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Lutte contre la malnutrition des enfants au Burkina : Les parlementaires s’engagent

Publié le mardi 23 juillet 2013 à 21h32min

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Lutte contre la malnutrition des enfants au Burkina : Les parlementaires s’engagent

Le Réseau des parlementaires pour la promotion des droits de l’enfant (REPRODEN) est en atelier de réflexion axé sur le rôle et l’engagement des élus dans la lutte contre la malnutrition au pays des Hommes intègres. La cérémonie d’ouverture de cet atelier est intervenue ce 23 juillet 2013 à Ouagadougou, sous la présidence du 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua, représentant le président Soungalo Ouattara.

Il est établi que le tiers de la mortalité infantile est liée à la malnutrition. Cette situation a touché la sensibilité des députés qui ont mis en place en juin 2008, le Réseau des parlementaires pour la promotion des droits de l’enfant (REPRODEN).

Ce Réseau a survécu à la 4è législature qui l’a vu naître. Mieux, il offre, avec le soutien de l’UNICEF, à travers cet atelier de trois jours, l’occasion aux élus de se doter d’outils nécessaires à la conduite de ses missions. Avec ces outils, les parlementaires pourront davantage prendre en compte dans leurs interventions au sein de l’hémicycle, les préoccupations relatives à la lutte contre la malnutrition.

Il s’agira dans le cadre de cet atelier, de livrer des communications qui permettent aux députés d’appréhender au mieux le concept de la malnutrition en tant que véritable frein au développement du Burkina Faso.

L’occasion sera également celle de visites terrain en vue d’observer, au sein de centres de récupération d’enfants malnutris et de sites de prévention de la malnutrition, l’ampleur et les effets de ce fléau. Dans ce cadre, les participants à l’atelier iront, entre autres endroits, à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, au centre médical de Zorgho.

A l’issue de ces communications et visites qui auront permis de collecter des informations, les parlementaires vont échanger, réfléchir et établir un plan d’actions assorti d’engagement, dans la lutte contre la malnutrition au Burkina.

A l’UNICEF, l’on souhaite que cet atelier offre l’occasion aux parlementaires de prendre conscience au mieux, du rôle qu’ils peuvent jouer dans la lutte contre la malnutrition. Sont aussi attendues, « des recommandations concrètes qui nous permettrons de suivre et de voir si nous allons dans la bonne direction », a indiqué la représentante de l’institution onusienne au Burkina, Félicité Tchibindat.

De l’importance de l’atelier pour l’Assemblée nationale

L’on peut penser, avec Naboho Kanodoua, que « lorsqu’il s’agira désormais de voter des lois concernant le bien-être des populations », les parlementaires puissent « tenir compte du problème de la malnutrition au Burkina Faso ».

De même, il est permis d’espérer que lorsqu’il s’agira de « contrôler l’action gouvernementale pour des mesures palliatives qui doivent être prises pour prévenir et éradiquer la malnutrition des enfants », les parlementaires puissent « faire convenablement leur travail ».

Pour le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, l’importance de cet atelier est donc multidimensionnelle. Il a, au passage, souhaité que les politiques nationales en matière de santé tiennent compte aussi prioritairement de la question de malnutrition.

Quant à la coordonnatrice du REPRODEN, le député Marie Claire Guigma/Nassa, elle espère bien « qu’à l’issue des travaux de cet atelier, les parlementaires pourront disposer d’une feuille de route pour les interventions en faveur d’une prise en charge nutritionnelle de nos enfants ». Déjà, ils peuvent compter avec l’accompagnement de la marraine de l’atelier, Christiane Tioa. En effet, dira-t-elle, « je reste disponible pour toute action que vous entreprendrez dans le cadre de la lutte contre la malnutrition ».

En tout cas, les parlementaires auront été suffisamment interpellés à cette cérémonie d’ouverture de l’atelier par la porte-parole des enfants qui a relevé que « plusieurs parents sont très pauvres et ne peuvent pas nourrir leurs enfants ». Et de poursuivre, « cela n’est pas juste, et c’est dangereux ; car, si nous sommes malnutris, nous serons malades, si nous sommes malades, nous serons faibles plus tard ou nous mourrons plutôt », avant de préciser, « nous comptons sur vous pour être sauver de la faim, de la maladie et de la mort ». « Plus tard, vous dépendrez de nous », a-t-elle conclu.

Un sketch à plusieurs séquences et hautement interpellateur a également précédé la cérémonie du jour.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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