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Vision Express sur… : Le développement de l’Afrique passera forcement par la femme !

Publié le lundi 25 mars 2013 à 18h45min

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« Eduquer une fille, c’est éduquer une nation ». Cette maxime de l’écrivain béninois Olympe Bhély Quénum n’est pas une vérité partielle. On pourrait même soutenir qu’elle est une vérité absolue.

Une vérité que nos gouvernants, nos leaders politiques, religieux et coutumiers africains doivent prendre comme « parole d’évangile » pour éviter à l’Afrique les incessants conflits qui la minent depuis belle lurette. En effet, et sans professer un culte de féminisme, il faut reconnaître que la femme demeure le centre de gravité, le catalyseur… pour tout mouvement pouvant exister et auquel elle apporte le bonheur, la satisfaction, la joie de vivre…. « Elle est au début et à la fin de tout », comme on aime le dire. Ces valeurs divines, pures…, imminentes à la femme, constituent des atouts pour un avenir meilleur de l’Afrique.

Heureusement, les experts africains en sont convaincus. Réunis à Abidjan en Côte-d’Ivoire dans le cadre de la 6e conférence annuelle des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique ainsi que les ministres de l’Economie et des Finances de l’Union africaine, ils ont dévoilé tout l’intérêt qu’il y a pour les pays africains dans la mise en œuvre des dividendes démographiques, autrement dit, chercher à amorcer une transition démographique, qui passe à coup sûr, à en croire ces experts, par l’éducation de la fille. Comme l’indique ainsi, le Dr Dramani Latif, enseignant chercheur à l’université de Thiès au Sénégal : « éduquer une fille, c’est éduquer toute une génération ».

Oui, toute une génération ! C’est pourquoi, les dirigeants africains gagneraient mieux à « rectifier le tir » de leurs investissements dans les élections, et activités politiques…, en misant plutôt sur l’éducation des filles. Les efforts doivent être mieux consentis dans l’éducation des jeunes filles et des femmes. Puisque les études ont montré que lorsqu’une femme a son Brevet d’études du premier cycle (BEPC), il y a de fortes chances que tous ses enfants aient au moins un diplôme secondaire voire même universitaire. Une autre preuve qui démontre que c’est la femme qui éduque sans conteste les générations futures est l’influence des mères sur les futures adultes qui est déterminante pour l’avenir d’une société.

Plus une fille sera éduquée, plus elle transmettra des bases saines de bonnes conduites à son enfant pour l’aider à structurer sa personnalité. Ceci dit, il y a lieu de fournir beaucoup d’efforts dans l’éducation des filles, gages de l’atteinte des défis de la planification familiale, de la baisse de la fécondité et de la survie de l’enfant…qui constituent des défis pour la performance des dividendes démographiques en Afrique. Malheureusement, « l’autre moitié du ciel », considérée à tort ou à raison comme un « humain second » reste souvent marginalisée. L’horloge a pourtant sonné.

Et il faut nécessairement un changement de mentalités. Car, tout laisse croire que le développement de l’Afrique passera forcément par la femme. Qu’on le veuille ou pas ! Ainsi, l’Afrique deviendrait un « havre de paix » si toutefois, l’on venait à prioriser l’éducation de la fille. Car, l’avenir de l’Afrique est entre les mains de la femme !!!!

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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Vos commentaires

  • Le 26 mars 2013 à 02:12, par Mechtilde Guirma En réponse à : Vision Express sur… : Le développement de l’Afrique passera forcement par la femme !

    L’éducation des filles de quelle manière ? Et quels en seront les éducateurs ? L’éducation des filles est un vieux refrain, aussi vieux que le début de la colonisation avec la première école cléricale. plus tard l’administrateur coloniale la disputant au clergé, la fit en même temps fermée. puis de lutte en lutte, le clergé obtint de la rouvrir plus tard. Mieux il adjoignit des collèges pour filles. Même de nos jours la lutte n’est pas encore terminée. Je suis parfaitement d’accord avec vous Bassératou et vous félicite des articles pertinents que vous aimez nous procurer. Mais cela interpelle beaucoup d’institutions notamment Internationales. Tenez par exemple, qu’est devenue de nos jours la déclaration des droits de l’homme de 1948 concernant la question ? déclaration d’ailleurs obtenue surtout pour les pays africain par le clergé ? Lisez l’authentique et lisez celui d’aujourd’hui ou plutôt observez les faits que nous vivons de nos jours et voyez quelles en sont l’interprétation qu’on en fait.
    J’ai souvent envoyé des posts que vous avez censurés. Je sais que celui-là subira le même sort. Néanmoins je vous suggère de le garder. Vous pourrez un jour en avoir besoin.

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