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Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

Publié le mardi 28 mai 2013 à 22h19min

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Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

Les premières grandes pluies se sont annoncées dans la nuit du dimanche 26 et celle de lundi 27 mai 2013 à Bobo-Dioulasso. « Si après la pluie, c’est le beau temps », comme dit un adage, le constat aux lendemains de ces pluies est l’insalubrité due au débordement des caniveaux. Dans les quartiers, sur les grandes artères, devant les commerces et/ou concessions les populations ont les pieds dans les ordures.

Du centre-ville aux quartiers Kôkô, Saint-Etienne, Bolomakoté, Dogona…en passant par Yéguéré et Colsama, le constat de l’insalubrité dans la ville de Sya après les premières grandes pluies et le même. Des nids de poules sur certaines grandes artères se constatent aisément. D’autres sont tellement profonds qu’ils peuvent provoquer des accidents de la circulation. Aux lendemains de ces pluies, la ville de Bobo-Dioulasso a pris un autre visage et pas le plus beau. Au quartier Kôkô par exemple, les riverains du marigot Houet cohabitent avec les tas d’immondices. A la question de savoir pourquoi une telle situation, Kalifa un riverain, pointe plutôt du doigt la responsabilité des populations riveraines. Pour lui, ces ordures proviennent des ménages. « Il y a des familles qui refusent de payer les femmes qui se réunissent en association pour ramasser les ordures dans les concessions. Elles préfèrent ainsi les jeter aux abords du marigot. Ce qui n’est pas bien », s’indigne Kalifa Sanou. Un peu plus loin à Saint-Etienne, là-bas les riverains disent déplorer l’insuffisance de caniveaux. Non seulement, ont-ils ajouté, les eaux de pluies dégradent les voies, mais également entrainent d’innombrables ordures dans les concessions. A Dogona où est, par ailleurs, installé le Centre de traitement des déchets (CTD), le constat n’est pas reluisant. Des cartons et autres sachets plastiques sont scotchés aux abords des artères et des arbres.

De probables inondations à Colsama si…

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il pourrait avoir des inondations dans le quartier Colsama. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle, cette réalité de l’assainissement au secteur 21 (Colsama). Les riverains l’ont toujours décriée mais les efforts de la mairie ne sont pas encore parvenus à résoudre définitivement cette question. « Après la pluie de la nuit du lundi 27 mai, c’était la désolation en famille. Nous n’avons pas pu fermer l’œil. Il fallait faire évacuer les eaux dans les maisons jusqu’au petit matin », confie Sali Traoré. Des personnes, à l’en croire, auraient tenté d’inciter les riverains à marcher sur la mairie qui, selon elles, semble insensible à ce problème. Est-ce la solution ? « Non », répond Sali Traoré qui souhaite vivement que les autorités de la commune prennent à bras le corps la question de l’aménagement de la ville.

Et si la population s’y impliquait aussi…

« On ne peut tout attendre de l’Etat », entend-on souvent dire. Une affirmation qui semble à moitié fondée au regard de l’urgence de certaines situations. Comme le cas de l’insalubrité à Bobo-Dioulasso. A notre avis, il ne faut pas toujours attendre que les services municipaux de la mairie fassent en premier le geste. Les populations peuvent s’organiser pour curer les caniveaux, nettoyer les devantures de leur commerce et concession et s’interdire de jeter les ordures dans les caniveaux.

Encadré

Fiche technique sur la caractéristique des déchets domestiques
Composition moyenne :

Inertes : 6%
Plastique : 4%
Papiers et cartons : 5%
Matières organiques : 34%
Matières finies : 51%

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 29 mai 2013 à 09:08, par Massaba En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    A Bobo il n’y a plus d’opération de curage de caniveaux depuis 10ans environs faisant que les caniveaux déjà construit soient totalement dégradé dans les secteur comme le 3 ; le 16 ; le 05 ; le 14 ; le 02 etc... les quartiers comme colma , yeguere autre fois relevant des maires comme TINTO c’est logique qu’il n’y ai pas de caniveaux car ce type voulait plus de l’argent de parcelles que du bien être des occupants des nouvelles zones loties

  • Le 29 mai 2013 à 09:29, par Manitu En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    On vient d’avoir un nouveau maire à Bobo. Il est tellement dynamique qu’il s’est fait élire avant même ses maires d’arrondissement. Il va gérer ce problème là en moins de 2. Attendez voir...

  • Le 29 mai 2013 à 09:38, par M En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Dite au maire de nettoyer sa ville, car il ne suffit pas de s’attacher à la mairie.

