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Des suspects arrêtés lors de la visite de Gbagbo au Burkina

Publié le lundi 1er décembre 2003 à 11h27min

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Cher Wambi,

En d’autres temps, cette fin du mois de novembre, qui ouvre une voie royale aux fêtes de fin d’année, aurait sonné le retour des parents de Baaguemnini, Laado, et même de Boonam, allés faire fortune en Côte d’Ivoire.

Cette année, comme tu le sais, le décor a dramatiquement changé du fait de la crise ivoirienne dont les nôtres ont été les boucs émissaires, pour ne pas dire les principales victimes.

Ils sont nombreux ceux qui sont rentrés précipitamment à la faveur de l’Opération "bayiri", mais bredouilles puisque dépouillés jusqu’au fond de la culotte.
Point donc de pagnes, de sandales, de foulards ni de boucles d’oreilles pour les tanties Pauline, Marie-Jeanne, Perpétue et autre Pogbi dans la perspective des festivités.
Cette année donc, on fera avec les moyens du bord d’autant plus que la campagne agricole a été des plus généreuses.
Du "riz de montagne" de Saponé surmonté de la "pintade de Koubri", on en aura plein les assiettes et la bouche.
Le dolo va aussi couler à flots au grand bonheur des Bobos et des Dagaris.
Les bouchers de Manga ne promettent pas grand-chose, mais ce sera la fête quand même.
Tant pis alors pour les nostalgiques des festivités à l’ivoirienne, qui nous rebattent les oreilles avec leurs légendes de Noël ou de la Saint-Sylvestre à Garango, Koudougou, Tenkodogo au pays de feu Félix Houphouët Boigny.

Oui, cher cousin, en Côte d’Ivoire il y a bien des localités qui portent ces noms de villes burkinabè. Mais contrairement à ce que rapportait l’Observateur Paalga dans son édition n°6020 du 13 novembre 2003 en marge de l’interview que lui a accordée l’épouse du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, dans ce pays, les localités sus-citées n’ont pas hérité leurs noms des régions d’origine des ressortissants burkinabè qui s’y sont installés.

Selon un maître de conférences exerçant dans une université parisienne, qui a bien voulu éclairer ma lanterne, ces villages sont différents des autres "Mossikro" ou "Mossidougou".
Ils ont été créés par l’administration coloniale (volonté du lieutenant-gouverneur Reste) pour servir de réservoir permanent de main-d’œuvre pour les exploitations de ces régions par arrêté n°2292 AE portant création des villages de colonisation, le 11 août 1933.

Et ça, cher Wambi, tu pourras t’en convaincre en consultant le journal officiel de la Côte d’Ivoire, 1933, pp. 774-775.
En compulsant ledit document, on se rend compte que déjà entre 1934 et 1935, en 1945, c’est plus de 5 100 Mossis qui sont allés peupler en pays Gourous (Bouaflé, Zuénoula...) ces villages portant les noms de leurs régions d’origine telles Tenkodogo, Koudougou, Kaya.
Bien merci à ce chercheur de qui je tiens cet éclairage fort utile pour les générations actuelles et futures, et qui a demandé à garder l’anonymat.

Cher Wambi, restons sur ce chapitre des relations entre le Burkina et la Côte d’Ivoire particulièrement tendues depuis le début de la crise ivoirienne, Abidjan ayant vu dès les premiers coups de feu du 19 septembre 2002 la main de Blaise Compaoré derrière les rebelles du Soroland.

Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que Ouaga accuse la Côte d’Ivoire et le Togo d’être de mèche avec les putschistes du dimanche qui reluquaient, au dire du régime burkinabè, le fauteuil de Blaise Compaoré.
Mais comme "Le divorce est interdit entre les deux pays", pour reprendre l’expression de Laurent Dona Fologo, il fallait renouer au sommet le fil du dialogue interrompu depuis belle lurette.

C’est pour satisfaire à cette exigence de lucidité politico-économique que Laurent Gbagbo a effectué, mercredi dernier, une visite de 3 heures à Bobo-Dioulasso où il s’est entretenu avec le président du Faso de la relance du processus de paix et de réconciliation au pays d’Houphouët, mais aussi de la sauvegarde des intérêts burkinabè.
Deux avions ont pour ce faire assuré le transport des délégations en provenance de la Côte d’Ivoire.

