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Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

Publié le samedi 3 août 2013 à 13h37min

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Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

Il est minuit quand nous arrivons à la Place de l’Union Africaine (Rond-point situé sur l’axe Ouagadougou- Kaya) ce mercredi 1 août. Nous sommes bien surpris de trouver des centaines d’étudiants couchés à même le sol et face à eux, des véhicules 4X4 chargés de CRS. Les nouveaux locateurs de cette place sont les étudiants qui ont été expulsés des cités universitaires par les éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à la suite de la décision prise par la Direction générale du CENOU d’arrêter les œuvres universitaires pendant les deux mois que durent les vacances universitaires.

Tout a commencé le mardi soir quand les étudiants ont été informés qu’ils ont la nuit du 31 juillet au 1er août pour faire leurs bagages et « libérer » la cité parce que l’université est en vacance. Pour mieux comprendre ce qui se passe, nous nous adressons à un étudiant que nous nommons S. D. qui accepte nous retracer le déroulement des évènements.

Plus de négociations

Le mercredi après la première sortie des étudiants pour dire non à l’arrêt des œuvres universitaires, des négociations avaient été entreprises, et même un sursis de quinze jours leur avait été accordé. Mais à leur surprise ce jeudi, ce sont des éléments de la CRS qui débarquent pour leur intimer l’ordre de partir. « Quand les éléments de la CRS sont arrivés, ils ont dit qu’ils ne sont pas venus pour négocier. Ils disent qu’il y a déjà eu des rencontres avec les délégués de la cité et d’ailleurs selon les principes universitaires, nous (les étudiants) devront quitter la cité ». La lecture de ce propos laisse transparaître clairement la logique des forces de l’ordre : une fois que nous sommes sur le terrain, c’est pour faire respecter une décision donc, il n’est plus question de discuter. Elles sont là pour utiliser la force et amener les étudiants à respecter ce que les autorités ont dit. Leur mission est donc claire : déguerpir la cité universitaire, un point, un trait.

Le commencement

Pour cela, quand les éléments de la CRS soutenus par ceux de la BAC sont arrivés, « ils nous ont dit qu’on nous donne jusqu’au dimanche pour ramasser nos bagages à condition que nous rendons les véhicules que nous avons pris le mercredi. Sinon, ils vont nous faire partir de force avant dimanche ». A cette conditionnalité, les étudiants répondent par la négative. Car pour eux, les raisons avancées par le Directeur général du CENOU pour justifier la fermeture des cités et restaurants universitaires ne sont pas recevables : « le DG dit que les années se sont normalisées à l’université, ce qui est faux. Il dit aussi que ce sont ces deux dernières années que les cités ne sont pas fermées pendant les vacances, ça aussi c’est faux parce que depuis plus d’une décennie les cités fonctionnent douze mois sur douze ». Ainsi, les étudiants affirment clairement leur refus de quitter la cité.

Face à ce refus, les éléments de la CRS et de la BAC convaincus de leur capacité à faire plier les étudiants décident de lancer l’offensive pour ; primo libérer les véhicules pris par les étudiants et secundo, les déloger de la cité manu militari. Mais c’était sans compter avec les stratégies et la détermination des étudiants : « les véhicules, vous allez les prendre, mais calcinés ». En renvoyant cette pique aux éléments des forces de l’ordre, les étudiants savaient ce qu’ils ont préparé.

Le terrain était préparé

« Ils (CRS et BAC) pensaient qu’on avait regroupé les véhicules à un seul endroit et qu’ils allaient rentrer et faire sortir. Parmi nous, il y a des étudiants qui ont le permis de conduire et qui savent conduire donc, nous avons décidé d’éparpiller les véhicules à l’intérieur de la vaste cour de la cité. Ainsi, quand les policiers ont commencé à gazer, nous aussi, on a commencé à mettre le feu, d’ici ils vont se rendre compte, les véhicules sont en feu ». C’est le début de la course poursuite.

Dans cette guérilla, les étudiants ont l’avantage de maîtriser le terrain que les forces de l’ordre, « ils veulent nous poursuivre dans notre brousse qu’on connait bien. Nous les avons attirés vers les zones un peu difficiles à rentrer avec des véhicules et là, ils ont dû battre en retrait. Nous avons même pris un ; il a demandé pardon et nous l’avons libéré mais on a gardé deux protèges ».

