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Seydou Yamba Zangré, disquaire : « L’avènement du numérique a détruit notre métier ».

Publié le mercredi 1er mai 2013 à 22h57min

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Seydou Yamba Zangré, disquaire : « L’avènement du numérique a détruit notre métier ».

Exerçant dans la vente des cassettes, disques, de vinyles depuis plus d’une dizaine d’années, Seydou Yamba Zangré essaie de s’adapter à l’évolution de son domaine d’activité en adoptant le numérique. Le mardi 30 avril 2013, M Zangré a rendu visite à la rédaction du Faso.net. Promouvoir les produits dont il dispose et mettre en exergue les services proposés, tels sont les objectifs des échanges que nous avons eus.

Lefaso.net : Présentez-vous ?

Seydou Yamba Zangré : Je suis Seydou Yamba Zangré. J’ai géré une discothèque avant de me mettre dans la vente de cassettes. Depuis plus de dix ans donc, je suis disquaire.

En quoi consiste votre activité ?

Mon activité consiste en la vente de vinyles, de disques et de cassettes. Je fais aussi de la numérisation.

Qu’est ce qu’un vinyle ? Combien coûte un vinyle ?

Un vinyle est un support sur lequel est stocké le son audio. On parle de vinyle 33 tours ou 45 tours par rapport à la vitesse à laquelle il tourne. Le vinyle 33 tours est plus volumineux (contient au minimum quatre chansons et peut contenir jusqu’à une dizaine chansons). Il fait 33 tours la minute.

Quant au vinyle 45 tours, il est petit et fait 45 tours la minute. Il est donc plus rapide et contient en général deux chansons (une en face A et une autre en face B).

La fixation du prix d’un vinyle dépend de plusieurs critères dont l’édition, la réédition, l’état de la pochette, l’état du disque, le genre… Le prix varie entre 500 F CFA et 15 000 F CFA.

Comment êtes-vous venu à ce métier ? Est-ce que le métier nourrit son homme ?

Je suis venu à ce métier par amour pour la musique. J’ai même essayé de faire la production d’artistes musiciens, malheureusement ça n’a pas marché.

Le métier de disquaire est comme celui des artistes musiciens. Il est très difficile. Mais nous nous en sortons car nous menons une activité qui nous plaît. Cependant, l’avènement du numérique a détruit notre métier. Les clients n’achètent plus ni les cassettes, ni les disques.

Vous faites de la numérisation, est-ce légal ?

Oui nous faisons de la numérisation qui est différente du piratage pour diversifier nos activités et surtout pour pouvoir joindre les deux bouts. Les clients nous apportent les cassettes de cérémonies personnelles (mariage, baptême…) ou d’autres supports qui ne sont pas commercialisés et nous faisons la numérisation. Nous faisons la numérisation audio, la numérisation vidéo et la numérisation photo.

Il y a aussi les cas ou un client qui dispose d’une vielle cassette de Yssouf Compaoré par exemple, vienne à nous pour qu’on fasse la numérisation afin qu’il puisse l’écouter dans sa voiture. Les droits ayant été déjà payés, nous pouvons le faire. Mais nous ne faisons pas du piratage.

Quel est l’objet de votre visite ?

Nous sommes venus aux Editions Lefaso pour promouvoir nos produits. En effet, nous avons collectionné une grande quantité de vinyles 33 tours et de vinyles 45 tours. Ces vinyles concernent les productions d’artistes comme Georges Ouédraogo, Yssouf Compaoré, Dominique Sawadogo, Sandwidi, Le Larlé Naba Ambga… presque tout le répertoire national existant en vinyle.

Nous disposons également de vinyles d’artistes étrangers (musique française, russe, américaine…)

Reversez-vous des droits au niveau du bureau burkinabè du droit d’auteur ?

Les produits que nous commercialisons sont très vieux. Donc nous ne payons rien au bureau burkinabè du droit d’auteur car les droits ont déjà été payés.

Comment s’appelle votre structure ? Où est-elle située ?

Notre structure s’appelle « Le boulevard des stars ». Nous sommes situés au centre de ville de Ouagadougou à l’immeuble waong yande.

Quel est votre mot de la fin ?

Nous remercions la direction du Faso.net pour cette tribune qu’elle nous a offerte afin que nous parlions de notre activité. Nous invitons tous ceux qui sont intéressés par notre collection à nous rendre visite.

Interview réalisée par Patindé Amandine Konditamdé

Lefaso.net

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