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Blaise Compaoré, Homme de l’année 2004 ?

Publié le lundi 27 décembre 2004 à 07h50min

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Incontestablement, si la pratique des sondages était un fait démocratique usité sous nos tropiques, Blaise Compaoré, aurait été proclamé "Homme de l’année 2004’’, tellement le président est au centre de l’actualité nationale. Son silence est jaugé, jugé, analysé et interprété selon les opinions.

Sa prise de parole déchaîne des commentaires et autres débats passionnés et contradictoires. Sans le vouloir, Blaise Compaoré s’est retrouvé au cœur des préoccupations des Burkinabè.

Critiqué, vilipendé, diffamé, conseillé, interpellé, défendu, applaudi, l’opinion nationale n’avait d’yeux que pour son président. Preuve que le processus démocratique s’enracine profondément dans la patrie des Hommes intègres. Dans ces démocraties africaines, où l’on évite encore de parler du "chef’’, le Burkina offre une culture politique républicaine au-delà de toutes les attentes. Quel opposant politique radical burkinabè n’a pas fait de Blaise Compaoré son programme d’action politique ?

A tirs groupés, l’opposition radicale a fait de "l’enfant terrible de Ziniaré’’ sa cible principale. La société civile radicalisée pour des besoins politiciens n’a pas fait mieux. Dans ces conditions, ils ont tressé les lauriers qui lui valent d’être considéré comme le symbole politique qui a marqué l’année 2004.

Tout est parti de l’article 37 de la constitution. 2004 étant une année pré-électorale, des opposants politiques ont voulu "disqualifier’’ sur tapis vert Blaise Compaoré en lui reniant la possibilité démocratique et de droit de se présenter à la prochaine élection présidentielle de 2005. Or, en anticipant ainsi et en usant d’une stratégie défaitiste, l’opposition a laissé voir et croire qu’elle luttait contre un individu et non pour des principes. Toute chose qui a suscité une grande sympathie favorable au président du Faso au sein de l’opinion nationale.

Ensuite, la crise ivoirienne. Face à cette douloureuse épreuve, le peuple burkinabè avait besoin que son président incarnât l’élan populaire et patriotique. A ce rendez-vous de l’histoire, Blaise Compaoré a répondu présent, comblant ainsi les attentes légitimes. Sur cette lancée, à la campagne de diabolisation orchestrée contre le Burkina sur la scène internationale, il a su s’exprimer avec précision, doigté et aussi, avec la ferme volonté de consolider notre présence diplomatique au triple plan régional, africain et mondial.

Les sommets sur l’emploi en Afrique de l’Union africaine (UA) et de la Francophonie, le dizième du genre, tenus à Ouagadougu, sont venus confirmer cette nouvelle dimension de l’importance du Burkina Faso dans le concert des nations. L’éligibilité du Burkina à l’AGOA, qui traduit les bonnes relations entre le Burkina et les Etats-Unis d’Amérique, en est une preuve.

Si effectivement est reconnu "l’Homme de l’année’’, celui qui a marqué de son empreinte le cours de l’histoire durant cette période, Blaise Compaoré au Burkina a donné une réelle visibilité et une lisibilité à sa politique nationale tout en renforçant la souveraineté de notre pays. A-t-il réellement besoin d’une telle reconnaissance ? N’est-il pas hors classe ? Blaise Compaoré fut-il président du Faso est un être humain, sensible comme tout être à des sanctions, qu’elles soient positives ou négatives. Plus qu’un encouragement, la reconnaissance populaire est une marque de communion, d’attachement, d’union.

En 2004, Blaise Compaoré a brisé la glace de sa "réserve légendaire" en communiquant souvent et quand il le fallait. C’est un style nouveau, fait de liberté pour laquelle il n’a de cesse de combattre. A chaque fois qu’il a exercé ce droit à la parole, il a partagé ses convictions et ses assurances pour un Burkina digne et respecté par ses amis et craint par ses ennemis. (Gbagbo ne jurait-il pas de faire pleuvoir des braises de feu sur nos têtes ?).

Globalement l’année 2004, qui s’achève, a vu un Burkina se positionner sur le continent africain comme un Etat petit par la taille, mais grand par la foi de son peuple et de son président à ne jamais brader la cause nationale et africaine. Désormais, c’est avec assurance que le pays des Hommes intègres continue sa marche irreversible vers une démocratie dans laquelle chaque Burkinabè a sa place.

Libre à chacun de porter son choix sur tout citoyen. Les conférences de rédaction des médias nationaux ne manqueront pas d’échanges enrichissants. Ainsi, que celle de Sidwaya, car l’interrogation-affirmation de son éditorialiste est un choix parmi tant d’autres qu’elle pourrait ne pas enteriner. Plus que "Homme de l’année’’, c’est un hommage rendu à Blaise Compaoré et au peuple burkinabè qui pouvait tout aussi être plébiscité, car malgré les provocations antipatriotiques et face à une adversité zénophobe, il est resté debout, évitant de tomber dans le déshonneur.

En 2004, Blaise Compaoré a réhabilité le peuple burkinabè face à l’arrogance et à la suffisance hégémoniste de "voisins’’ bellicistes dans l’âme. Le peuple burkinabè le lui rend bien en cultivant la paix sociale. Il s’est définitivement reconcilié avec la quasi-totalité du peuple burkinabè. Et voilà Blaise Compaoré bien installé dans ses starting-blocks, prêt pour la présidentielle de 2005.

* Africa Growth and Opportunity Act (AGOA)

Michel OUEDRAOGO

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