LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Organismes génétiquement modifiés : Minimiser les risques

Publié le vendredi 28 novembre 2003 à 09h49min

PARTAGER :                          

Ouagadougou abrite depuis le 26 novembre, un atelier national de validation des directives sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Chercheurs, producteurs, consommateurs sont réunis pour valider les directives pour les travaux en matière des organismes génétiquement modifiés : les végétaux, en attendant un cadre législatif et réglementaire.

"Les organismes génétiquement modifiés suscitent à la fois, des espoirs et des appréhensions..." , a dit le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, M. Djiri Dakar à l’ouverture de l’atelier. Les espoirs résident dans les potentialités qu’offrent les OGM : amélioration des performances agricoles, satisfaction des besoins croissants en alimentation des populations, création de plantes toxiques aux prédateurs, réduction de l’utilisation des pesticides chimiques nuisibles à la diversité biologique et à l’environnement...

Les appréhensions sont relatives aux effets pervers éventuels que les OGM peuvent avoir sur l’environnement et la santé humaine : des plantes géantes peu maîtrisées, contamination de l’environnement immédiat, résistance du corps humain aux antibiotiques, dépendance des producteurs traditionnels des grands semenciers internationaux notamment les multinationales de l’alimentaton et du médicament.

Le Burkina a adhéré à plusieurs déclarations et conventions internationales qui préconisent le principe de précaution. Chercheur, producteurs, consommateurs d’OGM s’accordent sur la nécessaire approche de précaution. Car des firmes comme Monsanto avaient approché le gouvernement pour demander à effectuer des essais d’OGM. Les ministères en charge du dossier, l’Environnement et le Cadre de vie, et la Recherche scientifique se sont rendus à l’évidence l’absence d’une législation en la matière.

Ils ont alors commis un comité de réflexion chargé d’établir des directives devant constituer la réglementation provisoire.

Les participants à l’atelier ont entre autres, à examiner des directives ayant trait aux travaux en milieu confiné, aux expérimentations en champs, à la diffusion-vulgarisation, à l’utilisation directe pour l’alimentation humaine ou animale ou transformation, aux mouvements transfrontiers etc.

Le ministre Djiri Dakar a indiqué aux participants le caractère transitoire des directives examinées.

Néanmoins, en attendant la mise en place d’un cadre institutionnel législatif et réglementaire définitif sur les OGM, elles joueront le rôle de réglementation.

Pour le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie le Burkina procède déjà aux essais de coton transgénique sur les sites de Fada N’Gourma et de Farakoba (Bobo-Dioulasso). Cela exige de renforcer dans les meilleurs délais, nos capacités non seulement en termes de législation, mais aussi en termes d’évaluation et de gestion des risques sur la santé humaine et l’environnement, afin d’annihiler tout avatar de cette option.

Le présent atelier bénéficie des contributions financières de la SOFITEX, Monsanto et SYNCENTA.

Pierre Dabiré (Tiergou@hotmail.com)
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)