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Rabalyan Paul Ouédraogo, secrétaire général à l’organisation de SYNATIC/Hauts-Bassins : « Ce n’est qu’une alerte, le vrai combat ne tardera pas »

Publié le lundi 15 juillet 2013 à 19h07min

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Rabalyan Paul Ouédraogo, secrétaire général à l’organisation de SYNATIC/Hauts-Bassins : « Ce n’est qu’une alerte, le vrai combat ne tardera pas »

C’est aujourd’hui 16 juillet 2013, que les travailleurs des média publics, notamment de la Radiotélévision du Burkina (RTB) et de Sidwaya, vont observer un arrêt de travail de trois heures. Rabalyan Paul Ouédraogo, journaliste à Sidwaya/Bobo et secrétaire à l’organisation du Syndicat organisateur du mouvement soutient qu’il s’agit d’un signal d’alerte que le pouvoir doit prendre sérieusement en considération.

Comment se prépare le sit-in que des travailleurs de la RTB et de Sidwaya au niveau des Hauts-Bassins ? Quel comportement vont-ils adopter ce jour ?

Les préparatifs du sit-in se sont bien passés à Bobo-Dioulasso. En effet, le samedi 13 juillet, nous avons tenu une Assemblée générale. Nous avions alors mobilisé les camarades pour les informer sur les points les plus importants. Et je puis vous dire que tous les travailleurs de ces médias publics se sont engagés à mener le combat. Nous nous sommes donné rendez-vous ce matin (mardi 16 juillet, ndlr) au gouvernorat où nous livrerons notre message au gouverneur de la région qui le transmettra à qui de droit.

Quelles sont les véritables raisons de ce mouvement de journalistes des médias publics ?

Il y a entre autres, l’intrusion des autorités du ministère de la Communication dans le traitement de l’information au niveau des médias publics. Ce que nous déplorons considérablement. Le Synatic pense que cela doit prendre fin. Le public a droit à l’information et à la vraie. Ce qui n’est pas souvent le cas. Par conséquent ces derniers (les journalistes) sont traités de tous les noms d’oiseaux et sont parfois victimes de la vindicte populaire. Nous avons aussi l’élaboration d’un statut particulier pour les travailleurs des médias en vue de l’amélioration conséquente de leurs conditions de vie. La reconstitution des carrières des agents et le rétablissement des rémunérations injustement coupées figurent aussi dans notre plate-forme revendicative.

En quoi est-ce le ministère de la Communication s’immisce-t-il dans le traitement de vos informations ?

Je reviens sur la récente marche de l’opposition ; le fossé est grand entre le traitement qu’ont fait des médias privés et celui des médias en termes d’objectivité et d’impartialité. A peine, a-t-on accordé 40 secondes à « l’élément » publics sur Zéphirin Diabré sur les antennes de la télévision nationale. Au niveau de Sidwaya, comment un journaliste peut-il s’intéresser à un seul aspect, notamment au « forcing » de la barrière, et en oublier bien d’autres peut-être plus importants ? On ne pourra finir de donner des exemples tant il y en a. L’information, faut-il le reconnaitre, est traitée de façon biaisée dans les médias publics.

Quelle sera la suite de ce mouvement ?

Si toutefois le gouvernement ne répond pas favorablement à nos attentes, nous prendrons l’opinion publique à témoin. Ce n’est qu’une alerte. Le vrai combat ne tardera pas à venir.

Propos recueillis par
Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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