Le premier vol, arrivé peu après 9 heures, transportait des éléments de la sécurité présidentielle ivoirienne mais aussi des journalistes de la presse écrite et audiovisuelle. Ces derniers ont pris à partie notre confrère Vincent Garrigues de RFI qu’ils soupçonnaient d’avoir diffusé des informations tendancieuses en prélude à la visite de Laurent Gbagbo à Bobo-Dioulasso.

Les Ivoiriens reprochaient notamment à l’incriminé son reportage matinal dans lequel il avait donné la parole à un mécanicien bobolais qui affirme que les Burkinabè continuaient d’être massacrés en Eburnie. Pour nos confrères venus des bords de la lagume Ebrié, cet élément aurait pu provoquer, des réactions violentes à leur encontre.

Richard Assamir de la presse présidentielle ivoirienne, qui a déclenché les "hostilités", n’a pas été particulièrement tendre envers Vincent Garrigues qu’il accusait d’être en mission commandée ; car pour lui, le correspondant permanent de RFI au Burkina Alpha Barry aurait pu faire le travail et mieux. Il y avait en tout cas de quoi donner des sueurs froides à l’envoyé spécial de la radio mondiale à Bobo-Dioulasso, obligé qu’il était d’entrer en contact avec sa rédaction à Paris à partir de son portable.

Mais les esprits finiront par se calmer et Vincent Garrigues s’est même retrouvé sur la même table que les journalistes ivoiriens pour le déjeuner offert au pied-à-terre du président.
Quoi qu’il en soit, cette scène symptomatique de la haine contre les médias occidentaux, particulièrement RFI, distillée par certains confrères ivoiriens et qui avait culminé le 21 octobre 2003 avec l’assassinat par le policier Sery Dago Théodore de Jean Hélène, alors correspondant permanent de RFI à Abidjan... Lui aussi était régulièrement pris à partie et faisait l’objet de menaces avant que l’irréparable se produise.

Alors chers confrères éburnéens, sachons raison garder et restons confraternels au lieu d’ainsi livrer d’autres journalistes aux comportements haineux et xénophobes.
Au-delà de cet incident, ce séjour bobolais du boulager-pâtissier de Cocody, pour des raisons évidentes, aura été placé, cher Wambi, sous le sceau de la sécurité : sinon que dire aussi de ces éléments de la sécurité présidentielle ivoirienne qui ont voulu faire fi du protocole ? Mais ils seront vite ramenés à l’ordre par la garde rapprochée du président du Faso qui les obligera même à se désarmer avant d’accéder à la résidence où Laurent Gbagbo avait déposé ses valises.

Le moins que l’on puisse dire est que la sécurité a été le maître mot de cette rencontre Blaise-Gbagbo à Bobo-Dioulasso. Rien n’avait été négligé en la matière aussi bien pendant la visite qu’avant. Car à ce qu’on dit, des individus suspects en provenance de Bouaké auraient été appréhendés dans la nuit de dimanche à lundi vers Banfora. Ils seraient actuellement entre les mains des servies de sécurité à Bobo. Mais que voulaient-ils au juste ces individus auxquels la rumeur a vite fait de coller l’étiquette de mercenaires ? Peut-être qu’on en saura davantage les jours à venir.

Pourvu seulement qu’au-delà de tous ces incidents, cette rencontre d’homme à homme entre les frères ennemis débouche sur une normalisation des rapports entre les deux Etats et, partant, le retour de la paix chez notre voisin. Même si, avec ce Gbagbo-là, on n’est jamais sûr de rien, son "oui" de l’aurore pouvant se transformer en "non" avant le crépuscule. On est boulager-pâtissier ou on ne l’est pas.


Cher cousin, tu dois te souvenir encore qu’il n’y a pas longtemps, une association d’anciens parlementaires burkinabè poussait son premier cri. Il m’est revenu qu’au baptême, anciens députés et représentants de la défunte Deuxième Chambre ont engagé une querelle de clocher. Pour cause, les premiers avaient traité les seconds d’intrus dans cette association. Car, auraient-ils argué, quand on parle d’anciens parlementaires, les ex-représentants de la Deuxième Chambre dissoute ne sont pas concernés.

