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Vœux du président du Faso à la Nation à l’occasion du nouvel an 2005

Publié le mardi 4 janvier 2005 à 07h27min

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Peuple du Burkina Faso,

En cette veille de l’an 2005, j’ai une grande compassion pour les nombreuses victimes du raz-de-marée qui a endeuillé le continent asiatique.

J’exprime ma solidarité à tous les pays touchés par cette catastrophe. Les terribles souffrances qu’ils endurent sont partagées par l’ensemble du peuple burkinabé.

Mes chers compatriotes,

Amis du Burkina Faso,

Au moment où s’ouvre une nouvelle année d’espérance, j’ai également une pensée particulière pour tous ceux de nos compatriotes qui ont supporté des épreuves au cours de l’année 2004. Je voudrais souhaiter à tous une bonne et heureuse année 2005.

Mes vœux s’adressent également aux Burkinabè vivant à l’extérieur et aux communautés étrangères résidant chez nous. Puisse 2005 se placer pour tous sous le signe d’une année de bonheur, de réussite et de paix.

Chers compatriotes,

L’année qui s’achève a été déterminante dans notre combat pour le développement durable. Des étapes importantes ont été franchies dans la construction d’un Burkina Faso plus solidaire, plus prospère. Les fruits de nos efforts communs ont contribué à promouvoir l’épanouissement de larges composantes de la société, notamment à travers la réduction de la pauvreté en milieu rural et l’attention du gouvernement pour les préoccupations des travailleurs des secteurs structurés. Notre ambition de bâtir une nation de progrès et de justice s’affirme chaque jour malgré une nature parfois capricieuse qui pèse sur le cours de notre marche résolue vers un mieux-être partagé.

Le déficit pluviométrique et les attaques acridiennes qui ont affecté cette année certaines régions du pays ont permis de tester nos capacités d’organisation interne et nos obligations de solidarité. Le gouvernement a déjà conçu et mis en place un dispositif approprié en vue d’améliorer la disponibilité des vivres dans les zones déficitaires. De même, des mesures d’urgence sont prises pour sécuriser le bétail.

L’ensemble de l’action gouvernementale a été mené dans l’objectif d’une lutte énergique contre la pauvreté. En oeuvrant sans cesse à la satisfaction des attentes de tous les Burkinabè dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’alimentation et du cadre de vie, les choix prioritaires du gouvernement se sont constamment portés vers les objectifs du développement humain durable.

Chers compatriotes,

L’ambition première du gouvernement est d’assurer la justice et la paix au profit de tous. Ce défi passe par l’insertion sociale harmonieuse des composantes les plus déshéritées de nos populations ainsi que par l’épanouissement des femmes et des jeunes. C’est pourquoi, nous devons poursuivre et rendre vivante la solidarité nationale par la lutte contre les injustices, les discriminations rétrogrades particulièrement celles fondées sur le genre et dont sont encore victimes les femmes.

Par ailleurs la jeunesse, immense majorité de notre pays, mérite au plus haut point toute notre considération. La prise en compte de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’emploi comme axes prioritaires du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté est caractéristique de notre option déterminée pour assurer l’emploi aux jeunes, synonyme pour eux d’autonomie et d’intégration à la société. La réalisation de ces objectifs majeurs requiert, de la part de tous les Burkinabè, du génie et de la détermination. Le progrès d’une nation ne s’évalue pas seulement en termes d’acquis conjoncturels si brillants soient-ils. Il intègre surtout les évolutions et les conquêtes que les générations successives se lèguent. Il implique l’esprit de sacrifice et affirme l’exigence de l’ intérêt général.

Peuple du Burkina Faso,

La cohésion nationale, à laquelle nous sommes si profondément attachés, doit en tout temps et en tout lieu représenter pour nous une perspective. Le noble devoir de construire si patiemment et si obstinément le Faso s’oppose à tout ce qui divise, sépare ou exclut. Il s’enrichit de nos différences qui éclairent le débat national pour la démocratie et le développement. Au-delà des divergences d’opinions, somme toute légitimes, il nous faut toujours valoriser dans le même élan patriotique ce qui doit nous réunir surtout : le grand amour pour notre pays et l’indéfectible fidélité aux principes qui fondent notre volonté de vivre ensemble.

Le Burkina Faso a su montrer cette belle image de la cohésion dans la diversité au cours des grandes manifestations organisées cette année. Le sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté et le 10e Sommet de la Francophonie ont conforté la place et le rôle de notre pays au sein de la communauté internationale. La Semaine Nationale de la Culture, la 9e édition du SIAO, et le 18e Tour du Faso ont prolongé et magnifié les moments d’expression palpitante et rythmée de la fraternité et de la solidarité humaine. L’exceptionnelle mobilisation de notre peuple et sa remarquable générosité ont largement contribué à la réussite de ces différents événements. Installé résolument dans la démocratie, conforté par la qualité de son capital humain, crédibilisé par la bonne gouvernance et uni autour des valeurs républicaines, le Burkina Faso s’affirme dans un contexte régional difficile marqué par des zones de fractures mais aussi par la volonté d’y bâtir la paix et la fraternité. Je voudrais ici, rendre un hommage exceptionnel â l’ensemble de la communauté nationale pour l’immensité de son engagement à appuyer l’édification d’un Burkina dynamique et entreprenant dans une Afrique de l’Ouest harmonieusement intégrée.

Concitoyennes, Concitoyens,

Hors de nos frontières, de nombreux peuples continuent de souffrir de l’ignorance et de la maladie, de subir la négation des droits humains et les conséquences des conflits armés confortant la justesse de notre engagement en faveur de la paix et pour une mondialisation à visage humain. Notre souhait est que l’année 2005 apporte plus de solidarité, de stabilité et de bonheur partagé dans le monde.

Mes chers compatriotes,

L’année 2005 qui s’annonce sera encore une année de défis pour notre pays dans sa quête ininterrompue d’une société de progrès.

J’attends de chaque Burkinabè, de l’ensemble des pouvoirs publics, du secteur privé, de la société civile, des communautés étrangères vivant parmi nous, des initiatives encore plus hardies permettant d’accélérer l’avancée du Burkina Faso vers la pleine réalisation de son développement.

Bonne et heureuse année à toutes et à tous !

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