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ITIE BF : Mener des réflexions pour que le Burkina Faso maintienne son statut de pays « conforme »

Publié le lundi 20 mai 2013 à 22h40min

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ITIE  BF : Mener des réflexions pour que le Burkina Faso maintienne son statut de pays « conforme »

Le secrétariat permanent de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) Burkina Faso a organisé le vendredi 17 mai 2013 un atelier de programmation des activités post conformité de l’ITIE. Tenu dans la salle de conférence de la Direction générale de la coopération, cet atelier avait pour objectif de montrer aux différentes parties prenantes la conduite à tenir pour le Burkina Faso pour conserver durablement son statut de « pays conforme à l’ITIE ». Cet atelier a vu la participation effective de Tibila Kaboré (secrétaire permanent du ministère de l’économie et des finances et président du comité de pilotage de l’ITIE BF), Dakar Djiri (secrétaire permanent de l’ITIE BF), Brigitte Bocoum (de la banque mondiale), Dyveke Rogan (secrétariat international de l’ITIE) et des acteurs du secteur minier.

L’ITIE est une norme internationale de promotion de la transparence dans le secteur extractif des ressources naturelles. C’est un outil permettant au gouvernement d’accroître la transparence au niveau des flux financiers entre l’Etat et les sociétés minières. Le Burkina Faso (BF) a adhéré à cette initiative en 2008 et obtenu le statut de « pays conforme » le 27 février 2013. Après l’obtention de la conformité, le comité de pilotage de l’ITIE Burkina Faso a jugé utile de mener des réflexions afin de dégager des actions à mettre en œuvre pour consolider les acquis du processus ITIE d’une part et d’autre part, maintenir le statut de « pays conforme » après le prochain exercice d’évaluation du Burkina Faso, prévu pour 2018. Pour Tibila Kaboré, « cet atelier s’inscrit dans le cadre de la programmation des activités visant à consolider et à maintenir durablement notre statut de pays conforme à l’ITIE ».

L’atelier est un cadre d’expression des différentes parties prenantes.

Cadre d’informations, d’échanges, d’explications, de concertation et de dialogue entre acteurs et intervenants du secteur minier, cet atelier constitue pour M Kaboré un tournant décisif dans la compréhension et la mise en œuvre des mesures correctives nécessaires pour améliorer la participation du Burkina Faso au processus de l’ITIE. Cet atelier d’après lui, permettra également aux participants de mieux s’approprier les nouvelles règles appliquées à l’ITIE. Le secrétariat permanent de l’ITIE BF soumettra des propositions pour analyse et adoption si tous les acteurs parviennent à un consensus, explique Dakar Djiri. « Les résultats des travaux de l’atelier doivent produire le moment venu l’impact escompté sur nos politiques de développement et partant sur notre style de vie de manière à minimiser le prix que les générations futures auront à payer de nos erreurs de gouvernance », souligne le président du comité de pilotage.

Forces et faiblesses de l’ITIE

Aujourd’hui le champ d’action de l’ITIE se limite aux seuls flux financiers. En effet, l’ITIE fait obligation aux sociétés minières de publier les revenus versés à l’Etat et oblige l’Etat à rendre public aussi ce qu’il reçoit des sociétés minières. Cependant, l’ITIE ne s’intéresse pas à l’utilisation des revenus tirés de l’industrie extractive. De ce fait, le comité de pilotage recommande donc l’élargissement du champ d’action de l’ITIE. Cela permettrait donc d’après le comité de pilotage de prendre désormais en compte ces aspects dans la mise en œuvre de l’ITIE en considérant la chaîne des valeurs dans les industries extractives et corriger ainsi les limites de l’ITIE. Ainsi, cet atelier doit chercher non seulement à corriger les insuffisances qui ont entravé les efforts déployés jusqu’ici mais aussi à graver dans la conscience collective et individuelle, la promotion de la bonne gouvernance comme une nécessité absolue dans la définition de toute stratégie de développement, conclut Tibila Kaboré.

Patindé Amandine Konditamdé

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