C’est un peu comme l’avait dit un gourou de nos opérateurs économiques à une assemblée de cette catégorie où s’étaient retrouvés tous ceux qui exerçaient dans le domaine du commerce : « On a dit réunion de nopérateurs économiques, mais pas de boutiquiers ». « Non ! c’est la Constitution qui nous avait conféré ce statut de parlementaire », auraient rétorqué les malheureux selon qui si l’appel à la constitution d’association s’adressait à seulement d’anciens députés ou élus du peuple, ils ne se seraient pas sentis intéressés et ne se seraient même pas présentés à cette assemblée générale constitutive.

Les mentons velus du terroir ne disent-ils pas que « Là où on sonne le regroupement des gens aux longs bonnets, le phacochère répond présent » ? Puisqu’on a dit association d’anciens parlementaires, je trouve que c’est tout à fait légitime que les anciens représentants se sentent concernés du moment que la Constitution les avait assimilés à des parlementaires.

J’estime donc cher cousin qu’à moins de changer la dénomination de l’association, il n’y a pas de raison que l’on écarte les ex-représentants de la défunte Deuxième Chambre.
Bref, tout en regrettant cette attitude inhospitalière réservée à nos anciens représentants de l’ex-Deuxième Chambre, laisse-moi te dire que ce conflit vient une fois de plus me donner raison d’avoir trouvé en son temps que cette institution était inutile.
Mais laissons à qui de droit le soin de les départager. Pour ma part, je t’invite à feuilleter le carnet secret de Tipoko l’Intrigante :


* On croyait la querelle de légitimité à la tête du Parti africain de l’indépendance (PAI) enterrée. Mais l’affaire qui opposait le PAI tendance Philippe Ouédraogo au PAI tendance Soumane Touré refait surface : hier, au palais de justice de Ouagadougou il en a été question. Mais les trois dossiers inscrits au rôle du jour et concernant le même conflit ont été renvoyés au 22 janvier 2004, pour convocation de toutes les parties. Le litige, on s’en souvient, était né après la tenue par la tendance Soumane Touré d’un congrès extraordinaire du PAI, suivie de l’obtention d’un récépissé. Cette démarche avait été jugée illégitime par les partisans de Philippe Ouédraogo, qui reprochent au ministère de l’Administration territoriale d’avoir pris fait et cause pour Soumane Touré.
* Le successeur du Pô pê à la tête de la mairie de Pô, Alassane Koubaguié, a été victime d’un accident de la circulation à Yalgo sur l’axe Kaya-Dori. Le maire de Pô, dont la voiture a fait un tonneau le mercredi 26 novembre alors qu’il se rendait à Dori dans le cadre de la journée de la commune burkinabè, a eu un bras cassé, tout comme son chauffeur. Après les premiers soins au CHR de Dori, les deux blessés ont été transportés à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo. Nul doute que les 55 maires de communes et d’arrondissements, qui se pencheront sur la commune burkinabè, penseront à leur collègue blessé.
* Le premier trimestre de l’année scolaire tire vers sa fin, mais les parents d’élèves ne sont pas encore sortis de l’auberge. Ce ne sont pas ceux de Ziniaré , le patelin présidentiel, qui diront le contraire. A preuve : "La Direction régionale de l’enseignement secondaire du plateau central connaît depuis la rentrée 2003-2004 un malaise qui pénalise aujourd’hui les élèves, c’est-à-dire nos enfants. Que se passe-t-il aujourd’hui exactement" ?

Premièrement, au lycée provincial Bassy de Ziniaré, malgré les cotisations des parents d’élèves (plus de 8 millions par an), aucune salle de classe n’a été construite depuis 6 ans alors que le nombre d’élèves surtout en 6e ne fait qu’augmenter d’année en année. Conséquence, cette rentrée, le proviseur et le directeur régional ont demandé deux salles de classe au lycée communal à 4 km du lycée provincial pour soi-disant installer les élèves recrutés pour complément d’effectif. Quelle n’a pas été notre surprise lorsque l’on a constaté que beaucoup de redoublants et même ceux-là qui ont gagné l’entrée en sixième ont été envoyés au lycée communal.