  • Le 29 mai 2013 à 09:38, par انصار بوركينا@Ançar Burkina En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Encore Bobo la ville qui refuse le développement. Le journaliste KINDO a fait un effort par rapport au texte de Dabaoué Audrianne KANI sur la Turquie truffé de coquilles. Sur le fond du problème les deux acteurs que sont la mairie et les citoyens sont responsables. Nous ( citoyens) sommes en général peu regardant sur la propreté de nos habitations de nos cours des devantures de nos parcelles etc l’indicateur du niveau de salubrité de nos habitation est l’état des toilettes. Nous devons chacun veiller à rendre notre cadre de vie propre ainsi que la devanture de nos cours ce n’est pas parce que nous sommes pauvres que nous devons vivre dans l’insalubrité et ce n’est pas la mairie qui viendra nettoyer nos cours. Cela est valable pour les écoles ou les encadreurs doivent en plus d’apprendre à lire et à écrire aux enfants, doivent leur apprendre à maintenir leur classe, la cour de l’école et la devanture de l’école propre. La culture de la propreté s’apprend à la maison et à l’école. S’agissant de la mairie au lieu d’utiliser le peu de ressource de la mairie pour faire du djandjoba et remercier les militants du parti X ou Y il faut s’employer a mettre en place un système efficace de collecte des ordures à la porté des finances de la mairie et s populations. En plus des infracstructures de caniveaux à construire il faut travailler sur le volet entretient en curant l’ensemble des caniveaux avant le début de la saison des pluies. Pour le curage on pourrait par an instaurer une semaine de travaux populaires de curage avec la participation de la population notamment des jeunes la mairie fournissant les outils nécessaires avec le sponsoring des entreprises qui investissent en ce moment dans le volet de leur responsabilité sociétale. Du courage Bobo sinon de 2ème ville tu sera rétrogradée bientôt parceque les autres villes ne dorment pas.

  • Le 29 mai 2013 à 10:03, par nomina En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    évidemment il y a manque de caniveaux dans les nouveaux quartiers et le non entretien des caniveaux qui existaient déjà tout le monde voit à quel point les autorités communales de bobo ne travaillent pas pour la ville mais pour leurs poches.Dommages !mais il faudra que les jeunes relèvent le défi en disant non a cette pratique

  • Le 29 mai 2013 à 10:46, par Amien-Nanyié En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    A mon avis s’il sagit des caniveaux nous les jeunes devons pas toujours attendre des mairies. Nous devrions nous organiser (jeunes de chaque secteur) à l’approche des saisons pluvieuses les vider et maintenant faire appel à la mairie pour le ramassage. Je crois que cela est possible si on a la volonté. Il suffit de faire des imprimés et les partager dans presque toute les cours et fixer un dimanche pour le faire.
    C’est juste une proposition de solution parmi tant d’autres.

    • Le 29 mai 2013 à 15:35, par Moi En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

      Au forumiste Amien-Nanyié, ça ne marche pas, au temps de la révolution on avait des dirigeants honnêtes, aujourd’hui c’est le contraire. Nous allons croiser les bras et attendre tout de nos autorités, qu’elles utilisent nos UITS et toutes les taxes que nous payons pour le développement.

  • Le 29 mai 2013 à 12:29, par BOKA61 En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Le problème de salubrité à Bobo comme dans plusieurs villes, en Afrique, est préoccupant. Les solutions proposées dans nombre de cas connaissent des succès divers. A Bobo - Dioulasso, l’une des solutions proposées à la question de salubrité est l’enlèvement des ordures dans les ménages par des Groupements d’Intérêt Economique (GIE), contre paiement de sommes qui varient entre 1000, 1500 FCFA et plus selon le nombre de ramassages par semaine. Après plusieurs années de mise œuvre de cette expérience, je peux affirmer qu’elle a échouée. En témoigne les tas d’ immondices, dans presque toutes les rues et les terrains non mis en valeur ainsi que les rares caniveaux, existants, qui se remplissent de déchets à la moindre pluie. Les causes de l’échec, je ne retiens que deux : Premièrement, le niveau de pauvreté de nombreuses familles est tel qu’elles ne peuvent pas, quelque soit leur bonne volonté, de réunir et verser aux équipes de ramassage des ordures la somme de 1000 f CFA. Cette réalité, beaucoup d’habitants de la ville de Bobo-Dioulasso la connaissent. Deuxièmement, les GIE en charge d’enlever les ordures, auprès des ménages, n’ont pas une capacité financière suffisante pour honorer leurs engagements avec les familles, ce qui a pour conséquence des quantités importantes d’ordures dont il faut nécessairement se débarrasser ; mais où, d’autant plus qu’aucun espace, à proximité, n’est désigné à cet effet. Comme solution, parmi plusieurs, je propose que la mairie se dote d’un, voire plusieurs véhicules de ramassage, à l’image de ceux que nous voyons dans certaines capitales de la sous région, comme Abidjan. Avec un programme, bien élaboré, de ramassage dans les secteurs, les ménages déposeront leurs ordures directement dans les véhicules à leurs passages.

