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Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

Publié le vendredi 31 mai 2013 à 09h27min

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Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

Les enseignants du primaire du Burkina ne sont pas satisfaits de leurs conditions de vie et de travail. Pas du tout. Et, ils ont tenu à l’exprimer ce 29 mai 2013, à travers des sit-in sur l’ensemble du territoire national. Ils répondaient ainsi au mot d’ordre lancé par le SYNATEB (Syndicat national des travailleurs de l’éducation de base). Si, ce sont les différentes directions provinciales et Circonscriptions d’éducation de base (CEB) à travers le pays qui ont servi de cadre aux sit-in, à Ouagadougou, c’était la direction régionale.

Ils étaient plus d’un millier d’instituteurs à avoir pris d’assaut la direction régionale de l’éducation nationale pour le sit-in, selon les responsables du SYNATEB. En répondant ainsi massivement à l’appel de leur syndicat, les instituteurs ont voulu envoyer un signal fort au gouvernement à quelques jours des examens du CEP. Par cette protestation, ils entendent exiger la satisfaction de leur plateforme revendicative qui contient huit (8) points, tous tournant autour des conditions de travail et de vie.

A la DREBA du centre, après quelques allocutions, les responsables du SYNATEB ont remis leur message au Directeur régional, Managabamba Marius Zoungrana, qui dit l’avoir transmis à la ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, quelques temps après.

Mais, « avant de transmettre, je leur ai dit que leur revendication est légitime », a-t-il soutenu. « Si cette revendication légitime est présentée aux autorités de manière responsable, avec tout le respect possible, naturellement que le gouvernement dans la mesure de ses moyens se doit de réagir surtout pour le bonheur des enseignants, des enfants et de nous tous », a-t-il ajouté.

Le choix de la DREBA pour le sit-in du Kadiogo s’explique par la disponibilité de l’espace, mais aussi et surtout pour mieux se faire entendre.

« Ils étaient nombreux, la cour était bondée de monde », reconnait le DR, sans pour autant vouloir polémiquer sur le nombre. Informé depuis une semaine, « je ne peux pas dire que je suis surpris. Depuis 6h30, je les attendais », nous a-t-il précisé.

A la veille du certificat d’étude primaire, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter ? « Nous n’avons pas en tête de prendre en otage les examens. Mais notre préoccupation, c’est de voir notre plateforme satisfaite », a déclaré Tahirou Traoré, le secrétaire général du SYNATEB. « Le sit-in n’a rien à voir avec les examens du CEP. Je pense que la déclaration du SYNATEB est suffisamment claire », a-t-il ajouté. De toute façon, « prendre les examens en otage, ce n’est dans l’intérêt de personne, ni du SYNATEB, ni des enseignants, ni des parents, ni des enfants, ni de la nation ; ça n’a pas de sens, mais il faut avouer que c’est tout à fait normal que chacun puisse se faire entendre », reconnait M Zoungrana, le Directeur régional.

Mais, pour parer à toute éventualité, le SYNATEB a été convoqué dès le lendemain (30 mai) par la ministre de l’éducation nationale pour échanger autour des points de revendications.

Moussa Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 mai 2013 à 11:31, par Mystic En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Pauvre Faso. Les désordre s’est installé. A quand le déluge ?

  • Le 31 mai 2013 à 11:43, par tegawende En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Qu’attendent les autres syndicats des autres ministères ? il y a trop d’argent dans ce pays et chacun dot réclamer sa part de gâteau.

  • Le 31 mai 2013 à 11:52, par Educateur d’aujourd’hui et de demain En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Il serait sage que Tiao et ses colllaborateur prennent les travailleurs au sérieux.Traitez nos problèmes et vous pourrez dormir tranquillement,sans quoi on perturbera toujours votre sommeil.Où vont les retombés de l’or ?Dans vos poches je crois.Le peuple en a mare de croupir dans la misère pendant que ses dirigeants s’offrent une vie "Champagne".Merci pour tes mensonges.J’ai remarqué qu’à chaque fois que tu as l’occasion,tu dis ce que tu ne peux pas,ce que tu ne pourras pas.Bref.

  • Le 31 mai 2013 à 11:56, par tetilamb2003@yahoo.fr En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Le régime à installé le KO dans notre très chère patrie. On mourra ensemble de toute les façons. Pauvre Faso. Courage aux enseignant

  • Le 31 mai 2013 à 11:58, par Le démocrate En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    C’est maintenant qu’ils se lèvent ? Mieux vaut tard que jamais. Mais ce que je leur demande c’est l’union. Six (6) syndicats pour un seul corps ne peuvent pas remporter la lutte.

  • Le 31 mai 2013 à 11:59, par arikson En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    vraiment il faut que ça cesse, cet désordre dans la gouvernance de l’état ;
    il faut que le gouvernement resouds tous les problèmes des fonctionnaires. sinon aujord’hui c’est tel syndicat, demain c’est l’autre. il faut ausssi que les syndicats aussi sache raison gardé, vous aller faire pression pour obtenir ce que vous voulez aujord’hui et après Blaise on ne pourra plut vous satisfaire et c’est le chaos total

    • Le 31 mai 2013 à 13:45, par Joliesse En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

      Arikson, si tu n’a rien à dire, il faut te taire. Si toi tu occupes un poste où tu en profites paisiblement, c’est n’est pas toujours le cas d’autres fonctionnaires qui travaillent à la sueur de leur fond. Ces problèmes existent depuis longtemps et les gouvernements fait semblant de les ignorer. C’est eux même qui donne raison à ses honnêtes citoyen que sans la lutte, rien n’est acquis. Je suis d’accord que tout ne peut pas être régler du coup, mais un peu de franchise, ces problèmes ne font que perdurer et pas d’initiative pour les réssoudres. El le malheur, très souvent ceux là même qu’il met à la tête de ses ministères ne rendent pas fidèlement la situation de leur service et rien n’est fait à cet effet. Je peux comprendre qu’il faut souvent donner des postes à ses amis et connaissant, mais à quoi bon les garder si ceux ci ne sont pas prêt à vous accompagner franchement dans votre quête de l’excellence au détriment de leur propre convoitise ?

