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INFO@ : Lente progression de l’Internet en Afrique

Publié le jeudi 21 mars 2013 à 21h57min

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INFO@ :  Lente progression de l’Internet en Afrique

Dans les usages quotidiens de nombre de services au Burkina Fas, l’ordinateur semble avoir pris le pas sur le papier. C’est sans doute, en s’inscrivant dans cette dynamique que les autorités ont annoncé le premier E-conseil des ministres (ECM) pour le mois de juin prochain au Faso.

n rappel, à partir de cette date, les acteurs de ce « conclave » utiliseront des tablettes numériques en lieu et place des feuilles pour l’exécution des différentes tâches. Cette dématérialisation des actes devrait permettre en plus de gagner du temps, un traitement rapide de l’information, une meilleure communication entre les acteurs et une économie dans la consommation d’encre, mais aussi du papier. On l’aura donc compris, le ECM sera géré de manière électronique. Mais qui dit électronique ne dit-il pas connexion et, en conséquence, Internet ? Pour ainsi donc une mise en pratique sans anicroche, 140 km de fibre optique ont été enterrés à travers la ville de Ouagadougou, à cet effet.

Quoi de plus normal quand on sait que le Burkina, à l’instar d’autres pays du continent, a mal en sa liaison Internet. En effet, l’Afrique accuse un important retard par rapport aux autres continents. La plupart des pays africains affichent un taux d’accès faible aux services des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Selon l’indice NRI (Networked Readiness Index) qui mesure le degré de préparation d’un pays à tirer parti des TIC efficacement, les pays d’Afrique se classent mal. Il ressort du rapport 2009-2010 de celui-ci que la Tunisie est en tête de la trentaine de pays africains pris en compte. Elle (Tunisie) se classe au 39ème rang mondial, tandis que le Burkina Faso occupe la 108e place. En Afrique subsaharienne, le taux de pénétration d’Internet est de 7% et celui du haut débit de 1%, alors qu’en Amérique latine et aux Caraïbes, comme en Asie de l’Est et dans le Pacifique, ce taux se situe autour de 20%. L’Union internationale des télécommunications (UIT) quant à elle, estime qu’en 2010, seulement 9,6 % de la population du continent, a eu accès à l’Internet depuis leurs ordinateurs. Au Burkina Faso, sur une population estimée à 17 millions d’habitants au deuxième semestre de 2012, ledit taux serait de o,3%. Mais si l’Internet fixe progresse difficilement, le relais semble pouvoir être assuré par les réseaux de téléphonie mobile, au regard de la large utilisation de ces derniers : 29 millions de personnes sont déjà abonnées à des services d’Internet à haut débit sur mobile en Afrique, selon les dernières données de l’UIT. Cette difficulté d’accès à l’Internet trouve en partie, son explication dans le coût qui vraisemblablement, reste hors de portée de la majorité des Africains. En effet, l’Afrique subsaharienne dispose des tarifs les plus couteux d’accès à l’Internet au monde. A en croire l’Union internationale des télécommunications, le coût d’une connexion haut débit y est en moyenne, d’environ 100 dollars pour 110 kilobits/seconde contre moins de 30 dollars en Afrique du Nord et moins de 20 dollars dans le reste du monde. Selon toujours l’UIT, au Burkina Faso, en Ethiopie, au Mozambique, en Ouganda et en Tanzanie, moins de 10% des personnes interrogées connaissaient Internet. Ce taux passe à 30% dans les pays comme le Bénin, le Botswana, la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Namibie. Et comme perspectives pour accroître le taux de pénétration d’Internet et réduire le coût de la connexion sur le continent, l’avènement de réseaux internationaux de grande capacité pourrait être une piste sérieuse à explorer par les Africains.

Voro KORAHIRE

Sidwaya

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