  • Le 29 mai 2013 à 12:44, par lepeul En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    bonjour Webmastre laisse passer mon message merci !!! voila j’ai une solution simple créer un impôt à hauteur de 1% sur tous les produits de consommation ce fonds sera utilisé pour financer le ramassage des ordures dans les 12 grandes villes des Régions...(création de brigade de ramassage curage , création des caniveaux sanction)... par ailleurs je voulais profiter pour savoir si quelqu’un peut me renseigner sur les modalité selon la loi sur la création une communauté de commune c’est à dire la mutualisation(rassemblement) des communes d’une région... en effet l’idée est de créer un organisme du genre enfin de collecter des fonds au près de cette population (de la région) pour bitumer la route Dedougou Tougan : Dedougou Boromo population boucle du Mouhoun : 3. 000. 000.hbts cotisation par habitant :10.000 fcfa somme:3.000.000 x 10.000=300.000.000.000 fcfa et faire travailler les enfants du pays (OBOMAF artisants, jeune)

  • Le 29 mai 2013 à 12:59, par citoyenconscient En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Non au détrournement de nos des espaces verts de Bobo !
    Un coup de gueule au maire de l’arrondissement de l’ex secteur 17=SARFALAO (proablement l’ancien !) qui au lieu de s’occuper du gros problème d’assainissement de son arrondissement (idem pour les autres arrondissements d’ailleurs) à cotroyer l’espace vert accolé à une des mosquées de Sarfalao ....à un Garage et à un vendeur de bois qui obstruent la seule voie relativement pratiquable en ces temps de pluies.
    Le Maire est donc interpellé !

  • Le 29 mai 2013 à 13:17, par citoyen En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Qui a voté ce Maire ? J’espère qu’il ne va pas se plaindre aussi !
    Les peuples méritent les dirigeants qu’ils ont !

    Faut pas que quelqu’un vote CDP, et se plaind aujourd’hui du SENAT ? ou de la corruption au pays !

  • Le 29 mai 2013 à 17:01, par BOKA61 En réponse à : Insalubrité : L’autre visage de Bobo-Dioulasso après les premières pluies

    Le problème de salubrité à Bobo comme dans plusieurs villes, en Afrique, est préoccupant. Les solutions proposées dans nombre de cas connaissent des succès divers. A Bobo - Dioulasso, l’une des solutions proposées à la question de salubrité est l’enlèvement des ordures dans les ménages par des Groupements d’Intérêt Economique (GIE), contre paiement de sommes qui varient entre 1000, 1500 FCFA et plus selon le nombre de ramassages par semaine. Après plusieurs années de mise œuvre de cette expérience, je peux affirmer qu’elle a échouée. En témoignent les tas d’immondices, dans presque toutes les rues et les terrains non mis en valeur ainsi que les rares caniveaux, existants, qui se remplissent de déchets à la moindre pluie. Les causes de l’échec, je ne retiens que deux : Premièrement, le niveau de pauvreté de nombreuses familles est tel qu’elles ne peuvent pas, quelque soit leur bonne volonté, réunir et verser à l’équipe de ramassage des ordures la somme de 1000 f CFA. Cette réalité, beaucoup d’habitants de la ville de Bobo-Dioulasso la connaissent. Deuxièmement, les GIE en charge d’enlever les ordures, auprès des ménages, n’ont pas une capacité financière suffisante pour honorer leurs engagements avec les familles, ce qui a pour conséquence, des quantités importantes d’ordures dont il faut nécessairement se débarrasser ; mais où, d’autant plus qu’aucun espace, à proximité, n’est désigné à cet effet. Comme solution, parmi plusieurs, je propose que la mairie se dote d’un, voire plusieurs véhicules de ramassage, à l’image de ceux que nous voyons dans certaines capitales de la sous région, comme Abidjan. Avec un programme, bien élaboré, de ramassage dans les secteurs, les ménages déposeront leurs ordures directement dans les véhicules à leurs passages.

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