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Le haricot devenu repas de luxe

Publié le dimanche 18 août 2013 à 16h03min

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Le haricot devenu repas de luxe

Le haricot ou « Benga », jadis assimilé au repas des populations à faibles revenus, se négocie cher sur le marché. Vendu auparavant à 50 F le plat, les amateurs sont obligés de débourser 100 F pour la même quantité. Le prix de la boîte (yoruba) de haricot varie actuellement entre 975 et 1000 F CFA sur le marché.

Alizèta SAWADOGO est restauratrice dans un quartier de la place. Elle vend du riz, du tô et du « benga » au couscous et au riz. Très souriante, elle reconnait que le « benga » commence à ne plus être à la portée de tout le monde. « Avant on servait à 50 F mais maintenant si ce n’est pas à 100 F ou au pire à 75 on ne peut plus vendre » confie-t-elle.

« Le prix du haricot est cher actuellement. Dans le temps, on payait le plat à 600, 650 F. Le prix varie actuellement entre 975 et 1000 F CFA, sans oublier tout ce qu’il faut pour sa préparation » ajoute-t-elle.

La demande de cette céréale est forte sur le marché. Même des pays voisins viennent s’approvisionner au Burkina. Alizèta justifie également cette situation par les multiples utilisations du haricot et l’accaparement des stocks par les « gros » commerçants.

« Les commerçants qui ont les moyens achètent le haricot juste après les récoltes, le conservent et attendent que le prix augmente pour le revendre  » affirme-t-elle.

Le haricot est en passe de devenir un repas de luxe. Les consommateurs doivent débourser beaucoup plus d’argent pour s’en procurer. Au marché de Toécin, la boîte de haricot s’est vendue le 17 Août, entre 975 et 1000 FCFA et le maïs autour de 600 FCFA.

Florence P. ZANGO

RTB

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Vos commentaires

  • Le 19 août 2013 à 10:43, par Shalom En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    comme quoi : c’est vrai que les premiers seront derniers et les derniers premiers !!!! héhéhé benga show !!!!

  • Le 19 août 2013 à 11:34, par SOME En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    cette situation montre bien la situation au pays des hommes integres. Le benga qui est le repas type du pauvre des pauvres est devenu un luxe voila le burkina emergent Et cela quand le burkina commencait a etre autosuffisant en nourriture sous thomas sankara qui en avait fait une priorité. 26 ans apres le burkinabe n’arrive meme plus a consommer burkinabe, pas meme manger le minimum que peut se permettre le pauvre des pauvres. Meme ca il ne peut plus en avoir !! Emergeons ! emergeons ! emergeons ...pour mourir de faim, de maigreur, quand d’autres meurent de trop bouffer et trop de graisse
    SOME

  • Le 19 août 2013 à 12:22, par Père Fouras En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Ce sont là des manifestations de la vie chère.

  • Le 19 août 2013 à 14:40, par Madame benga En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Juste pour parler au nom des producteurs/productrices, tous les facteurs de production sont devenus chers malgré le soutien du Ministère de l’Agriculture, l’augmentation du prix du haricot, c’est la faute à l’inflation !
    Beaucoup de personnes ont aussi compris que le Haricot est un aliment de qualité riche en protéines, avec un très bon goût, ils n’ont pas honte de dire tout haut aujourd’hui, on a préparé du haricot à la maison. La production augmente chaque année mais aussi la consommation. Heureusement que les pays voisins le recherche avec ardeur ; nous au BF, cela fait des revenus pour nos producteurs et productrices, concourant à résoudre ainsi les problèmes de soins de santé et de scolarité des enfants. Consommons ce que nous produisons !

    • Le 19 août 2013 à 16:57, par Père Fouras En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

      Le problème ici, c’est qu’il n’est pas prouvé que l’augmentation de prix profite au producteur. Ce sont les spéculateurs (oisifs) qui happent la manne. Il revient à l’Etat de protéger le "laborieux" producteur qui doit être rémunéré des fruits de son labeur. Les chiffres utilisés indiquent que le prix au consommateur à pratiquement doublé ; ce qui serait une bonne chose si le bénéfice revenait au paysans producteurs. Mais hélas....A bien chercher, on se rendra compte qu’après avoir vendu sa récolte de haricot à vil prix, ce même haricot préparé devient inaccessible au paysan lui même, parce que mal rémunéré au départ. Ainsi l’accès au marché et au revenu monétaire qui devrait apporter le progrès au village devient un facteur de spoliation et d’appauvrissement du paysan. Vivement une "Caisse de stabilisation des prix" pour sauver la production et les producteurs ..........

  • Le 19 août 2013 à 16:10, par l homme integre fache En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Ce n est pas le haricot qui est un produit de luxe ,c est manger qui est maintenant en sois du luxe au Burkina

  • Le 19 août 2013 à 17:28, par Bonne Gouvernance En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Quoi de plus normal que le prix du Benga sur le marché augmente. Ca augmentera d’avantage si la priorité de nos gouvernants est de mettre en place des institutions fantoches pour bouffer en se moquant de notre sécurité alimentaire.
    Le prix des intrants de production va en s’augmentant au fil des années. Le Kg de Niébé certifié est passé de 1000F à 1500 F/kg à l’INERA et les sémences de base de 1500 à 2100F/kg cette année. Aussi, 50kg de NPK non subventionné est de 19 000-20 000F alors qu’il ne dépassait 10 000F il ya de cela 5 ans. Que faire, les producteurs sont aussi acculés par la hausse des prix. C’est donc la conséquence des prix sur le marché. Le Benga national sera encore un repas de luxe.

  • Le 21 août 2013 à 15:08, par Le promoteur du niébé En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Le "benga" ou niébé contient beaucoup de protéine, d’où son qualificatif de "viande de pauvre". Par conséquent, c’est un aliment riche et actuellement la transformation de ce produit permet de disposer de plusieurs produits dérivés à base de niébé. Ainsi, on en trouve les produits dérivés suivants : couscous, birba, biscuits, farine, déguê, etc.
    Vivement une bonne politique de promotion de ce produit qui permet vraiment au producteur de vivre dignement de son métier d’agriculteur et ainsi de subvenir à ses besoins, à ceux de sa progéniture et de toute sa famille.

  • Le 21 août 2013 à 17:01, par La sécurité alimentaire En réponse à : Le haricot devenu repas de luxe

    Le "benga" ou niébé contient beaucoup de protéine, d’où son qualificatif de "viande de pauvre". Par conséquent, c’est un aliment riche et actuellement la transformation de ce produit permet de disposer de plusieurs produits dérivés à base de niébé. Ainsi, on en trouve les produits dérivés suivants : couscous, birba, biscuits, farine, déguê, etc.
    Vivement une bonne politique de promotion de ce produit qui permet vraiment au producteur de vivre dignement de son métier d’agriculteur et ainsi de subvenir à ses besoins, à ceux de sa progéniture et de toute sa famille.

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