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Soungalo Ouattara et les jeunes du Burkina : « Apprenez en agissant et agissez en apprenant »

Publié le lundi 12 août 2013 à 11h55min

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Haut-patron de la Journée internationale de la jeunesse célébrée le 12 août à Bobo-Dioulasso, Soungalo Ouattara, président de l’Assemblée nationale, a tenu un langage de vérité à ses « filleuls ». Morceaux choisis d’un cours-discours.

« Démarquez-vous du factice et des sentiers battus »… « Vous êtes jeunes, vous êtes libres, vous êtes responsables de votre avenir avec le soutien vertueux et solidaire de la collectivité nationale ». A enseigné le patron de la cérémonie, qui avait en face de lui les leaders des associations de jeunes venus du Burkina, mais également d’autres pays. Avant de poursuivre, ce qui apparaissait comme un cours, en ces termes : « Dans notre pays, la démocratie, l’Etat de droit et la République ont une histoire faite de sacrifices, de dialogue et de réformes tant politiques qu’économiques ». Puis il cite un homme politique français pour étayer ses propos : «  il n’y a pas de culture de demain sans respect de la culture d’hier. La culture d’hier, c’est votre patrimoine  » ; la culture de demain, c’est le chemin que vous allez emprunter ». En d’autres termes, Soungalo Ouattara dit aux jeunes de travailler à préserver les biens publics, puisqu’il ajoute «  la violence ne construit pas. La destruction ne lègue que le désastre. Le culte de la brutalité et de la brusquerie transpose dans une hallucination d’héroïsme, vous transporte dans une illusion d’indépendance et de lendemains enchanteurs façonnés dans le prismes des mirages  ». Ce qui malheureusement est aujourd’hui d’actualité.

C’est pourquoi le président de l’Assemblée nationale demande aux jeunes « de dénoncer dans les formes républicaines, en toute civilité, sans haine ni invectives, mais sans complexe, les bureaucraties, les failles et les blocages d’où qu’elles viennent dans le cadre du programme spécial de création d’emplois qui selon lui « est un programme sincère, novateur, ambitieux, réaliste et réalisable. Vous devez vous en saisir, vous l’approprier,… »

Mais, comment cela doit-il donc se faire ? Soungalo Ouattara conseille « aux jeunes gens » : « vous devez promouvoir les valeurs de la République et de la citoyenneté qui sont souvent été mises à rude épreuve ces derniers temps  ». Car pour lui, «  les attitudes d’incivisme, faut-il le rappeler, sont de nature à retarder considérablement le développement et par conséquent les actions de promotion des jeunes  ». A ceux qui s’interrogent sur la citoyenneté, il dit : « dans mon entendement, la citoyenneté renferme trois valeurs cardinales que sont la civilité, le civisme et la solidarité  ».

La civilité selon lui « correspond à une attitude à l’égard des autres citoyens, mais aussi à l’égard des biens publics. …Elle met donc en cause la responsabilité de chaque citoyen à l’égard de son prochain. Elle constitue, en un mot, l’ensemble des vertus indispensables à la vie en société et est le fondement même du climat de respect, de générosité et de calme dans la cité. La civilité facilite le dialogue, la tolérance et le respect entre les citoyens  ».

Le civisme, pour le président Ouattara, « correspond à un comportement individuel qui consiste à respecter et à faire respecter les lois et les règlements en vigueur, mais aussi à avoir une conscience de ses devoirs envers la société ». En définitive «  c’est agir pour que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers  ».

La solidarité, a-t-il enseigné, « exprime le fait que des hommes et des femmes sont désormais attachés à un projet commun et correspondant à une attitude d’ouverture aux autres….La solidarité est la détermination ferme et persévérante de chaque citoyen à travailler pour le bien commun…C’est un devoir de se dépenser pour le bien d’autrui au lieu de l’exploiter, favorise la reconnaissance, le respect et la promotion des droits humains ». En un mot, « elle est le socle de la démocratie participative et du développement ».

Quant à la paix, Soungalo Ouattara a souligné qu’elle « est une quête permanente et requiert une vigilance face aux facteurs et aux risques qui peuvent la compromettre à tout moment  ». Puis il ajoute : « face donc à ces défis républicains et de paix qui nous engagent tous, j’appelle la jeunesse et chaque jeune en particulier, dans son agir, à en prendre la mesure par une véritable culture de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques…  ». A ce titre, Soungalo Ouattara pense que « le courage ce n’est pas de laisser aux mains de l’incivisme et de la violence la solution des conflits et déviances que la raison et le dialogue peuvent résoudre  ». Le courage, ce n’est pas non plus, selon lui « laisser la place aux peurs qui confrontent et anéantissent ». Citant l’homme politique français Jean Jaurès il dit : « Le courage, c’est de comprendre sa propre vie, de la préciser, de l’approfondir, de l’établir et de la coordonner cependant à la vie générale…C’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire  ».

