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Libre circulation des personnes et des biens : Des experts du Burkina Faso et du Togo en visite de travail au Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé

Publié le jeudi 9 mai 2013 à 22h11min

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Libre circulation des personnes et des biens : Des experts  du Burkina Faso et du Togo en visite de travail au Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé

Examiner la possibilité de faire en sorte que le Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé soit rapidement fonctionnel et recueillir les dernières difficultés à soumettre aux plus hautes autorités de leur pays respectif, c’est à ces fins que des experts des ministères burkinabè et togolais en charge de la coopération se sont réunis sur le site dudit poste de contrôle ce 8 mai 2013. Initiée par le Comité national (du Burkina Faso) de libre circulation des personnes et des biens, cette réunion de travail s’est tenue pour l’essentiel, hors la présence de la presse.

Ouvert officiellement en novembre 2010, le Poste de contrôle juxtaposé (PCJ) de Cinkansé attendra le mois de mai 2011 pour effectivement démarrer ses activités, après résolution d’un certain de difficultés.

Mais aujourd’hui encore, des difficultés existent quant à l’opérationnalité tant attendue de ce poste de contrôle frontalier. Et à en croire Firmin Grégoire N’DO, Directeur général de la Coopération régionale, « ces difficultés ne sont pas insurmontables », surtout quand on sait que « les deux chefs d’Etat (du Burkina Faso et du Togo), très soucieux de la fonctionnalité du poste pilote de Cinkansé, souhaitent donner un coup de fouet pour que ce poste puisse être véritablement fonctionnel ».

Mais à quels niveaux ces difficultés se situent-elles ?

Les difficultés rencontrées dans le cadre de l’opérationnalisation des PCJ de Cinkansé ont conduit le PM à effectuer une visite sur le site le 11 novembre 2011. A l’issue de cette visite, des recommandations fortes ont été prises, notamment la création d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur ces difficultés et de rechercher des solutions.

Ce comité ad hoc a pu travailler et livrer les conclusions de ses travaux au Premier ministre. Et après examen de ces conclusions en Conseil des ministres, des instructions fermes ont été données aux administrations concernées de suivre un canevas donné dans la résolution des difficultés qui s’affichent multidimensionnelles.

Pour Baouna Essowè, Directeur des transports terrestres et ferroviaires du Togo, les difficultés que connaît le PCJ de Cinkansé « sont inhérentes au fait que ce poste est un poste pilote où lorsque des actes sont posés, d’autres difficultés naissent ».

Aujourd’hui, ces difficultés se résument entre autres, à la non-suppression des postes de contrôle intermédiaires sur les axes routiers inter-Etats, au niveau des procédures administratives et douanières relativement surtout au transit.

Un autre problème à ce jour, se rapporte à la mise en place d’une garantie unique de bout en bout dans l’espace CEDEAO.

Toutefois, le tableau n’est pas totalement sombre. En effet, à en croire Emmanuël Nacoulma, chef du Service de communication et des relations publiques (SCRP) à la Direction générale des douanes du Burkina, la nécessaire interconnexion informatique des services douaniers des deux pays (Burkina Faso et Togo) « est aujourd’hui effective ». Et d’ajouter, « nous devions étudier la question de l’agrément des commissionnaires en douane agréés ; ces agréments sont aujourd’hui autorisés pour beaucoup de commissionnaires en douane agréés ; et ceux qui demandaient des extensions d’agréments les ont reçus ».

Qu’en est-il des incidences concrètes de l’opérationnalité de ce Poste de contrôle juxtaposé ?

Les PCJ ont pour vocation, relève Aboubacar Nomao, Directeur des transports terrestres et maritimes au sein de la Commission de l’UEMOA, « de faciliter le passage de frontières, de réduire au maximum le délai de séjour des véhicules au niveau des frontières ».

Et Baouna Essowè d’indiquer que « la fonctionnalité de ce poste va non seulement aider nos populations à mieux se sentir, mais aussi va favoriser l’intégration que nos chefs d’Etat évoquent dans leurs discussions ».

Avec les PCJ, relève Emmanuël Nacoulma, « si les procédures de transit informatisé venaient à être appliquées, nous n’aurons plus qu’un seul document de transit qui couvre l’opération de transit depuis le port jusqu’à sa destination finale ». Jusqu’à présent en effet, l’opération de transit est effectuée séparément selon qu’on est du côté du Togo ou du côté du Burkina Faso. En clair, une déclaration de transit levée au port de Lomé prend fin à Cinkansé Togo, et renaît à Bittou pour l’intérieur du Burkina jusqu’à la frontière avec d’autres pays comme le Mali, le Niger.

A la suite de cette réunion d’experts, les ministres en charge des Affaires étrangères du Burkina Faso et du Togo se retrouveront sur le site de ce poste de contrôle pour, non seulement résorber les derniers goulots d’étranglements, mais aussi préparer la visite que les présidents Blaise Compaoré et Faure Gnassingbé y effectueront.

La réunion de travail du jour a été précédée d’une visite guidée du poste par Henry Van Wyngaard, directeur du « Scanning systems », service qui assure la tutelle des installations d’exploitation du poste du contrôle juxtaposé.

Fulbert Paré

Lefas.net

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