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Luc Marius Ibriga : Liberté dans la parole et dans l’action

Publié le lundi 10 juin 2013 à 07h23min

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Luc Marius Ibriga : 	  Liberté dans la parole et dans l’action

Juriste et universitaire apprécié pour ses points de vue sur les questions de (bonne) gouvernance et d’intégration sous régionale, Luc Marius Ibriga est l’un de ces intellectuels burkinabè qui animent régulièrement le débat public national.

« Le cacique ». C’est ainsi que certains de ses collègues enseignants l’ont surnommé. Mais ne vous y trompez pas. Car derrière le regard souriant du personnage, se cache un libre penseur dont les analyses directes et parfois sans concession font autorité.

Et c’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles ses interventions sont beaucoup sollicitées et suivies par l’opinion nationale : étudiants, associations, syndicats, autorités, médias... Ils sont nombreux à recourir à ses ‘’arbitrages’’ sur telle ou telle question en rapport avec l’Etat de Droit, les élections, la citoyenneté, la limitation des mandats présidentiels, le Sénat, etc. En cela deux raisons principales :

- Disponibilité et franc-parler

La première c’est que l’Homme sait effectivement se rendre disponible, lorsqu’il est interpellé pour donner son opinion.
La deuxième raison, enfin, c’est qu’il ne fait pas dans la langue de bois. Une liberté de ton qu’il manie avec aisance et dans un style qui semble être sa marque de fabrique.

- Ça pique

Dans le camp du pouvoir en place, ses interventions (critiques) font parfois grincer des dents. Même s’il arrive souvent que l’opposition en prenne également pour ses turpitudes.
Quoi qu’il en soit, à Ouagadougou, les conférences qu’il anime régulièrement, seul ou en groupe, mobilisent beaucoup de monde.

Actions de terrain

De plus en plus actif sur le terrain de l’action, c’est lui qui, à la veille des élections couplées législatives et municipales de 2012, a pris la tête d’un groupe de manifestants. Ces derniers entendaient déposer leurs dossiers de « candidats indépendants » au siège de la Commission électorale nationale indépendante, la CENI.

La suite de l’histoire, on la connaît : Ibriga et ses camarades n’ont pas pu déposer leurs dossiers comme ils le souhaitaient. Qu’à cela ne tienne, ils ont pu se faire entendre. Et c’était sans aucun doute le but de la démarche. Du reste, le déroulement du processus électoral leur a, en partie, donné raison.

Juvénal Somé

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