Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
La Représentation nationale s’est réunie en séance plénière ce 3 juin 2013 avec un seul point inscrit à l’ordre du jour - la cérémonie de clôture de la première session-, un seul discours –celui du président Appolinaire Soungalo Ouattara- et la séance est levée, point final !
En rappel, c’est depuis le 6 mars 2013 que l’Assemblée nationale est en session, la première et de l’année 2013 et de la 5è Législature. L’hémicycle aura donc été animé durant 90 jours par les 127 députés pour permettre à l’institution parlementaire d’accomplir, à tout le moins, ses missions constitutionnelles.
Au cours de cette période, les élus se sont réunis en 30 séances plénières de 2 heures au minimum chacune. La conduite des débats à ces séances ont apparemment donné au président Soungalo Ouattara de prendre toute la mesure du maniement de la police des débats. En effet, le « président humble » a annoncé d’un ton particulièrement éloquent et ferme à l’entame de son discours que « le Président de l’Assemblée Nationale, au perchoir, prend la parole pour la donner ».
Le président Ouattara se veut donc suffisamment clair quant au respect de son autorité en tant que détenteur de la parole au cours des séances à l’hémicycle ; les députés ne devant s’exprimer que lorsqu’il leur aura donné l’autorisation.
Dans cette clarification, il faut voir le rappel à l’ordre de certains députés qui se donnaient la latitude de s’exprimer sans avoir préalablement été autorisés. Ce qui visiblement, créait au président Ouattara des situations d’inconfort.
De la moisson de la session
La 5è législature a mis à profit cette première session « pour parachever son organisation et s’approprier les arcanes du travail parlementaire ».
Néanmoins, les 90 jours auront également été productifs, donnant ainsi au président Sounaglo Ouattara « de mesurer au quotidien l’ardeur au travail des députés de la Vè législature, leur combativité, la passion de convaincre qui les anime ».
Au résultat, 24 lois ont été votées, et 13 résolutions adoptées. Et pour le président Ouattara, « toutes ces lois sont des autorisations parlementaires pour la mise en œuvre des plans et programmes du gouvernement pour l’intérêt général et pour l’édification d’un Burkina émergent ».
Au gouvernement, trois questions d’actualité, 38 questions orales avec ou sans débat, 33 questions écrites, ont été posées et ont toutes reçu des éléments de réponse.
Autre point à l’actif, c’est qu’au cours de cette session qui s’achève, des députés burkinabè « ont pris part activement aux réunions statutaires ou sessions des organisations internationales et des parlements communautaires » ; toute chose qui renforce notre diplomatie parlementaire.
Encore faut-il que cette moisson ait un impact positif sur le vécu quotidien et l’avenir des populations qui ont de grandes et légitimes attentes vis-à-vis de cette législature.
Que fera la législature à l’issue de cette clôture ?
La séance du jour levée, nos honorables ont jusqu’au 25 septembre prochain (dernier mercredi du mois) pour se retrouver à la deuxième session (pour 90 jours aussi) de l’année en cours.
En attendant, sur cette période appelée communément vacances parlementaires- les députés eux-mêmes la désignant par intersession- les députés pourront se reposer et communier avec les populations de leur terroir.
Mais avant d’en jouir, la 5è législature « met à profit l’intersession pour aller dès demain à la rencontre, hors hémicycle, des institutions constitutionnelles et des organisations internationales qui œuvrent au côté du peuple burkinabè dans sa quête quotidienne du mieux-être ».
Cette action s’inscrit, à en croire Soungalo Ouattara, en droite ligne de la volonté de la législature d’explorer « positivement tous les espaces publics et citoyens pour voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement en toute connaissance de cause ».
L’on peut voir en cela le sens de l’ouverture et de la transparence annoncées avec la précision que la communication médiatique sera au cœur de la gouvernance parlementaire. Toutefois au constat à ce jour, l’espace se rétrécit à la presse au sein de l’hémicycle.
Fulbert Paré
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 4 juin 2013 à 06:11, par le fasoden En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
c:est bien. mais pour le senat, vous avez jeté de l’huile sur le feu. nous sommes dans la vraie misère au faso et c:est en moment que vous allez être complice du gouvernement pour la création d’une nouvelle institution budgétivor. nous n’allons pas nous laisser faire.
2. Le 4 juin 2013 à 08:04 En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
On les attend au tournant.