    • Le 31 mai 2013 à 14:03, par dzéb En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

      Cher arikson, si dans l’après Blaise on peut pas supporter ces maigres charges salariales dès fonctionnaires on parera au plus urgent en supprimant ou en diminuant simplement certains avantages liés à certaines fonctions ou statuts. À eux seuls, ils pompent une importante partie de là masse salariales sans parler du futur sénat qui mourra certainement dans ce après Blaise dont tu parle. Pour des conditions meilleures de tr avail, mobilisons nous chers tous.

  • Le 31 mai 2013 à 12:31, par citoyenfatigué En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    vous avez le soutien de tous les syndicats du pays. au cas où il faut prendre en otage les examens pour que votre situation s’améliore n’hésitez srtout pas car notr gouvernement ne réagi que quand ça chauffe.souvent je me demande si est ce que le PRESIDENT sait combien touche effectivement les braves accompagnateurs de ses membres du gouvernements, je ne parle pas des cadres mais les petits à commencer de la catégorie B.imaginer de nos jours un chef de famille avec 65 000 FCFA à la fin du mois à ouaga ? ce dernier, l’aigreur est quotidien. trouver vite une solution aux problème des travailleurs sinon ça devient une honte nationale

  • Le 31 mai 2013 à 12:33, par PRINCE de bel air En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Du courage braves enseignants. S’ils finissent pour eux et qu’ils sont satisfaits, un autre syndicat n’a qu’a prendre la relève jusqu’à ce qu’ on les épuise. Y a l’argent dans les caisses du trésor. A qui le tour ? 36 milliards pour le sénat ?

  • Le 31 mai 2013 à 13:51, par Fanon En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Je crois que les gens ont raison. Si le gouvernement peut se permettre de jeter 6 milliards de F CFA par an à la fenêtre, rien que pour permettre à certains de se la couler douce jusqu’à la mort, il peut bien ajouter quelques épinards à chaque moreau de pain des burkinabés. C’est quelle logique qui fait qu’on augmente le prix du gaz sous prétexte qu’on ne peut plus subventionner et se partager chaque année 6 milliards entre acolytes du même système ? Et ce n’est pas fini ! Si les fonctionnaires peuvent exiger des augmentations, et ceux qui n’émargent pas au budget de l’Etat et qui sont pourtant le principal des contribuables ? Je parle des commerçants, du secteur informel, des cultivateurs, des artisans ??? Est-à dire qu’eux ils ne sont pas burkinabés et n’ont droit qu’à verser des taxes ? Alors, eux aussi, vont procéder à des augmentations anarchiques. Déjà, le sucre est à 800 Fr le paquet de 1 kg et un quart de pain est à 150 Fr depuis une semaine. Si le gouvernement veut que les gens sert la ceinture par patriotisme, qu’il commence par rendre la fonction de sénateur bénévole parce que superflue. qu’il rende la fonction de député bénévole, sauf pour les émoluments de sessions ; qu’il publie la fortune des ministres et du président ; qu’il fasse voter la loi de délit d’apparence, pour que toute personne qui vit ou possède une richesse au dessus de job officiel en justifie la provenance, y compris les douaniers et les colonels. Les dirigeants ne semblent pas comprendre que la mondialisation avec les TIC ouvrent les yeux des gens de plus en plus et que la faim et le désespoir donne un courage de je "je m’en fous la mort". de moins en moins, on pourra tranquillement maintenir les gens dans la misère et vivre dans le même pays dans un luxe insultant.

  • Le 31 mai 2013 à 14:46, par sinus En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    il est de votre devoir de gréver comme vous voulez mais sachez qu’un jour l’état sera en situation difficile pour satisfaire nos revendication. si chaque corps doit sortir prendre les pavés en criant son ras-le bol ça serait vraiment le comble. je crois avoir apri qu’un comité de reflexion est entrain d’étudier sur les salaires. donc resté à l’écoute au moins. je lance un appel solennel au central des syndicat d’organiser une table rond avec le gouvernement pour résoudre pour une bonne fois ces différentes revendications.

  • Le 31 mai 2013 à 20:59, par Citoyen En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    Reclamez vos dus Mrs les enseignants ! Il y’a de l’argent dans le pays. On nous chante que le couts d’une institution ne doit pas etre un motif pour refuser sa creation. Il faut qu’il partage les benefices de l’OR ;
    Courage

  • Le 1er juin 2013 à 11:00, par LE BATIEVAR En réponse à : Fronde sociale : Les instituteurs se font entendre

    C’est vraiment légitime la revendication des enseignants du primaire.Que le gouvernement calme la grogne des pauvres travailleurs du Faso que de s’atteler à créer un sénat budgétivore qui ne profite pas à la masse qu’à une minorité.

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