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Concours Archigénieur Afrique 2012 : « Baobab urbain » du duo tuniso-burkinabè remporte le 1er prix

Publié le dimanche 28 avril 2013 à 22h13min

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Concours Archigénieur Afrique  2012 : « Baobab  urbain » du duo tuniso-burkinabè remporte le 1er prix

Ouvert aux élèves architectes, urbanistes et futurs ingénieurs inscrits dans des écoles, universités ou instituts polytechniques africains, la 1ère édition du concours Archigénieur Afrique a connu un engouement certain. Plus de mille étudiants et jeunes professionnels y ont pris part. En fin de compte, c’est le duo Youssouf Sawadogo (burkinabè) et Zied Hattab (tunisien) de l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis (ENAU) qui a remporté le 1er prix avec leur projet « Baobab urbain ».

Ainsi donc, le premier prix d’une valeur de 1000 euros est revenu aux burkinabè Youssouf Sawadogo et tunisien Zied Hattab pour leur projet « Baobab urbain ». Pensionnaires de l’Ecole nationale d’architecture et d’urbanisme de Tunis (ENAU), les deux lauréats sont inscrits en 6e année, actuellement en stage professionnel. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Archigénieur Afrique 2012 a suscité de l’engouement. Ils étaient plus de mille étudiants et jeunes professionnels de plus de 30 pays africains et de plus de 80 écoles et universités d’Afrique à y participer.

Baobab urbain : Une réalité d’ici à 2015 ?

« Baobab urbain », selon les initiateurs, « est une réinterprétation de ce baobab à travers la grande toiture trouée et couverte de panneaux solaires qui joue le rôle d’une cime qui protège à la fois les habitats et crée un micro climat intérieur. Le concept obéit à un contexte climatique particulier et garantit une bonne fonctionnalité et une dureté dans le temps des habitats ». Pour le burkinabè Youssouf Sawadogo, « le terme Baobab urbain évoque déjà l’identité africaine du projet et son enracinement dans la culture burkinabè ».

Typiquement sahélien, le baobab joue un rôle important dans la société africaine. Arbre nutritionnel (feuilles et fruits), il est aussi synonyme de protection et de longévité. C’est pourquoi « Baobab urbain » se veut un projet de logements collectifs situé au centre-ville de la capitale burkinabè, réfléchi et conçu selon le principe écologique (utilisation des matériaux locaux, énergies renouvelables telles que l’énergie solaire). Il devrait également tenir compte de l’identité architecturale locale, de la pratique même de l’espace par les habitants et aussi de l’environnement naturel qui caractérise le site. « Le projet est l’aboutissement d’une réflexion sur l’habitat africain en particulier celui burkinabè. Le projet tente de réconcilier matériaux locaux, écologie, pratique locale de l’espace avec une architecture contemporaine », peut-on lire sur le site web du concours, soutiennent les initiateurs qui devrait se traduire en réalité d’ici à 2015.

Le concours

Le concours Archigénieur Afrique est un évènement annuel, né de la volonté partagée par l’association AFRIKArchi de développer l’enseignement de l’architecture, de l’urbanisme et du génie-civil en Afrique.

Le concours a été lancé le 1er octobre pour se clôturer le 31 décembre 2012. Le jury international composé d’architectes, d’urbanistes, d’ingénieurs, de sociologues, d’historiens… a livré ses résultats le 1er février 2013. En plus des trois projets lauréats, d’autres ont été sélectionnés pour participer à l’exposition internationale qui se déroulera dans plusieurs villes (Bamako, Lomé, Casablanca, Cotonou, Kumasi, Pari, New York, Tokyo, Tunis… objectif : promouvoir les jeunes talents. D’ailleurs, un livre réunissant les meilleurs projets sera publié très prochainement, laisse-t-on entendre à AfrikArchi.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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