Même avec cette victoire haute de symbole, les étudiants n’ont pas remporté la guerre, mais seulement une bataille. En effet, quelques instants après, les éléments de la CRS et de la BAC réussissent à prendre le dessus et érigent des barrières autour de la cité. Ils « donnent quinze minutes aux étudiants pour rentrer ramasser leurs bagages et partir ». Ne sachant où aller, les étudiants décident de ne pas prendre de bagages, mais d’aller camper à la Place de l’Union Africaine.

Des populations compatissantes

Là, les étudiants qui sont partis sans rien prendre se retrouvent à même le sol dans un espace autrefois occupé par les moustiques. Ainsi, aux forces de l’ordre s’ajoutent de nouveaux ennemis : les moustiques, la rosée et le froid. La présence inhabituelle de nombreux étudiants à cette place et surtout à cette heure, suscite des questions : « quand les gens passent, ils freinent et demandent ce qui se passe. Nous leur disons que nous sommes là parce que nous avons été expulsés de la cité et nous ne savons où aller. Presque tout le monde est choqué de nous voir dans cette situation ».

Ainsi, certains laissent parler leur cœur en décidant de venir en aide à ces enfants qui sont dans une situation difficile : « parmi ceux qui s’arrêtent, d’autres nous ont donné du pain, de l’eau, des boites de sardine. Il y a un qui est venu nous donner beaucoup de pain et de l’eau. Grâce à ces bonnes volontés, les étudiants ont pu manger cette nuit ».

Parmi ces bonnes volontés, il y a le mouvement Yen A Marre Burkina Faso que les étudiants remercient particulièrement pour son attention et l’intérêt qu’il porte à leur situation : « nous disons merci à Yen A marre, ils sont venus prendre des informations avec nous qu’ils ont publié sur leur page facebook et ensuite lancé un SOS pour nous venir en aide ».

Si le problème de nourriture est résolu pour ce soir, la grande inquiétude se trouve dans cette question : que vont devenir ces étudiants sans domicile fixe et sans ressources, les jours à venir ?

Zakaria Soré

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Vos commentaires

  • Le 3 août 2013 à 13:55, par PRESERVONS LA PAIX En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    A ce moment où le pays tourne mal, on ose faire ça !!! je compati (cette douleur estudiantine)

  • Le 3 août 2013 à 14:16, par dha En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    pour quoi cela que DIEU vien en naide notre faso plus jamais cela ^pauvre gens

  • Le 3 août 2013 à 14:16, par Je vai tué blaise En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Burkina emergent foutaise ,cès filles n’ont plu de choix que la prostitution.

  • Le 3 août 2013 à 14:18, par Snake En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Le pouvoir a de l’argent pour mettre en place un sénat et il n’est pas capable de loger des étudiants pour deux mois. Je ne me demande parfois s’ils sont nés hier ! Sinon tous les pays qui ont connu les guerres sont passés par la sourde oreille de leurs dirigeants face aux mécontentement généralement !
    Notre pays est le seul pays au monde où les dirigeants sont foncièrement mauvais ! Ils sont d’une méchancété sans égale mais tout va vers la fin maintenant !

  • Le 3 août 2013 à 14:18, par Je vai tué blaise En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Burkina emergent foutaise ,cès filles n’ont plu de choix que la prostitution.

  • Le 3 août 2013 à 14:30, par aristzdj En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    ma petite analyse de cette situation très déplorable de la crise universitaire au burkina est que les gouvernants du burkina n’ont pas leurs enfants dans les universités au burkina. aussi je pense que cette mesure est une sanction contre eux pour avoir participé massivement à la marche contre la mise en place de leur guichet automatique de distribution de billets de banque (Sénat).

  • Le 3 août 2013 à 14:30, par patri En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Vraiment,notre pays est gate.Pitie aux etudiants c’est dans ce mois beni de ramadan que le pouvoir a choisi pr vs mettre dans la rue.Je prone le dialogue pour le retour de la paix.Que Dieu nous aide.

  • Le 3 août 2013 à 14:39 En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    C’est une désolation.courage.

