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Banque mondiale : Le vice-président de la SFI au Burkina

Publié le vendredi 7 janvier 2005 à 07h23min

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Le vice-président exécutif de la société financière internationale (SFI), M. Peter Woicke est en visite de travail dans notre pays. Le 6 janvier dernier, il s’est entretenu avec le ministre des Finances et du Budget et les membres du gouvernement. Il a rencontré le secteur privé, visité la maison de l’entreprise avant d’animer un point de presse.

L’objectif de la visite du vice-président exécutif de la société financière internationale (SFI) est de connaître l’environnement du Burkina. Car, a-t-il confié : "J’ai déjà élaboré un plan d’action qui peut aider à faire venir les investisseurs dans votre pays."

La SFI, selon lui, est l’organe du groupe de la Banque mondiale qui encourage la croissance des pays en développement en finançant des investissements du secteur privé, en mobilisant des fonds sur le marché international des capitaux et en fournissant une assistance et des conseils techniques aux gouvernements et aux entreprises. L’institution encourage le secteur privé à investir de manière durable dans les pays en développement. Ceci, en vue de promouvoir la réduction de la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie.

Depuis sa création, la SFI a engagé plus de 37 milliards de dollards pour son propre compte et mobilisé 22 milliards de dollars dans le cadre de son programme de syndication de prêts au profit de 2 990 entreprises dans 140 pays en développement. Elle propose toute une gamme de produits et services financiers tels que les prêts à long terme.. les garanties et les financements conditionnels les instruments de gestion des risques. L’institution-finance, ses investissements au moyen de son actif net, c’est à dire le total des capitaux libérés et des bénéfices non distribués.

En vue de garantir la participation des investisseurs et organismes de prêt du secteur privé, la SFI plafonne le financement qu’elle accordé à 25 % du montant total des coût estimatifs du projet. D’une manière générale, elle se limite à une participation à hauteur de 35% et ne doit être le principal actionnaire d’un projet. Les investissements effectués par la SFI se situent habituellement dans une fourchette de 1 à 100 millions de dollars.

Seuls les projets rentables sont financés

La condition sine qua non pour bénéficier d’un financement de la SFI est de présenter un "projet rentable" pour les investisseurs. Un projet qui a un "impact positif sur l’économie locale et qui respecte de rigoureuses directives environnementales et sociales". La société financière internationale finance des projets dans divers secteurs tels que les services financiers, l’infrastructure, l’agro-industrie..., la santé, l’éducation. Cependant, il reconnaît que la rentabilité est très difficile au niveau de l’éducation privée.

Pour le vice-président de la SFI, il faut trouver des voies et moyens pour soutenir ce secteur dont les besoins sont très énormes pour l’Etat. Il dit être très heureux de savoir que les banques locales sont prêtes à financer les petites et moyennes entreprises (PME). "A notre niveau, nous accorderons des garanties consistantes à ces banques afin qu’elles puissent octroyer de gros crédits à celles-ci" a-t-il déclaré.

Toute société ou tout entrepreneur souhaitant lancer une nouvelle entreprise ou agrandir une opération existant peut contacter l’institution directement qui applique les principes et conditions du marché. Elle investit exclusivement dans des projets à but lucratif, partage pleinement les risques avec ses partenaires et facture ses produits et services aux taux du marché. La représentation régionale de la SFI sera basée à Accra (Ghana). Son responsable fera des visites fréquentes au Burkina Faso.

Aïssata BANGRE


"La mère et l’enfant une priorité de la Banque mondiale"

Le directeur principal du groupe de la Banque mondiale, Peter Woicke et son épouse effectuent du 5 au 7 janvier, une visite au Burkina. Madame Hanna Woicke a mis a profit la journée du 6 janvier pour visiter la clinique Suka, le Centre de formation féminine et artisanale de Gounghin et bien d’autres réalisations.

A la clinique Suka, Mme Woicke a été reçue en audience par l’épouse du chef de l’Etat, Mme Chantal Compaoré. Cette visite a pour objectif, selon Mme Woicke, "de s’imprégner des réalités du Burkina en matière de santé". La Section financière du secteur privé de la Banque mondiale que dirige Peter Woicke "s’intéresse particulièrement à ce volet" , a t-elle déclaré. La question de la protection de la mère et de l’enfant constitue une priorité de la Banque Mondiale. Après la visite guidée de la clinique Suka, Mme Woicke a noté que le Burkina fournit beaucoup d’efforts, en ce qui concerne la santé maternelle et infantile.

Elle a saisi l’occasion pour féliciter et encourager Mme Chantal Compaoré pour le combat qu’elle mène dans ce domaine à travers la clinique Suka. En plus de la clinique Suka, le Centre de formation féminine et artisanale de Gounghin, a fait l’objet de visite de Mme Woicke. Ce centre qui forme des jeunes filles en broderie, teinture, tapisserie, permet de lutter contre la pauvreté.

A ce titre, il représente un grand intérêt pour la Banque mondiale qui s’est fixé comme mission, de promouvoir le développement durable du secteur privé dans les marchés émergents. Mme Woicke qui s’est dit émerveillée par les différentes réalisations du Centre, a salué cette initiative, qui ne peut qu’être bénéfique au Burkina. Le Centre constitue, selon elle, un moyen efficace, pour lutter contre la pauvreté.

Fatouma Sophie Ouattara

Sidwaya

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