LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Filière laitière : AMPROLAIT, une solution à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois

Publié le mercredi 22 mai 2013 à 17h14min

PARTAGER :                          
Filière laitière : AMPROLAIT, une solution à la réduction de la pauvreté et à la création d’emplois

Lancé officiellement en mars 2013 au Burkina Faso, le projet d’Appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique de l’Ouest et du Centre (AMPROLAIT) s’exécute convenablement. Sa revue annuelle et méthodologique se tient à travers un atelier à Bobo-Dioulasso dont la cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu le mardi 21 mai 2013.

« Exploiter au mieux la production du lait pour minimiser les importations » : c’est la raison qui guide ce projet d’Appui à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières bovines en Afrique du l’Ouest et du Centre (Amprolait). Présent dans cinq (5) pays à savoir le Burkina Faso, le Cameroun, le Sénégal, le, Niger et le Tchad, le projet a vu le jour en 2011. Il a pour objectif d’améliorer durablement la compétitivité et la productivité de la filière laitière dans ces pays. Lorsqu’on sait, indique Hamadé Kagoné gestionnaire du programme élevage, pêche et aquaculture représentant le directeur exécutif du CORAF/WECARD, que le sous-secteur de l’élevage constitue une composante essentielle de l’agriculture ouest-africaine avec une large contribution au PIB agricole au taux de 5% dans les pays côtiers et de 44% dans les pays sahéliens. On doit lui accorder de l’importance. En 2010 le cheptel dans ces pays était estimé à plus de 70 millions de bovins, 243 millions de petits ruminants et 600 millions de volailles. Si fait que l’élevage ouest et centre africain demeure peu performant par rapport à ses potentialités et aux besoins d’une population de plus en plus nombreuse et urbanisée. Le volume des importations augmente et les prévisions font état d’une croissance importante de la demande. D’où l’intérêt de cet atelier sur la revue annuelle et méthodologique qui réunit des acteurs peu ou prou impliqués au projet et des chercheurs venus des pays concernés. Il a pour objectif d’améliorer la performance de mise en œuvre du projet au cours de l’année 2013. « Cet atelier constitue aussi une opportunité pour partager et prendre en compte les recommandations issues de l’évaluation à mi-parcours du Plan Opérationnel du CORAF/WECARD », a soutenu le coordonnateur régional du projet Amprolait Germain Sawadogo.

C’est donc sur des résultats obtenus les deux années antérieures et les difficultés rencontrées, que les participants vont s’appuyer pour élaborer des recommandations à même d’améliorer la performance du projet. Il s’agira de présenter l’état de réalisation des activités pays par pays, d’analyser les résultats obtenus en 2012, et de présenter les plans de travail pour 2013. Au cours de la cérémonie d’ouverture des travaux, le professeur Anicet Georges Ouédraogo, par ailleurs coordonnateur national d’Amprolait, après avoir présenté son institution (l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso) a souhaité la bienvenue aux participants. Il ne doute pas, tout comme le coordonnateur régional, de l’intérêt que porte chaque participant au projet. Il faut noter qu’à travers l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité des filières laitières, le projet Amprolait devra contribuer à la lutte contre la pauvreté et à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations dans les pays d’intervention.

Encadré :

De fortes demandes de produits laitiers en vue

Il ressort que le volume des importations en produits laitiers a connu une nette progression ces dix dernières années dans l’espace CEDEAO passant de 162 milliards de FCFA en 2000 à 370 milliards en 2008, soit une augmentation de 129%. Et les prévisions selon Dr Hamadé Kagoné, font état d’une croissance importante de la demande en produits d’origine animale estimée à 4% par an, alors que la croissance annuelle de l’offre n’est que de 2% environ.

Bassératou KINDO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique