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Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

Publié le dimanche 21 avril 2013 à 19h21min

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Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

Le Ministère des enseignements secondaire et supérieur a organisé, les 15 et 16 avril 2013 à Bobo-Dioulasso, un atelier de recadrage et d’harmonisation de la réforme du système Licence-Master-Doctorat (LMD) dans les universités et institutions d’enseignement supérieur publiques du Burkina Faso.

Pendant deux jours, les acteurs de l’enseignement supérieur réunis au cours de cet atelier, ont identifié les principaux défis du système Licence Master Doctorat (LMD), donné une cohérence au processus, redéfini les lignes directrices et harmonisé les pratiques nationales. Ils ont également rendu compte des progrès réalisés par les universités burkinabè dans la mise en œuvre du système. A la cérémonie d’ouverture, le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire et supérieur, Bila Dipama a noté que l’application du LMD s’est avérée à un moment donné, une nécessité pour tous les pays francophones en vue d’obtenir un enseignement de qualité. « Le LMD, c’est une innovation politique, pédagogique et scientifique de l’enseignement supérieur », a-t-il fait remarquer.

Aussi, plusieurs activités ont été organisées pour expliquer le bien fondé du système. Un symposium national et plusieurs rapports ont contribué à nourrir la compréhension du système, à cerner et examiner les répercussions du processus sur les institutions d’enseignement supérieur au Burkina Faso. Cependant, malgré tous ces efforts, des difficultés subsistent et font obstacle au succès de la réforme. Parmi celles-ci, il faut noter l’hétérogénéité des pratiques en matière d’évaluation, de charge de travail de l’étudiant. Il y a aussi l’absence de comités LMD dans les UFR de toutes les universités et instituts, et l’absence de normes communes dans l’espace UEMOA. On note de même, une insuffisance de professeurs titulaires et, ceux qui sont là, ont un besoin de formation aux techniques d’évaluation dans le contexte LMD. D’où la nécessité d’un tel atelier dont les travaux se sont déroulés en deux étapes : la première a été l’étude des cas spécifiques à chaque université et institut tandis que la seconde a consisté à des travaux de groupe. Ainsi, quatre groupes dirigés par des enseignants ont traité de sujets spécifiques.

Nécessité de former les enseignants

Le vice-président de l’Université de Ouagadougou, chargé des enseignements et des innovations pédagogiques, le Pr Nicolas Barro a dirigé le groupe 1. Les membres de ce groupe avaient pour mission d’harmoniser l’organisation administrative. « Nous avons évoqué la formation des enseignants, la relève afin que nous ne soyons pas en manque d’une substance essentielle, vitale pour l’avancée du LMD. Dans nos propositions, nous avons beaucoup insisté sur une bonne gouvernance administrative, financière et pédagogique », affirme le Pr Barro. Il a également fait remarquer que l’atelier va permettre de fournir des subsistances qui vont être utilisées pour les débats au cours des états généraux de l’enseignement supérieur prévus pour bientôt. Le groupe 3 traitant de l’organisation pédagogique a été quant à lui, dirigé par le Pr Kalifa Traoré de l’Université polytechnique de Bobo-Dioulasso. Les conditions de passage d’un semestre à un autre ont été à l’ordre du jour. « Nous avons convenu que dans les universités publiques, on ne devrait pas mettre de condition pour passer du S1 au S2 dans la même année, mais qu’il y ait des conditions de passage d’une année à une autre ». Le groupe a estimé qu’un étudiant qui n’a pratiquement pas validé la moitié de la première année, s’il s’inscrit en deuxième année, ne va pas s’en sortir. Il a également proposé que les cours du S2 démarrent une fois ceux du S1 terminés, pour éviter de nouveaux retards.

La valeur des crédits a été harmonisée à 20heures dans toutes les universités et les instituts, alors qu’elle variait d’une université à une autre. Le directeur général des enseignements secondaire et supérieur, Salaka Sanou qui a clos les activités de l’atelier, a exprimé sa satisfaction quant à l’issue des travaux. « Les discussions se sont déroulées dans la franchise, les démarches ont été constructives, nous avons abouti à des résultats positifs », a-t-il affirmé. Il a invité ceux qui ne sont pas satisfaits des résultats à saisir la tribune des états généraux qui auront lieu bientôt pour exposer leurs préoccupations.

Ibrahima SANOU

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 21 avril 2013 à 23:23, par chineur En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

    Comme ça tous nos intellectuels issus du système classique n’ont pas reçu une formation de qualité ! Et puis, je n’ai trouvé nulle part dans votre article" le bien fondé" du système LMD.

  • Le 21 avril 2013 à 23:39, par l’étudiant En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

    quelle bonne initiative ! c’est ce qu’on atend de vous.

  • Le 22 avril 2013 à 00:02, par L’ALCHIMISTE En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

    Merci pour cet article parlant de ce nouveau système instauré dans notre temple du savoir. En effet, le système Licence Master Doctorat déjà appliqué ici au Faso, frise un peu la posture "aller vite en besogne" ; et cela pour maintes raisons : il y a d’abord le grand retard accusé par la quasi totalité de certains UFR à l’Université de Ouaga 1 ; il y a aussi le manque d’infrastructures et d’équipements de base qui sied pour un tel système sans oublier les conditions d’études pénibles de l’ensemble des étudiants. Pour le système lui-même, il y a beaucoup à dire. Par exemple, pour un semestre, un seul contrôle dans une discipline, doit déterminer la validation de cette discipline ; chose aléatoire, trouvons-nous,qui ne peut d’emblée assurer le niveau d’assimilation moyen de la dite discipline. Nous demandons aux autorités de faire de leur mieux pour optimiser les chances des étudiants dans ce nouveaux système.

    • Le 22 avril 2013 à 08:36 En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

      Monsieur l’Alchimiste, je ne sais pas si ce que vous dites est exacte. Je sais que dans le LMD il y a des modules qui sont souvent composés de plusieurs disciplines. Vous pouvez composer une fois dans une discipline / matières mais vous aurez plusieurs notes au finish dont la moyenne des matières constitueront la note du module. Si tel est le cas c’est le module que l’on valide et non la matière.

    • Le 22 avril 2013 à 16:39, par zemosse En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

      a lire la réponse du pr Traoré Kalifa on constate avec amertume et désolation qu’il n’a rien compri a la semestrialisation ;c’est grave ;en d’autre termes il n’a rien compris au système LMD ;

  • Le 22 avril 2013 à 07:25, par yargui En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

    LMD = Les Même Devoirs

  • Le 22 avril 2013 à 19:06, par Raison En réponse à : Système licence-master-doctorat : Un atelier pour harmoniser les pratiques

    il faut necessairement former tous les acteurs du systeme pour qu"il soit plus efficace

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