« Aux jeunes gens dynamiques, courageux, responsables qui ont confiance en eux-mêmes », le président Ouattara conseille : « soyez acteurs de votre propre développement, en suivant votre propre rythme selon vos centres d’intérêts ; apprenez en agissant et agissez en apprenant ; vivez la démocratie, la discipline et l’autodiscipline librement consenties, participez aux prises de décisions vous concernant, celles qui intéressent la vie de votre groupe et les activités qui y sont menées ; donnez du sens à vos actions, allez au contact des autres, rendez vous utiles, servez votre communauté et cultivez des valeurs qui feront de vous des citoyens modèles  ».

« Jeunes du Burkina, on est ensemble ». A conclu le président Ouattara.

Séri Aymard BOGNINI

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 13 août 2013 à 11:56, par kdkdk En réponse à : Soungalo Ouattara et les jeunes du Burkina : « Apprenez en agissant et agissez en apprenant »

    Soungalo est il président de l’assemblée nationale du Burkina ou bien de Bobo dioulasso ? il est trop présent dans des activités à bobo ! Attention au régionalisme !

    • Le 14 août 2013 à 16:34 En réponse à : Soungalo Ouattara et les jeunes du Burkina : « Apprenez en agissant et agissez en apprenant »

      Si c’etait vrai, ca ne serait qu’ un debut de redressement de la bare de l’ injustice qui a amene Ouaga a lobotomiser Bobo, a en faire une ville fantome presqu’ au bord de la mendicite et de l’ indignite sociale. Combien d’ industries comptons- nous encore a Bobo ? POurtant c’est la vile dite industrielle. Combien de barages faisons- nous pour la region ? Pourtant c’est le grenier du Faso. On prefere construire des barages qui coutent des milliards meme si on sait que dans 3 ans, c’est deja depasse. Un barrage, c’est pour barrer l’eau. Quand on n’a meme pas de l’eau en premier chef, vos "barrages" ne pourront barrer que l’eau de pluie en septembre et bonjour les degats. Ne me demarre meme pas sur la question. Regarde comment la Kossi, Le Mouhoun, le Nanyala, le Sourou, le Poni, la Bougouriba, le Ioba, le Tuy, les Bale, la Comoe, la Leraba, le Kenedougou, le Nahouri sont abandones a elles memes ?Si on menait une politique de developpement intelligente et non regionaliste et non"psychique’ et plus rationnelle, on allait maximer sur les avantages comparatifs qu’ offre cete grande region du Grand- Ouest au lieu de trop se concenctrer sur le Grand- Ouaga qui est un sol tres sec. C’es comme jeter de l’ argent dans un trou noir.
      Webmaster, pardon ublie moi, celui qui a parle de regionalisme avait besoin de preuves par quatre que le regionalisme n’est pas la ou il croit.

      Jean Marie Vianey Fayama, Toronto, Canada

  • Le 14 août 2013 à 16:25 En réponse à : Soungalo Ouattara et les jeunes du Burkina : « Apprenez en agissant et agissez en apprenant »

    citoyennete, civilite, solidarite, ces 3 notions s’ appliquent- elles aussi au gouvernement ? J’ai l’ impression qu’ ils en sont exemptes. et comme le bas- peuple sent beaucoup les effest de cette eneieme hors taxe hors douane, ils revendiquent la meme chose mais a leur facon. Il n’ ont pas attendu qu’ un President de l’ assemblee leur enseigne la forme dans laquelle ils doivent manifester leur citoyennete ? Ils sont au courant de ce qui se passe et savent bien que des journalistes meme peuvent ecrire sur leur dos, rien n’ y fera. Des marcheurs peuvent marcher, rien n’ y a fait. Mais des marcheurs qui cassent, voila l’ evenement ! Donc les gens ont appris que casser et bruler, c’est le langugae qu’ un gouvernement selectivement sourd entend. Tenez- vous bien : Je ne fais pas l’ apologie de la violence mais bruler et casser , c’est ausi une reaction aux foutaises du gouvernement. Il doit etre le premier patron de la civilite.

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