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Politique nationale genre : Une trentaine de journalistes du Burkina Faso outillés pour participer à sa vulgarisation

Publié le mardi 3 septembre 2013 à 20h40min

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Politique nationale genre : Une trentaine de journalistes du Burkina Faso outillés pour participer à sa vulgarisation

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale genre (PNG) et de sa vulgarisation, le MPFG (ministère de la promotion de la femme et du genre) a organisé un atelier d’information et de formation sur la problématique genre au Burkina Faso. Renforcer les capacités d’écriture des journalistes dans la prise en compte du genre dans le traitement de l’information était l’objectif principal de cet atelier. Nestorine Sangaré, ministre de la promotion de la femme et du genre a ouvert cet atelier dans les nouveaux locaux du MPFG. Une trentaine de journalistes issus des treize régions du Burkina Faso ont pris part à cet atelier.

Le développement du Burkina Faso induit la participation effective de toutes les composantes de sa population (hommes et femmes). Ainsi, les inégalités et iniquités envers certaines catégories de personnes doivent être supprimées au profit de la promotion des couches sociales défavorisées. L’atelier d’information et de formation à l’endroit des hommes et femmes de médias trouve sa justification dans le fait que ces professionnels ont comme une de leurs missions essentielles, un rôle social (de sensibilisation). Ainsi, pour Mme Sangaré « les journalistes sont invités à participer activement à la vulgarisation de la PNG au Burkina Faso car la communication est un élément essentiel pour apaiser les pesanteurs socioculturelles ». Et poursuit-elle « les hommes et femmes de médias doivent travailler en synergie avec le MPFG pour faire évoluer les mentalités, expliquer les idées qui sont promues par le genre ».

Genre et traitement de l’information.

La définition consensuelle de la notion « genre » retenue au Burkina Faso est qu’«  il doit être analysé sous l’angle des inégalités et des disparités entre hommes et femmes en examinant les différentes catégories sociales dans le but d’une plus grande justice sociale et d’un développement équitable  ».

D’après Marie Claire Millogo/ Sorgho, secrétaire permanent du conseil national pour la promotion du genre (SP/ CONAP Genre), c’est pour cela que « L’objectif général de la PNG est de promouvoir un développement participatif et équitable des femmes et des hommes, en leur assurant un accès et un contrôle égal et équitable des ressources et des sphères de décision, dans le respect de leurs droits fondamentaux ».

La prise en compte du genre dans le traitement de l’information commence au niveau de la collecte des informations. En effet, « il faut une pluralité d’opinions des individus des deux sexes (hommes et femmes). Il faut aussi différencier les sources pour plus de crédibilité » selon Boureima Salouka, journaliste et formateur.

La prise en compte du genre dans le traitement de l’information implique également pour le MPFG, « la valorisation des couches défavorisées, la promotion des femmes et de leurs activités, la promotion d’un leadership féminin pour que les femmes puissent s’identifier à d’autres femmes ». Prendre en compte les préoccupations des femmes dans la constitution des menus rédactionnels est fondamental car cela permet de leur accorder un espace et d’attirer l’attention du public sur leurs réalités.

Les journalistes en traitant l’information doivent veiller à ne pas perpétuer les inégalités, iniquités et autres pesanteurs sociales qui hypothèquent l’avenir d’une catégorie de personnes, voire le développement du Burkina Faso.

Pour son développement, le Burkina Faso a besoin de la participation de toutes ses filles et de tous ses fils. L’apport de tous est sollicité pour sensibiliser au changement de mentalité et faire disparaître certaines pesanteurs sociales qui entravent un développement participatif et équitable de tous.

Patindé Amandine Konditamdé

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