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Audience des médias : Les résultats de l’étude d’évaluation commanditée par le CSC

Publié le mardi 4 juin 2013 à 22h07min

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Audience des médias : Les résultats de l’étude d’évaluation commanditée par le CSC

La salle de conférence du Conseil supérieur de la communication (CSC) a accueilli les professionnels de médias ce 4 juin 2013. A l’ordre du jour, la restitution des résultats d’une étude d’audience des médias.

Commanditée par le CSC, l’étude sur l’audience des médias encore appelée « Médiatrie », a été programmée depuis plusieurs années. Mais elle a été confrontée à une insuffisance budgétaire, pour ensuite connaître un début de réalisation en 2011 à l’issue d’un accord négocié entre l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) et le CSC.

C’est dans ce contexte que le CSC a reçu l’appui de la Commission de répartition des subventions de l’Etat à la presse privée ; ce qui a permis d’étendre à partir de décembre 2012, le champ de l’étude.

En effet, l’étude sur l’audience des médias a été conduite par l’INSD aussi bien dans les provinces du Kadiogo et du Houet sur financement du CSC, que dans les provinces du Mouhuon, du Boulkiemdé, du Gourma et du Yatenga sur financement de la Commission de répartition de la subvention de l’Etat à la presse privée.

Mesurer l’étendue et l’importance du lectorat de la presse écrite et de l’auditoire des médias audiovisuels pour évaluer leur impact au sein du public burkinabè, tel est l’objectif principal assigné à l’étude. Pour ce faire, dans les provinces du Kadiogo et du Houet par exemple, l’INSD a mené une enquête respectivement sur un échantillon de 1087 et de 1079 individus d’âge minimum de 15 ans.

Il en résulte que « les médias n’intéressent pas tout le monde ». L’absence d’intérêt, le manque de temps, le manque de moyens, et l’inaccessibilité, sont par ordre d’importance, les raisons évoquées par ceux qui n’écoutent jamais la radio dans le Kadiogo.

En milieu rural, la raison majeure évoquée quant à la non-écoute de la radio, est le manque de moyens financiers. Mais en milieu urbain, la même situation trouve sa raison dans le manque de temps.

Quant à la presse écrite, elle enregistre un faible niveau de lectorat. Et la principale raison tiendrait à la langue dans laquelle nos journaux écrits sont produits.

Signalons que la presse en ligne n’a pas été prise en compte dans le cadre de cette étude ; et les raisons tiendraient à des contraintes budgétaires et à l’inexistence d’un répertoire officiel.

De l’utilité de l’étude

Pour la présidente du CSC, Béatrice Damiba, pour qui « l’importance d’un organe de presse, au plan social, se mesure à l’aune de son audimat », cette étude « permettra aux promoteurs de prendre en compte les avis des populations cibles et d’améliorer la situation des médias dont ils ont la responsabilité ».

A tout le moins, les informations que fournit l’étude relativement à l’audience des médias « permettent d’appréhender l’impact que peut produire chaque organe dans le paysage médiatique national ou de déterminer l’importance du rôle de chacun d’eux tant sur le plan national que local ».

Déjà, en termes d’impact des médias sur les individus, l’étude révèle que la grande majorité des enquêtés ont indiqué une influence positive des médias sur leurs comportements, notamment par rapport à l’hygiène alimentaire et corporelle, à la protection de l’environnement et du cadre de vie, à la sécurité alimentaire, à la paix sociale, à la fréquentation des centres de santé, à l’abandon de l’excision, à la scolarisation des enfants particulièrement celle des filles.

Des suggestions d’importance non négligeable

Les personnes enquêtées ont saisi l’occasion pour formuler des suggestions à l’endroit des médias.

Il s’agit, pour les médias audiovisuels, de diffuser plus d’émissions éducatives, de conseils, de sensibilisations, en langues nationales en particulier dans les zones rurales.

A l’endroit de la presse écrite, il est suggéré de donner des informations justes et à temps. Aussi est-il attendu d’elle, des publications en langues nationales.

L’INSD pour sa part, recommande l’extension de l’étude à l’échelle nationale ; ce qui permettrait de mieux cerner toute l’étendue des besoins des populations en matière d’information et de communication.

En attendant, l’atelier du jour a enregistré de pertinentes observations qui, prises en compte, contribueraient à enrichir davantage les résultats de l’étude.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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