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Libre circulation des personnes et des biens : Des acteurs s’informent sur les textes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO

Publié le mardi 18 juin 2013 à 21h37min

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Libre circulation des personnes et des biens : Des acteurs s’informent sur les textes communautaires de l’UEMOA et de la CEDEAO

La libre circulation des personnes et des biens est une question importante qui préoccupe le Burkina Faso. Pour mettre les acteurs concernés au même niveau d’information et aplanir les difficultés, le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale a organisé, du 14 au 15 juin 2013 à Pô, un atelier de sensibilisation et d’information sur la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO et sur les projets et programmes des organisations sous régionales au Burkina Faso.

Représentants des différents corps de contrôle de l’Etat, professionnels du commerce et des transports, société civile, communautés étrangères vivant à Pô, élèves et étudiants, ils étaient une centaine à prendre part à cet atelier de 48h. Un atelier qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’intégration dans la sous-région auprès des différentes couches sociales.

Cette rencontre avait pour objectif d’informer, de former et de sensibiliser les participants sur les textes communautaires relatifs à la libre circulation des personnes et des biens, au droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO et sur les projets et programmes des organisations sous régionales Ouest africaines et de l’Union Africaine.

Pô, une ville de transit

Dans son mot de bienvenue aux participants, le représentant du Maire de la commune de Pô s’est réjoui du choix porté sur sa ville. Ville de transit et porte privilégiée pour accéder au port autonome de Téma au Ghana, Pô était bien indiquée pour la tenue de cette rencontre, a relevé le représentant du maire.

C’est le ministre délégué, chargé de la coopération régionale, Thomas Palé qui a prononcé le discours d’ouverture dudit atelier. Il a salué l’effort des Etats et des institutions d’intégration en matière de production de normes communautaires relatives à la libre circulation des personnes et des biens, au droit de résidence et d’établissement, même si celles-ci sont confrontées à des difficultés dans leur mise en œuvre.

Le dispositif juridique mis en place par les institutions régionales (UEMOA et CEDEAO) a, certes, permis des progrès importants tels que la suppression du visa entre les Etats membres, l’institution d’un carnet de voyage, l’adoption du passeport CEDEAO, la réduction du nombre de postes de contrôle, etc.

Mais, de nombreuses difficultés existent encore sur le terrain : tracasseries routières, nombre élevé de barrières et de barrages illégaux, problème d’insécurité sur les routes…

Aplanir les difficultés par l’information

C’est pour aplanir les difficultés rencontrées sur le terrain que le ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale a organisé le présent atelier afin que « par l’information et la sensibilisation des acteurs nationaux, on parvienne à un plus grand respect de ces textes communautaires au Burkina Faso », a souligné Thomas Palé.

En 2012, trois ateliers avaient déjà eu lieu et avaient concerné plus de 240 acteurs issus des ministères sectoriels, des différents corps de contrôle de l’Etat, des mouvements associatifs, des professionnels du commerce et des transports, etc.

Cette année, l’objectif est de toucher un nombre plus important, ce à travers l’organisation de quatre ateliers dans les régions Centre-Sud, du Sud-Ouest, de l’Est et du Nord.

L’atelier de Pô n’est donc que la première d’une série. Les travaux étaient dirigés par Eric Y. Tiaré, secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération régionale et Piabié Grégoire Firmin N’Do, directeur général de la coopération régionale.

Au total six (06) communications ont été présentées durant les 48h. A travers les échanges qui ont suivi, les participants se sont dits bien outillés pour jouer pleinement leur partition.

Beaucoup reste à faire

C’est Eric Y. TIARE, Ambassadeur, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Régionale qui a prononcé le discours de clôture de l’atelier. En espérant que ledit atelier ait répondu aux attentes des uns et des autres, M Tiaré a reconnu qu’au stade actuel, beaucoup reste à faire d’où la nécessité d’une harmonisation soutenue des vues sur la question de la libre circulation des personnes et des biens.

S’inscrivant dans la même logique, les participants ont formulé des recommandations afin de faire de la libre circulation des personnes et des biens une réalité dans l’espace CEDEAO.

Ce sont :

-  L’accompagnement plus accentué par les institutions communautaires des Etats qui s’illustrent positivement dans le respect des textes communautaires ;
- l’organisation d’ateliers de formation, d’information et de sensibilisation par la CEDEAO et l’UEMOA au profit des agents de contrôle et des acteurs non étatiques des différents Etats membres ;
- l’application stricte, par les Etats membres, des textes communautaires sur la libre circulation des personnes et des biens, le droit de résidence et d’établissement dans l’espace CEDEAO.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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