  • Le 3 août 2013 à 14:54, par momo En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    salut nous sommes dans une situation ou l’état Burkinabé ne considère pas sa population les décisions sont prisent dans un Hasard totale. la marche du dimanche 28 juillet a été la raison qui les a poussé a prendre des mesures radicales contre nos universitaires puisque le campus était totalement vide. L’armée est la pour sa population mais au contraire pour une lutte juste ils nous gazéifient Je me demande si le mot conscience a un sens pour eux. Aucun de nos dirigeants au pouvoir na sont enfants qui fréquente dans nos établissements public. l’université de OUAGADOUGOU a besoin de moins de 1500000000( un milliard cinq cent milles francs) chaque fois ils sont en manque de moyens mais ils disposent de trente six milliards pour un SÉNAT. Chers concitoyens pour qui nous prennent ils au juste combien % de la population mange trois fois dans la journée et le prix des denrées alimentaires ne cessent de croitre. Quelle est l’importance d’une deuxième chambre au Burkina a moins que se soit pour pier nos ressources économiques et modifier l’article 37 de la constitution. Chers lecteurs ensemble luttons conte toute ses injustices au Burkina nous en avons plus-que assez. Nous avons de l’or mais nous ne voyons pas son importance pour nous au contraire notre situation se dégrade plus de jour en jours. il y a vraiment une tonne de problèmes que nous ne pouvons évoquer

  • Le 3 août 2013 à 15:10, par KSM En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    on transforme nos enfants "Etudiants" en clochard dans leur propre pays. que voulez vous les autres pays traitent vos Etudiants ?
    on devrait supprimer le Ministère de Droits humains
    Il faut que Blaise fasse attention parce que les temps ont changé et lui non.
    on doit lui appliquer ça aussi en lui disant de libérer Kosyam d’ici demain parce que c’est la période des vacances gouvernementales.

    un peu d’humanisme quand même.

  • Le 3 août 2013 à 15:13, par Tapsoba®(de H) En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    On a beau chasser le naturel,il revient au galop,la méthode CDR.S il est vrai que les cités universitaires sont ouvertes 12 mois sur 12 depuis une décénie,pourquoi pour cette mésure,que je suppose exceptionnelle,les étudiants n ont-ils pas été avertis au moins trois mois à l avance,et en leur donnant les raisons d une telle décision ? A-t-on fait un récensement préalable des étudiants qui ne peuvent rejoindre leur famille pour diverses raisons indépendamment de leur volonté ? Si oui,leur a-t-on proposé des alternatives acceptables qui ne les contraindraient pas à vivre dans une insécurité comme il nous est malheureusement donné de constater aujourd hui ? Les forces de l ordre réalisent-elles qu elles sont poursuivables pour s être rendu coupables de mise en danger de la vie de ces étudiants dès lors qu ils n ont reçu aucun préavi ? Car,le bon sens recommandait que face à la résistance des étudiants ,surtout avec la ménace d incendier des biens publics et privés,qu elles s avisassent ,rapportassent les nouvelles donnes à leur hiérarchie afin d éviter la dégénérescence de la situation.Surtout quand les concernés se sont vus mettre le dos au mur,sans notification préalable ni propositions paliatives.On aurait compris si tout cela leur avait été proposé sans succès.Ah,j oubliais que nous sommes dans un pays à régime semi-dictatorial

  • Le 3 août 2013 à 15:37, par mytibkèta En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Evidemment quand pour seul diplôme universitaire , ce sont des cours d’une ou 2 années pour massacrer des hommes , il est difficile de comprendre que dans le monde entier ,on ne ferme pas toutes les cités ni tous les restaurants pendant les vacances Et l’argument financier est tellement grossier qu’il faut regarder ailleurs. On en laisse une de chaque pour permettre aux étudiants qui souhaitent rester et réviser ou pour ceux n’ayant pas les moyens de rentrer chez eux.
    Le gouvernement qui est frileux a eu une autre lecture des choses et part des constats suivants,
    1) les étudiants n’ont pas fait le déplacement du 6 juillet moyennant 2000 FCFA par tête de pipe,
    2) les étudiants sont sortis en masse le 28 juillet pour soutenir la marche de l’opposition qui réclame des amphithéâtres et des cités en lieu et place de ce machin de Sénat. Cela a été perçu comme un sacrilège par les nouveaux parvenus du CDP,
    3) la mise en place clamée tout haut par le chef suprême des armées risque de connaitre une tournure pas facile avec ces étudiants qui refusent de se laisser acheter comme les Cheiks et imams qui sans honte et sans gène garantissent fidélité au pouvoir et cette flopée de pasteurs affairistes pour lesquels l’église est devenu source de revenu qu’il faut préserver.
    IL faut éloigner les étudiants de OUAGA au mieux les désorganiser pour éviter qu’ils ne prennent part aux futurs marches de l’opposition.
    Cependant marche pour marche quand les commandos sont venus de PO après avoir volés les véhicules des Canadiens c’était bien une marche . Non seulement ils ont violés les lois de l’époque mais c’est tout un pays qu’ils ont mis sous coupe réglée. Personne ne croit plus à la démocratie au Burkina . Aussi avec ou sans cette constitution qu’on veut charcuter une n ième fois toute référence laisse le peuple de marbre parce que nous en avons assez d’être roulé dans la farine. Aussi les élèves et étudiants seront du coté du peuple pour réclamer de meilleures conditions d’études et le peuple dans la rue pour réclamer que les ressources pillées par le marchés de gré à gré et autres détournements servent au plus grand nombre qu’à une poignée de parents et amis d’un genre nouveau.

