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Foi de Dieu et préoccupations des jeunes : Les éclairages de trois leaders religieux

Publié le dimanche 1er septembre 2013 à 21h11min

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Foi de Dieu et préoccupations des jeunes : Les éclairages de trois leaders religieux

La problématique de la foi des jeunes face à leurs préoccupations a constitué le menu, ce vendredi 30 août 2013 à Koudougou, du panel 2 de la première édition du Forum International Interreligieux Jeunesse pour l’Avenir (FIIJA). « Comment la Foi en Dieu peut-elle répondre aux préoccupations des Jeunes ? », telle est en effet la formulation du thème de la communication, co-animée par trois leaders religieux, sous la modération du Dr Mathieu Sama.

Les trois communicateurs ont pour noms : Abbé Gabriel Kindo de l’Eglise catholique ; Pasteur Simon Ramdé de la Fédération des Eglises et Missions Evangéliques (FME) et l’Imam Zacharia Ouédraogo de la Communauté musulmane.

Les trois leaders religieux se sont succédé à la tribune pour livrer leurs réflexions sur la problématique. Dans l’ensemble, les 3 hommes de Dieu s’accordent sur le fait que la foi peut aider les jeunes à faire face à leurs préoccupations.

La foi, un pilier indispensable aux jeunes

La foi en Dieu, assurent les 3 communicateurs, est indispensable aujourd’hui aux jeunes pour faire face à leurs préoccupations et être utiles à leurs sociétés. La foi religieuse, à les entendre, est facteur de tolérance, de justice, d’action positive, de paix, de bien-être individuel et collectif.

« L’accueil de Dieu permet aux jeunes d’espérer, face aux difficultés de la vie, sur la capacité de celui qui peut agir à partir du néant, c’est-à-dire Dieu. Mais, c’est dans notre action que Dieu se révèle, pas dans notre passivité », indique Pasteur Simon Ramdé. « La foi assure le salut de la jeunesse », a renchéri pour sa part l’Imam Zacharia Ouédraogo.

Questions embarrassantes et réponses rassurantes

La phase des questions a été une occasion aux participants de soulever un certain nombre d’interrogations quelque peu embarrassantes, mais aussi pertinentes les unes que les autres. Des interrogations comme : Comment croire en Dieu si l’on n’est pas sûr de son existence réelle ? A force d’inciter les jeunes à s’engager en religion ne risque-t-on pas de laisser le libre champ aux gouvernants de continuer à perpétuer l’injustice ? Quels sont les éléments donnés par la foi en Dieu pour répondre aux préoccupations des jeunes ?

A ces questions qui en disent long sur l’état d’état des jeunes, les communicateurs ont répondu par des réponses que l’on peut qualifier de rassurantes.

Ainsi, sur la dernière question, Pasteur Simon Ramdé assure : « Dieu nous ouvre des perspectives d’un développement intégral. C’est à nous d’agir dans le sens de Dieu pour saisir ces opportunités ». Et à l’écouter, la foi, cette relation particulière de chacun avec Dieu, n’est pas donnée. Elle se cultive, s’entretient. Concernant la première question relative à la difficulté de croire sans certitude de l’existence de Dieu, le Pasteur Ramdé laisse entendre qu’il existe des preuves internes et externes qui permettent de se rendre compte de l’existence de Dieu. « Quand Dieu est en vous, vous sentez des choses que vous ne pouvez pas expliquer. On peut entendre la voix de Dieu en nous », confie-t-il.

Sur la deuxième question, l’Abbé Gabriel Kindo pense que la foi en Dieu ne favorise pas l’injustice. « Au contraire, c’est quand on démissionne de la religion, que l’on fait parfois dans l’injustice ».

Grégoire B. BAZIE
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 septembre 2013 à 10:49 En réponse à : Foi de Dieu et préoccupations des jeunes : Les éclairages de trois leaders religieux

    Bjr,
    Très bonnes initiatives à encourager. L’heure de la pensée unique est égoïste et révolue. J’encourage les jeunes à ne pas se cantonner dans ’un camp religieux", se réfugiant dans la pensée "subjective" et parfois "égoïste" d’autres personnes. Cherchons à connaître réellement Dieu et les autres.
    Je pense que l’Abbé Gabriel a dû confondre Dieu et la religion. A mon sens les religions proposent chacune de sa manière un chemin vers la VERITE. Mais Dieu est la VERITE.Il y a une nuance à mon sens. Ne pas adhérer à un des "camps religieux" conventionnels, ou ne pas être d’aucune obédience conventionnelle ne veut pas dire qu’on est le pire être qui soit.
    Dieu doit être le centre pas la religion.
    Le plus souvent les religions sont des "partis recruteurs d’adeptes " en jouant sur la sensibilité et les difficultés actuelles des jeunes. C’est vraiment dommage.
    Pardonnez mon insolence chers leaders religieux mais ce que je ressens sincèrement.

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