3. Le 4 juin 2013 à 08:06, par BARABARA Diandé En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Merci de rappeler à Alain B. YODA qu’il gagenrait à participer aux débats pulutôt que d’être là comme un défenseur de son parti le CDP. Il n’intervient que pour défendre le CDP comme si ce parti était exampt de toute critique. Est—il le gardien du parti ou ou élu du peuple qui au délà de ses convictions politiques doit accepter la contradiction ? Qu’à-t-il contre l’Honorable Député WALI. Il semble tout le temps à l’affût pour rappeler à l’ordre certains députés au lieu de participer à l’animation et à l’enrichissement desz débats. Qu’il n’il n’oublit pas qu’il n’est pas un super député, mais un élu comme les autres. Cela m’étonne de lui qui fesait partie de ceux qui insultaient ouvertement Blaise quand il était au RSI, son ancien parti politique qu’il a vite fait d’oublier et d’aller à la soupe du CDP
4. Le 4 juin 2013 à 08:32, par Uncitoyen En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
PARE ,ton article là est bon mais ce n’est pas arrivé ( selon moi). Vous avez fait l’éloge du président de l’assemblée nationale sans vous appesantir sur les questions qui ont été adressées au gouvernement par les députés. Vous aurez pu nous rappeler au moins quelques questions. PARE vous dites que monsieur OUATTARA est un "président-humble" sans pouvoir nous démontrer son humilité. Qu’est ce que prendre la parole pour la transmettre à autrui est un signe d’humilité ? Vous aurez pu approfondir l’idée contenue dans la dernière phrase de votre article à travers un exemple que nous connaissons tous. Lors de l’adoption de la loi portant création et organisation du sénat les caméramen de BF1, IMPACT TV et CANAL 3 ont été mis dehors. On les a empêchés de filmer.
5. Le 4 juin 2013 à 08:34, par BARABARA Diandé En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Je demande au Président OUATTARA de faire gaf, car il y a des caciques du CDP. La manière dont il arrache la parole aux parlementaires n’est pas très ’’cool’’. S’il n’ pas une bonne assise au CDP, le jour où il va écorcher un des gars là, il ne va pas lui fai de cadeau dè. Il peut faire cela à certains députés mais à d’autres du CDP ne lui pardonneront pas l’affront. Il faut quand même laisser les gens aller jusqu’à la fin de leur raisonnement plutôt que de les contrarier de cette manière. Dans tous les cas, ces élus là font des interventions hors sujet, ce sont nos députés. Nous les méritons pour leur avoir donné nos voix lors des législatives
Le 4 juin 2013 à 20:01, par vof En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
AU CONTRAIRE JE FELICITE LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE POUR SON IMPARTIALITE C’EST D’AILLEURS CE QUI MANQUE DANS LA GOUVERNANCE DE NOTRE PAYS, A L’HEMICYCLE UN DEPUTE EST UN DEPUTE. SACHE QUE L’IMPARTIALITE DONT VOUS L’ACUSEZ EST UNE QUESTION D’EDUCATION ET DE CULTURE.
6. Le 4 juin 2013 à 09:02, par SAM L’AFRICAIN En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
qu’ils pensent au peuple lorsqu’ils sont bien installer au perchoir car on ne sent pas l’émergence du Faso dans nos familles et dans nos assiettes
7. Le 4 juin 2013 à 09:32, par Bnne verité En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Ds c pays, désormais il fo etre ferme, les gens ont exagéré. Merci tonton Soungalo
8. Le 4 juin 2013 à 09:52, par DX En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Et pour le président Ouattara, « toutes ces lois sont des autorisations parlementaires pour la mise en œuvre des plans et programmes du gouvernement pour l’intérêt général et pour l’édification d’un Burkina émergent ».
Quand vont-ils se réveiller de leur cauchemar. Quand le peuple va se lever votre émergence vous sortira pas le bas et vos narines !!
courage au Députe qui tiennent les débats en pensant au peuple : Arba Diallo, Armand wali, Mme Wandaogo, Me Benewendé, Alexandre Sankara et j’en passe. La lutte sera rude mais portera ses fruits que tout le peuple cueillera au tournant. Seule la lutte liber !!!
Le 4 juin 2013 à 17:28, par COOL En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
nous dmandon a OUATTARA d n pa ternir son image a l assmblé parckil etait un exmpl o pararvant
9. Le 4 juin 2013 à 17:21 En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Traduction de "humble" : sans influence.
Le 5 juin 2013 à 09:18, par Uncitoyen En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
merci pour la traduction
10. Le 5 juin 2013 à 12:26 En réponse à : Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »
Nos soit disant opposant manque réellement de maturité dans les analyses. Il y a des gens qui croient que être opposant, c’est de s’opposer à tout et à critiquer sans analyse de fonds.
D’autres part, certains n’ont que du pessimisme dans leur mentalité. la preuve en est que quand on les met à l’épreuve c’est honteux, puisqu’ils n’ont pas d’idées claires et de solutions en nos problèmes.
Quand à M. le fasoden, toi et qui vous n’allez pas vous laisser faire pour le Sénat ? Il faut faire une revue de presse depuis 2011 pour connaitre d’ou vient ce Sénat et tous ceux qui ont été catalyseurs de sa création et retrace les causes.