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Mahamoudou Ouédraogo, l’éminence grise de la Culture

Publié le jeudi 30 décembre 2004 à 07h50min

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Ministre de la culture, des arts et du tourisme,
Mahamoudou Ouédraogo est un homme éloquent, pratique
et enthousiaste. Il voue un saint culte à la culture
et croit dur comme fer qu" une approche hollistique du
développement entraine ipso facto la prise en compte
de la dimension culturelle dans tous les projets de
développement",

Journaliste, formé au Centre d’études en sciences et
techniques de Dakar( CESTI), Mahamoudou Ouédraogo est
également spécialiste de la communication, diplômé de
Paris I Panthéon-Sorbonne. Il fut en outre chargé de
cours en sciences et techniques de l’information et de
la communication à l’Université de Ouagadougou.

Son charisme et son talent lui ont valu d’être très
remarqué à la Télévision Nationale Burkinabè. Il en a
été le présentateur-vedette du journal avant d’en
devenir le Rédacteur en chef puis le Directeur. Par la
suite, Mahamoudou Ouédraogo a été directeur de la
communication et des rélations publiques à la
Présidence du Faso avec rang de conseiller.

Nanti d’un tel bagage, il sera d’abord nommé ministre de la
communication, puis ministre de la culture ,des arts
et du tourisme. "La culture, affirme-t-il est l’un des
rares domaines où les pays en développement partent
avec les mêmes armes que les pays développés ; puisque
l’homme exprime naturellement sa culture."

Dans un de
ses ouvrages intitulé Prolégomènes pour l’action au
sein du ministère de la communication et de la
culture(1996), il va même jusqu’à dire qu’il est plus
que jamais temps de depasser la conception
quantitative du développement pour appréhender sa
composante qualitative insurpassable en ceci qu’elle
vise la satisfaction des aspirations intellectuelles,,
spirituelles et culturelles de l’homme.

Pour éviter le
despotisme et la vassalisation culturelles, Mahamoudou
estime qu’"il nous faut réagir en retablissant la
continuité culturelle et en réaffirmant l’authenticité
culturelle,

Le foisonement culturel au Burkina

En la matière, le Burkina Faso excelle, La 9è édition
du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou(
SIAO) par exemple a eu lieu du 29 octobre au 07
novembre 2004. Les cinéastes burkinabè se sont imposés
à force de courage, de créativité et surtout de
qualité sur les écrans du monde entier. Idrissa
Ouédraogo, Gaston Kaboré... ont montré le chemin. Le
Festival panafricain du cinéma et de la télévision de
Ouagadougou( FESPACO) est né en Haute Volta( actuel
Burkina Faso) en 1969. Les autorités mettent
actuellement les bouchées doubles pour la réussite de
la 19è édition qui aura lieu du 26 février au 05 mars
2005.

Dans le domaine culturel, d’autres
manifestations comme la Foire internationale du livre
de Ouagadougou( FILO), la Salon International du
tourisme et de l’hôtelerie de Ouagadougou(SITHO), les
Universités africaines sur la communication de
Ouagadougou( UACO) ne sont pas à négliger. Mahmoudou
Ouédraogo y apporte toujours sa touche. On peut donc
dire que plus qu’aucun autre, il est le militant de
l’action culturelle burkinabè.

Mahamoudou enfin est
un homme de conviction puisqu’il conclu dans son livre
Culture et développement en Afrique qu’ "il convient
de ne pas considérer la dimension culturelle comme
tout simplement une forme de décoration du
développement ; mais plutôt comme un élément angulaire
pouvant conduire à une meilleure maîtrise des
projections sur l’avenir"...

Arsène Flavien BATIONO (bationoflavien@yahoo.fr)
Lefaso.net

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