Aujourd’hui, ces élèves sont laissés à eux-mêmes, car sans surveillant et aussi sans cours. Les professeurs que nous avons approchés disent qu’ils ont été contraints par le proviseur de dispenser les cours dans un établissement autre que celui où ils ont reçu un certificat de prise de service.
Depuis que le proviseur lui-même a compris qu’il a sacrifié les élèves, il a commencé à faire revenir les enfants de ses proches au lycée provincial.
Des élèves préalablement inscrits au communal ont été réaffectés au provincial ; quelle horreur !
Lorsque vous consultez les cahiers de ces élèves infortunés, vous constatez que dans aucune matière ils n’ont fait plus de deux chapitres.

Deuxièmement, au CEG d’Absouya (Absouya est un département très enclavé, car entouré d’eau ; même le préfet pour y accéder doit traverser la rivière en pirogue), le directeur régional a fait convoquer trois professeurs au commissariat de police de Ziniaré parce qu’ils devaient à la caisse des parents d’élèves un, 5000 F ; un autre, 45 000 F ; et le 3e, 50 000 F. D’après les informations que nous avons reçues, les parents d’élèves ont été contraints par le directeur régional à le faire, et ils ont même eu honte de remettre eux-mêmes les convocations et ont dû recourir à des intermédiaires.

Le problème est que tous ces professeurs sont moralement abattus et un des trois a même pris le large.
Monsieur le Ministre, les questions que nous nous posons sont :
1. est-ce que dans les textes, ce genre d’affectation à cheval sur deux établissements est prévu ? si oui, n’y a-t-il pas des mesures d’accompagnement pour les professeurs afin de leur permettre de sauver nos enfants ?
2. l’association des parents d’élèves étant une association autonome, est-ce qu’un directeur régional doit se mêler de la gestion de sa caisse au risque de dénigrer les professeurs, et de sacrifier les élèves ?

Monsieur le Ministre, voyez le cas de notre région, car le malaise qui existe entre le proviseur et les professeurs du lycée Bassy joue sur les résultats de nos enfants. A titre d’exemple, au BEPC 2003, le lycée provincial a tenu la queue dans toute la province d’Oubritenga. Même pour organiser le BEPC blanc, le proviseur a refusé de délier les cordons de la bourse en prétendant que l’organisation du BEPC blanc n’est pas prévue dans les textes et que les professeurs ne sont qu’à la recherche d’argent".

Pour le collectif de parents d’élèves soucieux
de l’avenir des enfants
Omar Traoré, particulier


* Deux quotidiens à savoir Sidwaya et l’Observateur paalga dans leurs colonnes du mercredi 29 octobre 2003 et du vendredi 31 octobre au dimanche 02 novembre 2003 ont fait état d’une lettre ouverte adressée à M. le ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique.
Dans cette correspondance, "un parent d’élève, du nom de Kaba Moussa s/c de M. Diawara Ali en service à l’UNICEF/Ouagadougou, Tél : 30 02 35 - Cel : 25 73 39 (au lieu de 25 78 39), frustré de n’avoir pas pu inscrire son enfant en classe de seconde au lycée Philippe- Zinda-Kaboré, s’indigne du fait que le proviseur dudit établissement ait rejeté sa requête et s’en remet au ministre de tutelle pour la résolution de son problème".

N’étant pas le destinataire de la lettre ouverte, il a paru nécessaire au proviseur d’attendre la réaction du ministre afin d’avoir la conduite à tenir. Avec la rencontre avec M. le ministre, autorisation a été donnée au chef d’établissement de recevoir M. Kaba pour faire jaillir la vérité. C’est ainsi qu’il a été reçu le mardi 11 novembre 2003 de 12h 39 mn à 13h 20 mn en présence des deux censeurs de l’établissement. Il ressort de cette rencontre que M. Kaba a reconnu n’avoir jamais vu le proviseur avant cette date à fortiori lui avoir remis une quelconque demande de place. Il découle naturellement de ce qui précède que la demande a été remise à un intermédiaire ; chose qu’il a reconnue.

