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Enseignement supérieur privé : le CAMES veut mieux organiser le secteur

Publié le mardi 9 juillet 2013 à 21h30min

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Enseignement supérieur privé : le CAMES veut mieux organiser le secteur

Le Conseil africain et malgache pour l’Enseignement supérieur (CAMES) organise les 12 et 13 septembre 2013, en partenariat avec le Ministère burkinabè des Enseignements secondaire et supérieur, la Rencontre internationale des établissements privés d’enseignement supérieur de l’espace CAMES (RIPEDES-CAMES). Pour parler de l’évènement, le secrétaire général du CAMES, Pr Bertrand Mbatchi, en compagnie d’autres membres du Comité d’organisation ont animé un point de presse ce mardi 9 juillet 2013 à Ouagadougou.

Grand-messe de l’enseignement supérieur de l’espace CAMES au Burkina Faso. Première du genre, la rencontre se tiendra sous le thème : « Plan stratégique de développement du CAMES : quelles stratégies d’opérationnalité pour les établissements privés d’enseignement supérieur de son espace ? ».

Au cours de la rencontre de Ouagadougou, les participants qui viendront des pays membres de l’institution auront à se pencher sur le rôle et la place des établissements d’enseignement supérieur au sein du CAMES.

« Aujourd’hui, nous constatons que certains chefs d’établissements fuient le CAMES parce qu’ils le perçoivent comme une institution qui va les censurer alors qu’il est à la recherche de la qualité de l’enseignement supérieur », a indiqué Isidore Kini, président du Comité d’organisation de la rencontre de Ouagadougou.

Les difficultés des établissements supérieurs privés

Pour les patrons de ces établissements privés, nombreuses sont les difficultés qui les empêchent de jouer correctement leur rôle dans les pays aux côtés du public. « Le cahier de charges auquel sont soumis les établissements supérieurs leur commande qu’après 5 ans de fonctionnement qu’ils aient 50% d’enseignants permanents et 50% de vacataires. Mais le problème est que ces enseignants ne sont pas disponibles. Il y a un manque de professeurs du supérieur. En plus de cela, ceux qui acceptent de faire la vacation dans le privé refusent de devenir permanents parce qu’ils ont peur pour la gestion de leur carrière », a ajouté le Pr Ambroise Zagré, recteur de l’Université libre du Burkina (ULB). Au regard donc de ces difficultés, il est important, selon le secrétaire général du CAMES de créer un cadre de mutualisation sectorielle au sein de l’institution. « Ce cadre aura pour but l’émulation et la promotion de valeurs de qualité, d’éthique et d’excellence dans le secteur de l’enseignement privé avec l’accompagnement privé », a indiqué le Pr Mbatchi.

Le Plan stratégique

Pour cela, le CAMES entend donc élaborer un plan stratégique. « Le plan doit être élaboré de façon participative avec les différents acteurs de l’enseignement supérieur », a ajouté le secrétaire général du CAMES. Il va couvrir la période 2015-2019 et comportera sept (7) axes que sont :
- l’élaboration d’un code d’éthique et de déontologie du CAMES,
- la modernisation de la gouvernance pour une plus grande efficacité et la transparence dans la gestion de son administration et de ses programmes,
- la dotation du CAMES d’une doublure virtuelle,
- le renforcement de la démarche qualité dans toutes les activités et programmes du CAMES,
- le soutien et la valorisation de la formation, la recherche et l’innovation,
- le développement de synergies, des partenariats et des programmes innovants,
- le renforcement du rayonnement et de la visibilité du CAMES.

Les activités de la rencontre de Ouagadougou

Initiée par l’institution, elle-même, la réunion va préparer la rencontre de Libreville au Gabon prévue pour se dérouler en février ou mars 2014. Au cours de la rencontre de Ouagadougou, les participants auront droit à des conférences sur des thèmes divers touchant au rôle du CAMES dans l’excellence de l’enseignement, la pertinence du système LMD, les formations à l’assurance qualité, au programme Reconnaissance et Equivalence des diplômes (PRED) et au fundraising.

Il est également prévu des stands pour un meilleur partage et une visibilité des établissements privés supérieurs de l’espace CAMES.

Créé le 23 janvier 1968, le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) est l’expression visible et réelle de la volonté des Etats de l’OCAM de disposer d’une institution facilitatrice et intégrative de leur développement socio-économique.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

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