Lefaso.net : Pourquoi un Fespaco de Bobo ?

Bakary Alexandre SANOU : Le Fespaco de Bobo a pour ambition de permettre au bobolais de vivre le Fespaco. Il permet donc aux cinéphiles bobolais de suivre les films qui étaient en compétition surtout ceux qui ont été primés.

Lefaso.net : Est-ce la première fois qu’on organise le Fespaco à Bobo ?

Bakary Alexandre SANOU : Disons que ce n’est pas la première fois qu’on organise le Fespaco à Bobo-Dioulasso. Avant, juste après Ouagadougou, le Fespaco se déportait à Bobo-Dioulasso sous l’appellation de mini-Fespaco. Malheureusement les deux dernières éditions du mini-fespaco ont été mal gérées au niveau de la direction régionale du ministère de la Culture et du Tourisme. Ce qui a eu comme conséquence une non adhésion des populations aux activités. Maintenant, c’est au Fespaco de Bobo de susciter l’engouement et de permettre au maximum de personne de voire les films qui ont été primés.

Lefaso.net : Quel est le chronogramme des projections et activités prévues ?

Bakary Alexandre SANOU : On n’a pas encore le programme des projections. Il faut savoir cependant que le Fespaco de Bobo commencera le 07 mars 2013 au cours d’une cérémonie officielle patronnée par le président de l’Assemblée Nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, à partir de 16 heures au ciné Sanyon. Après, les interventions probables du gouverneur des Hauts-Bassins, du délégué général du Fespaco et du maire de la commune de Bobo-Dioulasso, les cinéphiles suivront le film « Tey », étalon d’or de Yennega du sénégalais Alain Gomis.

Lefaso.net : Peut-on avoir une idée du prix des tickets d’entrée ?

Bakary Alexandre SANOU : Le prix d’entrée au Ciné Sanyon et à l’institut français de Bobo-Dioulasso, les deux sites retenus pour les projections dans le cadre du Fespaco de Bobo, est fixé à 500 f CFA.

Lefaso.net : Comment réussir le Fespaco de Bobo quand on sait que la ville ne dispose pratiquement plus de salle de cinéma ?

Bakary Alexandre SANOU : Vous saviez, les salles de cinéma qui n’ont pas été attribué à des particuliers ont été reversées aux communes. La rareté des cinéphiles dans les salles de cinéma n’est pas une spécificité de Bobo, c’est une triste réalité qu’on rencontre dans beaucoup de villes. Maintenant avec le Fespaco de Bobo qui est appelé à grandir, on va étudier le problème pour voire comment réhabiliter les salles de cinéma et donner le goût des films aux populations. Il faut savoir qu’en plus des films à suivre, les salles de ciné ont un aspect sentimental, convivial et social qu’on ne retrouve pas forcement en famille ou entre amis.

Lefaso.net : Peut-on promouvoir le cinéma dans un pays où il n’y a pratiquement pas de salles de cinéma ?

Bakary Alexandre SANOU : Oui. Mais le tout est de travailler à avoir des salles de ciné polyvalentes. Pour cela, on doit construire des salles de ciné avec des restaurants, des salles de jeux, des cybers. En somme, les salles de cinéma doivent être des complexes de distractions saines. A partir de là, on pourra attirer les cinéphiles avec des films attrayants.

Interview réalisée par Ousséni BANCE

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