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CONSEILS MUNICIPAUX DE LA PROVINCE DU YATENGA : Les populations ont exigé de nouvelles têtes

Publié le jeudi 21 mars 2013 à 21h57min

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CONSEILS MUNICIPAUX DE LA PROVINCE DU YATENGA : Les populations ont exigé de nouvelles têtes

A la suite des élections municipales complémentaires du 17 janvier 2013, les communes du Yatenga sont parvenues, enfin, à mettre en place les différents conseils municipaux. Les nouveaux conseils, pour la plupart, sont animés par de nouvelles têtes.

La province du Yatenga compte 13 communes dont une urbaine (Ouahigouya). Les élections couplées du 2 décembre 2012 et celles complémentaires se sont déroulées sereinement, dans la province et ont permis aux populations d’élire leurs représentants dans les conseils municipaux. L’étape de la mise en place des différents conseils municipaux et de l’installation de certains maires a été particulièrement, difficile avec les rivalités au sein des écuries politiques. La commune de Zogoré qui était dans une crise, avant même la fin du premier mandat, semble avoir trouvé un consensus à la tête de la mairie. En effet, l’ancien édile qui était décrié par une partie de la population, a jeté l’éponge au profit de Ousséni Zonga, au nom de la paix et de l’ordre public. A Ouahigouya, le suspens est désormais, levé depuis l’élection de Me Gilbert Noël Ouédraogo comme bourgmestre de cette cité de Naaba Kango. Dans la commune de Séguénéga, Mamadou Béloum a eu la caution de ses pairs conseillers et s’est fait élire, de nouveau, maire. Il devrait consolider les acquis engrangés, lors de son premier mandat. A Kalsakala, la mairie échoit à Hamidou Savadogo, du parti de l’éléphant. Il aura du pain sur la planche avec les nombreuses attentes des populations de cette cité minière. Idrissa Sawadogo, à Rambo et Ouédraogo, Noraogo Boureima, à Kossouka devront relever aussi des défis de la bonne gouvernance et corriger les écarts de gestion des mandatures précédentes. Mamoudou Bélem, le jeune maire de Thiou, enseignant de son état, après avoir réussi à débarquer les vieux loups de la politique locale, devrait faire mieux, afin de prouver qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. Pour ce mandat, deux femmes tiennent les gouvernails de communes dans le Yatenga. Il s’agit respectivement, de Hélène Nana de Koumbri et de Kaboré/Porgo Ester, de la commune de Barga. Ces deux femmes auront le privilège de faire leurs preuves dans la gestion communale, en rassurant l’électorat par leurs capacités manageriales pour les cinq prochaines années. A Namissiguima, le nouvel édile est un enseignant d’université, Abdoulaye Ouédraogo. Les populations de cette localité attendent certainement, de lui qu’il mette toute son intelligence et ses relations pour booster le développement local. A quelques encablures de Ouahigouya, Hamidou Guiro est reconduit au poste de maire de Oula. Il usera de ses talents d’agent de développement pour parachever les actions entreprises dans cette commune rurale, au cours du mandat passé. Issa Ouarmé hérite de la commune de Kaïn, moins nantie, en termes de ressources propres. Ce dernier n’a pas le choix que de se battre pour assurer le minimum aux habitants et espérer avoir l’appui d’éventuels projets et programmes de développement, en matière d’adduction d’eau potable, principale préoccupation des populations.

Salifou Sodré, l’enfant chéri de la commune de Tangaye, a eu la confiance de ses pairs et administrera la mairie avec comme atout, sa maîtrise du monde associatif et ses réalisations en faveur de la commune en tant que responsable d’ONG.
Au total, deux mairies (Ouahigouya, Kalsaka) sont tombées « aux mains » de l’ADF/RDA, et les onze autres (Thiou, Tangaye, Rambo, Barga, Zogoré, Koumbri, Kaïn, Oula, Séguénéga, Namissigma, Kossouka) sont pilotées par des maires CDP.

Les crocs-en-jambe politiques, les querelles de positionnement et la conquête des communes devraient laisser la place aux actions de développement, au-delà de toutes considérations partisanes. L’élu n’est plus celui d’un parti politique, mais d’une population locale en quête de mieux-être. C’est pour cette cause que les différents conseils sont appelés, désormais, à se battre.

Philibert NIKIEMA

Sidwaya

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