  • Le 3 août 2013 à 15:52, par KORO BAK En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    On ne peut que laisser couler des larmes à la lecture de cet article . Que vont devenir ces fille sur la photos ? des prostituées .?
    Ces images n’honorent pas du tout notre pays . Je suggère aux autorités du CENOU de sursoir à leurs mesures ; même si les règlements leur donnent raisons ( on peut avoir raison mais être raisonnable ) .Pourtant ce problème pouvait être évité s’il y avait eu un dialogue au moins un mois avant le fameux ultimatum . Je me demande si le DG du CENOU ne l’a pas fait exprès sinon comment comprendre que dans cette situation de tension sociale généralisée et de vie chère on mette des enfants dehors sans se préoccuper de leur devenir . Les logeurs des temps passés n’existent plus dans Ouaga ; chacun a ses problèmes .
    Quand aux étudiants je leur suggère une seule chose ( qu’ils sont certainement entrain de comprendre ) , les populations y compris les propriétaires des véhicules que vous brûlez ne sont pas vos ennemis ; bien au contraire , n’est-ce pas eux qui vous apportent à manger dans ces moments de détresse ? Alors sachez que dans cette histoire il n’y aura ni vainqueur ni vainques . Soyez sages ; allez aux différentes négociations avec les autorités ( elles sont obligées de négocier avec vous ) . Mais l’erreur fatale à ne pas commettre c’est de vous laisser piéger par les politiciens des tous bords ( Les syndicats l’ont déjà compris ) ; Ce sont des sorciers ; ils peuvent vous utiliser comme de la chair à canon !!!!!!. .

  • Le 3 août 2013 à 17:19, par le médecin SDF En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    l’histoire retiendra que les décideurs politique de ce pays ont mis a la rue la jeunesse jugé d’être trop consciente !pas même les réfugier n’ont dormis une fois a la claire de lune comme c’est le cas des étudiant actuellement !qu’est ce qu’il envisage alors faire de ces bâtiments durant ces deux moi ! vraiment c’est désolant !au nom de tous les étudiants nous disons merci a la population burkinabé pour cet élan de solidarité aussi bien sur le plan morale que matériel ! aux politiques dite leur que nous avons compris la leçons !qu’ils sache a compris le message et qu’a notre niveau on a plus rien a perdre on a la mémoire dans la peau !a très très bientôt chers dirigeants

  • Le 3 août 2013 à 17:31, par MOREBALLA En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

    Il reste aux étudiants la voie judiciaire. Inévitablement, ils auront gain de cause. Les juges sont fâchés ! Où se trouve les syndicats dans tout ça, c’est vraiment regrettable de voir ces syndicats amorphes et aphones. Armée, syndicat, chefs religieux, notabilités coutumières, opérateurs économiques, tous bombardés de billets de banque et s’asseoir dessus sur leur dignité. Qu’on ne me parle plus jamais d’homme intègre au Burkina.

    • Le 4 août 2013 à 22:01, par SAKSIDA (le vrai ) En réponse à : Crise cité universitaire : Quand la direction générale du CENOU fabrique des SDF

      J’ai peur pour ce pays.
      Quant envoie analphabètes illettrés aigris regler un problème d’intellectuels, c’est ce qu’on peut avoir comme résultats.
      Fallait envoyé la gendarmerie. Elle au moins réfléchit avant d’agir.
      On aurait pu eviter tout çà.
      Mais gendarmerie, ce sont pas des fleurs a votre egard.

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