Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Après le faux démarrage d’hier, les pourparlers pour la paix au Mali ont vraiment repris ce samedi 8 juin 2013 à Ouagadougou. L’ouverture est intervenue en fin de matinée à Kossyam sous la direction du Médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré.
Les négociations ont effectivement repris entre les deux parties maliennes que sont le gouvernement et le mouvement touareg conjoint du Nord, à savoir le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA).
Mais, le schéma de discussion a changé. Le scénario de pourparlers directs entre les deux parties sous l’égide du Médiateur Compaoré a été, pour le moment, abandonné du fait de nouvelles exigences posées par la partie gouvernementale qui réclamerait l’inclusion d’autres acteurs du Nord-Mali dans les négociations. Chose que ne veulent pas entendre les représentants du mouvement conjoint MNLA-HCUA. Ils se considèrent comme les seuls représentants légitimes de l’Azawad. Du reste, ces exigences de dernière minute de Bamako seraient à l’origine du report des discussions qui auraient dû débuter ce vendredi 7 juin.
Les délégations reçues séparément
Face à la nouvelle donne, Blaise Compaoré a été apparemment obligé de revoir ses plans. Ainsi, il a opté de recevoir séparément les deux parties. La délégation du gouvernement malien conduite par Tiebelé Dramé a été la première reçue par le Médiateur, suivie de celle du MNLA-HCUA dirigée par Mahamadou Djeri Maïga, vice-président du MNLA.
Une troisième délégation devrait également être reçue ce samedi à 17 h par le Président du Faso à son bureau. Cette délégation devrait comprendre des représentants de Mouvement arabe de l’Azawad et le Collectif des ressortissants. Les membres de la délégation attendue devraient venir de la Mauritanie où ils sont basés. Si cela se confirme, Bamako aura gagné une bataille importante qui donnerait déjà une idée des résultats des pourparlers.
Plan de discussion en 4 points
Le Médiateur a fixé aux deux parties en présence le cadre, le plan d’ensemble des présentes négociations :
« 1-La cessation des hostilités qui créera les conditions de sécurité indispensables à la tenue d’élections libres et transparentes tout en favorisant le retour des réfugiés et des personnes déplacées.
2-Le redéploiement de l’administration générale, des services sociaux de base, des forces de défense et de sécurité au Nord du Mali et en particulier à Kidal selon des modalités pacifiques qui seront négociées.
3-La création de mécanismes de suivi et d’évaluation comme mesure d’accompagnement composé des pays et organisations partenaires techniques et financiers du Mali.
4-La poursuite des pourparlers de paix après l’élection présidentielle en vue de l’établissement d’une paix définitive et d’un développement durable et inclusif dans le nord du Mali ».
« Il nous faut à travers cette plateforme de négociations, construire un espace de paix reposant sur la bonne gouvernance et sur des nations fortes et stables capables de garantir les libertés fondamentales, la paix et le développement », a conclu Blaise Compaoré.
La fin des présents pourparlers n’est pas attendue avant lundi 10 juin et pourrait même prendre plus de temps que prévu.
Grégoire B. BAZIE
Ph. Présidence du Faso
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 9 juin 2013 à 07:48, par Amelde En réponse à : Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Bonjour
Notre président devrait se retirer de cette médiation car ça devient très dégradant pour lui et par conséquent pour l’image du pays.
On ne négocie pas avec des gens insensés ; on les mate !
2. Le 9 juin 2013 à 12:40 En réponse à : Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Si je comprends on fait tout ça pour des élections prévues le 28 juillet.Héééé quelle personne refléchie peut croire à la tenue de ces élections à la date du 28/07 ?Personne En plus remarquez que le scénario ressemble à celui de la Côte d’Ivoire où Gbagbo fut contraint d’organiser des élections avec le Nord occupé par les rebelles et résultat,bourrage des urnes au profit de leur maître ADO.Heureusement que Kidal ne représente rien en terme de populations sinon le prochain président si l’election a lieu le 28/07 pouvait être un criminel de mnla mujao ansar dine etc.Le bon sens aurait été le matage propre de ces quelques narcotrafiquants fainéants et ensuite on fait rentrer tous les réfugiés.Après on met en place un fichier électoral propre et il passe par un recensement de la population.Ensuite on peut demander aux éventuels candidats a la magistrature suprême de se déclarer et dans cette liste,retenir les personnages propres,très propres et après on déclare la campagne présidentielle ouverte a au moins 2 à. 3 mois du scrutin.Voilà la bonne démarche mais comme d’habitude nous refusons de prendre notre destin en mains et chaque fois on se fait dicté par l’extérieures.Pauvre Afrique tu fais honte avec des dirigeants pareils qui nous vendent.
3. Le 9 juin 2013 à 17:09, par Jeanine Debo En réponse à : Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Les maliens ont raison ! Le MNLA représente qui pour perturber toute l’Afrique de l’Ouest avec son histoire d’Azawad !
Si les touaregs sont bien une minorité, le fait de prendre des armes ne fait pas d’eux les représentants d’une région qui compte d’autres communautés !
Il faut donc que Arabes (autre minorité) et autres peuls Bambaras Songhoi, toucouleurs, sarakolé, Bèlah, senoufos.... puissent se retrouver autour de Blaise ! Il a dit qu’il peut règler l’affaire non ?????
4. Le 10 juin 2013 à 08:24, par VV En réponse à : Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Vivement la réussite pour la stabilité du Mali et de l’Afrique de l’Ouest. Bon vent à la médiation !
5. Le 10 juin 2013 à 10:07, par anta En réponse à : Négociations inter maliennes à Ouaga : Reprise effective des discussions sous un scénario imprévu
Blaise, nous on n’a même plus la force pour faire la guerre comme les maliens parce qu’on a faim. Tu nous a laissés entre les mains avides des commerçants véreux et tu pars t’occuper de gens bien repus. Prends soin de nous aussi:on veut juste manger à notre faim.