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Formation islamique : Elèves et étudiants musulmans à l’école des bonnes pratiques

Publié le lundi 26 août 2013 à 21h50min

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Formation islamique : Elèves et étudiants musulmans à l’école des bonnes pratiques

La 12e édition du Séminaire nationale de formation islamique (SENAFI) s’est tenue à Ouahigouya, capitale de la région du Nord, du 17 au 24 aout 2013, sous le thème : « le coran, la mère des sciences ». Près de 1000 jeunes musulmans venus des 45 provinces du Burkina ont pris part à cette rencontre organisée par l’Association des élèves et étudiants musulmans du Burkina (AEEMB). Apprentissage de la prière, des fondements de l’islam et des bonnes pratiques islamiques étaient au programme. SENAFI 2013 a refermé ses portes le samedi 24 aout à l’Ecole nationale des enseignants du primaire de Ouahigouya.

Le SENAFI se donne pour objectifs de former les jeunes musulmans des collèges, lycées et universités du Burkina n’ayant pas pu bénéficier d’une formation islamique, durant leur cursus scolaire. Mais également de permettre aux participants de vivre la fraternité. Première source de l’islam, la connaissance du Coran était au centre de cette rencontre. En témoigne le thème central : « le coran, la mère des sciences  ». Les organisateurs disent être partis d’un constat pour choisir ce thème : il existe une multitude de moyens pour acquérir la connaissance islamique, mais ce qui se fait sur le terrain n’est pas en parfaite harmonie avec ce que dit le coran. « Nous sommes en train de perdre les vraies valeurs de l’islam », regrette Issaka Sawadogo, président du comité exécutif de l’AEEMB.

En plus, depuis quelques années, l’islam n’a pas bonne presse dans les médias internationaux. Toute chose qui contribue à mettre le doute dans l’esprit des jeunes musulmans. « Nous avons donc souhaité montrer aux jeunes musulmans ce qui est dans le coran. Nous sommes revenus sur les valeurs de l’islam qui emmène les musulmans à rester eux-mêmes, à bien se comporter dans la société et à travailler pour la justice, l’égalité et tout ce qui enverra la paix dans la société  », a précisé Issaka Sawadogo.

Organisateurs et participants satisfaits

A la clôture de ce séminaire, il a dit avoir des motifs de satisfaction par rapport à l’organisation, mais aussi par rapport au déroulement des activités prévues. « Le programme établi a été exécuté à 100%  », lance le président de l’AEEMB, visiblement comblé.

Aussi bien sur le plan spirituel que comportemental, les participants disent avoir beaucoup appris. Cette formation a permis d’initier les plus jeunes frères à la prière ainsi qu’aux bons comportements du musulman. A tous les séminaristes, il a été enseigné la discipline, le respect des règles de l’islam, le respect des règles de la société, le savoir-vivre en cohésion avec les autres confessions religieuses.

« Ce séminaire nous a permis de renforcer nos bagages intellectuels en matière de savoir islamique. Nous avons mis l’accent sur l’apprentissage du coran et comment donner des cours à nos jeunes frères et sœurs des niveaux 1 ; 2 et 3. Al-Hamdoulillaye, tout s’est bien passé. Mieux, on a fraternisé au-delà des espérances au point de ne pas vouloir se quitter », soutient Alimata Ouédraogo, participante de Ouagadougou.

Difficile de se quitter

Maïdatou Barry, participante de Ouahigouya, est du même avis. « Ce séminaire est à louer parce que nous avons appris beaucoup de choses tels que : le contenu du coran, comment le comprendre et comment l’expliquer aux autres », dit-elle. Elle est surtout frappée par l’esprit de fraternité qui a prévalu durant cette semaine. « Rien que ce matin, certains pleuraient parce qu’on ne voulait pas se quitter. Vraiment les mots me manquent pour décrire la joie que je ressens d’avoir participé à ce séminaire », confie-t-elle.
Bien que satisfait, Cheick Adama Tiendrébéogo, un des participants, reconnait tout de même qu’aucune œuvre humaine n’est parfaite. Qu’à cela ne tienne, il a tenu « à saluer le comité d’organisation qui s’est battu pour que le séminaire se passe dans de très bonnes conditions ».

Du choix de Ouahigouya

Le choix de la ville de Ouahigouya pour abriter ce séminaire était basé sur l’existence d’infrastructures adaptées. La région du Nord compte également de nombreux fidèles musulmans pratiquants, donc plusieurs tendances de l’islam. Et la tension entre ces différentes tendances s’exprime souvent au grand jour. Pourtant, l’islam ne doit pas être source de division. « Nous profitons de ce séminaire pour lancer un appel à nos parents à se concentrer sur l’essentiel. Nous sommes tous d’accord que le coran est un, le prophète est un, le lieu de pèlerinage est un pour tous les musulmans. Donc, il n’y a pas de raison qu’on se divise sur des détails dont chacun est libre de faire ou de ne pas faire. Maintenant, on doit avoir des principes à respecter lorsqu’on est en groupe », souligne le président du comité exécutif de l’AEEMB. Il invite par ailleurs les différentes tendances de l’islam dans la région à se concentrer sur les véritables défis à relever par les musulmans.

SENAFI 2013 était placée sous l’autorité spirituelle du cheik Aboubacar Maïga 2 de Ramatoulaye, guide spirituelle de la tidjanya. Elle avait pour parrain, Yacouba Barry, le ministre de l’habitat et de l’urbanisme et pour président le gouverneur Kalil Bara (ancien membre de l’AEEMB). La cérémonie de cloture a également connu la présence de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite auprès du Burkina Faso qui a offert des cartons contenant des documents islamiques.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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