Malgré l’insistance du chef d’établissement pour connaître l’identité de l’intermédiaire, il a refusé de la révéler séance tenante, sous prétexte qu’il prendrait d’abord contact avec l’intéressé afin que celui-ci vienne se dénoncer. Faute de quoi, il viendrait lui-même le faire.

A l’issue de la rencontre, il a été invité à accompagner son fils en question le lendemain au lycée Philippe-Zinda-Kaboré pour son inscription en seconde. A la date indiquée, fort curieusement, il a téléphoné au proviseur pour d’une part décliner l’offre à lui faite et d’autre part refuser de décliner l’identité de l’intermédiaire, contrairement à l’engagement pris la veille.

Au regard de ce qui précède, quelle compréhension peut-on avoir d’un tel comportement ? Le proviseur invite l’opinion publique à situer les responsabilités...
Quant à l’intermédiaire, il serait souhaitable qu’il vienne lui présenter ses excuses afin qu’il soit mis fin au feuilleton.
Enfin, il attire l’attention d’éventuels demandeurs de places sur la nécessité de remettre directement les demandes au chef d’établissement plutôt que de passer par des intermédiaires peu recommandables.

Le proviseur
Ali Sawadogo
Chevalier de l’Ordre des palmes académiques


* Comme à chaque grand événement sportif, c’est actuellement le branle-bas au niveau de la Fédération burkinabè de football (FBF). La preuve, à l’approche du championnat du monde juniors de football qui a débuté hier aux Emirats arabes unis, on n’avait presque pas le temps du côté de l’avenue Kwamé-Krumah. D’abord, il fallait gérer les préparatifs des Etalons et ensuite s’occuper de l’intendance. Ces deux aspects n’ont pas été négligés et cela pour permettre à l’équipe de voyager dans de bonnes conditions, sans que rien lui manque. On a donc tout réglé minutieusement en se montrant même professionnel jusqu’au bout des ongles. Les Etalons partis, il fallait maintenant s’occuper de soi parce qu’il faut tout de même que des gens soient à côté de l’équipe pour des raisons diverses. Mais tout le monde ne peut pas être du voyage surtout que cela demande des moyens conséquents.

A la fédé, les quatre personnes qui sont parties après l’équipe ne sont pas n’importe qui : elles ont pour noms Seydou Diakité (le président), Joseph Zangreyanogho (le secrétaire général), le colonel Jean Baptiste Parkouda (le 2e vice-président) et Alpha Barry (le secrétaire à la Communication). La deuxième sus-mentionnée est la cheville ouvrière de la fédération et avant son départ pour les Emirats, vous ne pouviez pas appeler sans qu’elle décroche le téléphone pour vous donnez les informations que vous vouliez.

Mais depuis que les quatre gourous ont bougé comme pour fuir la poussière de Ouaga en ce début d’harmattan, il y a comme une vacance de postes et on se demande où sont passés les autres membres de la fédération. Actuellement, il est difficile de trouver quelqu’un sur place pour vous donner satisfaction quand vous avez besoin de savoir quelque chose. C’est vrai qu’on est venu pour faire du bénévolat, mais il semble que c’est quand une mission se profile à l’horizon que la fédé grouille de monde comme une cour de récréation.

Et puis, entre nous, a-t-on vraiment besoin d’être à quatre à Abu Dhabi quand on pense que deux pouvaient rester à la maison et attribuer leurs places à des organes de presse qui auraient été plus utiles ? Restons dans ce championnat du monde juniors pour rappeler que la première sortie des Etalons du Burkina Faso, c’est pour ce vendredi 28 novembre 2003 contre le Panama à 20h 30 heure locale soit 16h TU. Du côté de la chaîne du plaisir partagé, on s’affaire pour les retransmissions des matches et c’est certain que les amoureux du sport roi en auront pour leur plaisir.


