LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Produits alimentaires à Ouaga : La banane ivoirienne redevient abordable sur le marché

Publié le mercredi 21 août 2013 à 09h33min

PARTAGER :                          
Produits alimentaires à Ouaga : La banane ivoirienne redevient abordable sur le marché

Il y a quelques semaines, nous faisions cas de l’augmentation des prix de certains produits importés, notamment de la banane plantain qui se négociait à 1 000 F CFA pour 7 bananes. Eh bien, ces temps-ci, la donne a changé sur le marché avec maintenant 5 -6 bananes à 500 F CFA.

En tout cas, partout où nous sommes passé ce 19 et 20 août 2013, c’est le même prix qui nous a été communiqué par nos différents interlocuteurs. Grâce à cette règle de l’offre et de la demande, le produit ivoirien est redevenu, en l’espace de quelques semaines, plus abordable pour les amateurs.

Sur les raisons de ce changement de la donne sur le marché, Mohammed Lamine Sanna, un opérateur basé à Sankar-yaaré nous situe : « Actuellement, c’est le début de la saison des bananes en Côte d’Ivoire. Cette saison est intervenue plus tôt cette fois-ci, comparée à celle des années précédentes. Chaque dix jour, nous faisons venir un camion chargé de banane plantain de la Côte d’Ivoire. Et comme je ne suis pas le seul à le faire, l’on se trouve avec plus de bananes sur le marché ».

A la question de savoir si l’activité est rentable, M. Sanna a Hésité avant de répondre par l’affirmative. Mais, il s’empresse d’ajouter : « Un peu un peu ». A l’en croire, un camion de banane plantain, tous frais confondus, lui revient à 4 500 000 F CFA. Et qu’il peut se retrouver avec moins de 6 000 000 F CFA en revendant le produit à Sankar-Yaaré.

Sankar-Yaaré est le lieu d’approvisionnement de la plupart des grossistes ou détaillants de Ouagadougou. Invariablement, ce marché a été cité par nos différents interlocuteurs. Madame Ki à Dapoya, Amadou Bonkoungou à Gounghin, Issaka Tapsoba aux 1200 logements disent s’y approvisionner régulièrement. « Là-bas, j’achète 3 bananes à 200 F et je revends 5-6 bananes à 500 F », nous confie Amadou Bonkoungou. « Ici à Sankaar-Yaar, on vend en gros 3 bananes à 200 F », confirmera plus tard Mohamed Lamine Sanna.

‘’alloko’’, le produit fini

La banane plantain telle que vendue sur le marché n’est pas un produit fini et ne peut être consommé immédiatement. Pour l’être, il a d’abord besoin d’être transformé en produit fini et comestible appelé communément ‘’alloko’’qui n’est rien d’autre que des déshabillés de bananes plantains frits à l’huile ou autrement des petites tranches de banane plantain frites à l’huile. Pour faire de l’alloko, les ingrédients suivants sont nécessaires : banane plantain mûre, de l’huile, de l’oignon, du sel.

Si l’alloko est un plat qui vient de la Côte d’Ivoire où il est beaucoup prisé, force est de reconnaître qu’il entré dans les habitudes alimentaires de nombreux peuples de la région ouest-africaine dont les Burkinabè. Les Ouagalaises le savent bien que quiconque. Il est pratiquement impossible pour certaines de concevoir un menu de fête sans penser à l’alloko. Les vendeuses d’attiéké (un autre plat d’origine ivoirienne) à Ouaga, comme Djènèba Nikièma à Gounghin, peuvent aussi témoigner de l’attachement de certains Burkinabè aux frites de la banane plantain. « Sans alloko, certains clients refusent de payer l’attiéké. Donc, je suis obligée de vendre alloko pour garder tous mes clients », confie-t-elle. Madame Ki à Dapoya en vend aussi puisqu’elle est vendeuse d’attiéké. Chez l’une ou l’autre, la petite tranche de la banane plantain se vend à 25 F CFA.

A la question de savoir si le business leur est rentable, elles nous servent le même refrain : « Un peu un peu ». Madame ki est plus précise : « Quand j’achète la banane à 2 000 F, je peux en revendant gagner par exemple 2 500 F. Ca dépend des moments ». L’alloko est souvent accompagné de sauce tomate épicée, d’œufs durs, de poisson ou de poulet frits selon les goûts de chacun(e). En plus de la possibilité d’être frite, la banane plantain peut être aussi grillée et revendue sur le marché. C’est l’activité de certaines femmes à Ouaga.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net


Etapes à suivre pour préparer de l’alloco :

- Epluchez les bananes plantains.
- Découpez-les en cubes ou en rondelles.
- Assaisonnez les tranches de bananes plantains de sel selon votre goût.
- Faites chauffer de l’huile dans une poêle en y mettant de l’oignon découpé en rondelle afin de donner un parfum.
- Retirez l’oignon frit et brûlé de l’huile avant de tremper les tranches de banane mûre.
- Tourner à chaque fois afin de ne pas les laisser brûler ni coller sur la poêle.
- Laisser frire cinq à dix minutes à feu doux avant de les retirer, dorées à votre goût.

GBB

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)