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Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »

Publié le lundi 3 juin 2013 à 22h47min

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Assemblée nationale : Clôture de la première session sous un ton ferme du « président humble »

La Représentation nationale s’est réunie en séance plénière ce 3 juin 2013 avec un seul point inscrit à l’ordre du jour - la cérémonie de clôture de la première session-, un seul discours –celui du président Appolinaire Soungalo Ouattara- et la séance est levée, point final !

En rappel, c’est depuis le 6 mars 2013 que l’Assemblée nationale est en session, la première et de l’année 2013 et de la 5è Législature. L’hémicycle aura donc été animé durant 90 jours par les 127 députés pour permettre à l’institution parlementaire d’accomplir, à tout le moins, ses missions constitutionnelles.

Au cours de cette période, les élus se sont réunis en 30 séances plénières de 2 heures au minimum chacune. La conduite des débats à ces séances ont apparemment donné au président Soungalo Ouattara de prendre toute la mesure du maniement de la police des débats. En effet, le « président humble » a annoncé d’un ton particulièrement éloquent et ferme à l’entame de son discours que « le Président de l’Assemblée Nationale, au perchoir, prend la parole pour la donner ».

Le président Ouattara se veut donc suffisamment clair quant au respect de son autorité en tant que détenteur de la parole au cours des séances à l’hémicycle ; les députés ne devant s’exprimer que lorsqu’il leur aura donné l’autorisation.

Dans cette clarification, il faut voir le rappel à l’ordre de certains députés qui se donnaient la latitude de s’exprimer sans avoir préalablement été autorisés. Ce qui visiblement, créait au président Ouattara des situations d’inconfort.

De la moisson de la session

La 5è législature a mis à profit cette première session « pour parachever son organisation et s’approprier les arcanes du travail parlementaire ».

Néanmoins, les 90 jours auront également été productifs, donnant ainsi au président Sounaglo Ouattara « de mesurer au quotidien l’ardeur au travail des députés de la Vè législature, leur combativité, la passion de convaincre qui les anime ».

Au résultat, 24 lois ont été votées, et 13 résolutions adoptées. Et pour le président Ouattara, « toutes ces lois sont des autorisations parlementaires pour la mise en œuvre des plans et programmes du gouvernement pour l’intérêt général et pour l’édification d’un Burkina émergent ».

Au gouvernement, trois questions d’actualité, 38 questions orales avec ou sans débat, 33 questions écrites, ont été posées et ont toutes reçu des éléments de réponse.

Autre point à l’actif, c’est qu’au cours de cette session qui s’achève, des députés burkinabè « ont pris part activement aux réunions statutaires ou sessions des organisations internationales et des parlements communautaires » ; toute chose qui renforce notre diplomatie parlementaire.

Encore faut-il que cette moisson ait un impact positif sur le vécu quotidien et l’avenir des populations qui ont de grandes et légitimes attentes vis-à-vis de cette législature.

Que fera la législature à l’issue de cette clôture ?

La séance du jour levée, nos honorables ont jusqu’au 25 septembre prochain (dernier mercredi du mois) pour se retrouver à la deuxième session (pour 90 jours aussi) de l’année en cours.

En attendant, sur cette période appelée communément vacances parlementaires- les députés eux-mêmes la désignant par intersession- les députés pourront se reposer et communier avec les populations de leur terroir.

Mais avant d’en jouir, la 5è législature « met à profit l’intersession pour aller dès demain à la rencontre, hors hémicycle, des institutions constitutionnelles et des organisations internationales qui œuvrent au côté du peuple burkinabè dans sa quête quotidienne du mieux-être ».

Cette action s’inscrit, à en croire Soungalo Ouattara, en droite ligne de la volonté de la législature d’explorer « positivement tous les espaces publics et citoyens pour voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement en toute connaissance de cause ».

L’on peut voir en cela le sens de l’ouverture et de la transparence annoncées avec la précision que la communication médiatique sera au cœur de la gouvernance parlementaire. Toutefois au constat à ce jour, l’espace se rétrécit à la presse au sein de l’hémicycle.

Fulbert Paré

Lefaso.net

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