* L’association des anciens élèves du lycée Philippe-Zinda-Kaboré offrira le vendredi 5 décembre prochain audit lycée un buste de feu Philippe Zinda Kaboré. Le donateur de ce buste est le député Gilbert Noël Ouédraogo, 3e vice-président de l’Assemblée nationale. Alice Tiendrébéogo née Kaboré, fille unique de l’illustre disparu, assistera à cette cérémonie, prévue pour 10h 30.
* "Pugyaanga", on le sait, c’est le nom qu’on donne à toute vieille femme au village. C’est aussi l’incarnation de la sagesse et l’on le dit aussi des petites filles qui font preuve d’un grand esprit. Eh bien, le 6 décembre prochain, c’est une "Pugyaanga" qui convolera en justes noces à Ouaga. Et ça risque d’être le mariage de l’année, puisque cette "Pugyaanga" n’est autre que Mlle Anminata Ouédraogo, la benjamine de la richissime Alizet Gando, la belle-même de la famille présidentielle et patronne en second de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina (CCIA-B). L’illustre élu de son cœur : Edgar Moné, le chouchou des fans du petit écran. Si le mariage civil lui a lieu le samedi 6 décembre à Ouaga, la célébration religieuse (musulmane), elle, aura lieu deux jours avant, c’est-à-dire le 4 décembre 2003, à Gourcy chez les beaux-parents.

Lors de cet heureux événement, on n’a point besoin d’être devin pour savoir que les arachides ne constitueront pas à elles seules le menu des convives. Car à ce qu’on dit, au coup d’envoi déjà, c’est-à-dire à la cérémonie coutumière chez les parents de la dulcinée ou "Pugpuusom", plein de poulaillers avaient été endeuillés : 500 galinacés, dit-on, en avaient fait les frais.
Alors, que verra-t-on ce 6 décembre dans l’enceinte du SIAO ?


* La capitale burkinabè a eu l’honneur d’accueillir du 16 au 23 novembre 2000 la 10e assemblée générale mondiale d’Emmaüs international. "Servant en premier le plus souffrant et en luttant pour détruire les causes de l’injustice et de la misère", tel est le credo de ce mouvement caritatif fondé en 1949 par le célèbre abbé Pierre qui bat aujourd’hui tous les records de popularité en France. Cette année, le vieil Abbé était à Ouaga parmi les siens pour inviter tout le monde à agir ensemble et dénoncer ce qui doit l’être. L’abbé Pierre est reparti depuis, mais chez nous, il y a des grincements stridents de dents qui se font entendre. Il semble que les organisateurs de cette assemblée générale ont "soigneusement" évité tout contact de l’abbé Pierre avec la hiérarchie catholique locale. Alors que selon les usages, tout prêtre en déplacement hors de son diocèse est tenu de se signaler, ne serait-ce que par courtoisie dès son arrivée. Que s’est-il passé pour qu’il y ait eu ce cafouillage ? Mystère et boule de gomme.
* Les églises protestantes d’Afrique étaient en assemblée cette semaine au Cameroun. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du siècle, le Sida, elles ont pris un engagement solennel en dix points. En attendant d’en savoir davantage, il convient de signaler qu’au Burkina Faso, l’Organisation chrétienne de secours et de développement (CREDO) célébrera à sa façon la journée internationale du Sida. La journée du dimanche 30 novembre sera consacrée à la prière et à la sensibilisation dans les églises. Le clou de l’événement aura lieu le mercredi 10 décembre 2003 à partir de 14h où 4000 enfants marcheront de la place de la Nation au Rond point des Nations unies. Plusieurs discours y seront prononcés dont celui d’un représentant des orphelins du VIH/Sida, suivi de la réponse du chef de l’Etat.
* Le séminaire St-Augustin de Baskouré, dans l’archidiocèse de Koupèla, commémore ce samedi 29 novembre 2003 son 40e anniversaire (1962-2003). Les manifestations ont commencé hier jeudi par une recollection à Baskouré, suivie ce vendredi d’une conférence sur la doctrine sociale de l’Eglise. Samedi à l’issue de la grand-messe qui sera dite à partir de 9h, séminaristes et anciens de cette pépinière de vocations sacerdotales livreront des marches de football et de volley-ball, suivis d’une soirée récréative à partir de 20h. "Poulets mademoiselle" et goyak chaud au rendez-vous.

Passek Taalé
L’Observateur

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