Pour cette année, les gérants et propriétaires de structures hotelières se frottent les mains. Ils ont, en une semaine, reçu autant de clients qui ont occupé pour la plupart presque toutes les chambres. C’est le cas de Palace Hotel. Situé dans le quartier huppé de Ouaga 2000, cette structure hôtelière à 5 étoiles compte 105 chambres. Conjointement aux participants à d’autres réunions, les invités du FESPACO y sont logés. « Une cinquantaine de personnes sont logées. Ce sont les membres du jury de l’Etalon d’or de Yennega. Il y au aussi d’autres festivaliers qui sont logés », a indiqué le directeur de l’exploitation, Yssoufou Ouattara. Dans le hall de l’hôtel, sont érigés trois points de renseignement pour les cinéphiles du FESPACO. « L’un s’occupe des membres du Jury, le 2e des autres cinéphiles et le 3e de tous ceux qui cherchent des renseignements », a ajouté M. Ouattara.

Sur les 104 chambres que compte Palace hôtel, 92 étaient occupées et plus de 50 étaient des invités du FESPACO. « Mais cela ne signifie pas que nous faisons de bonnes affaires. Parce que pour la cause nationale, on nous a demandé de réduire les prix des chambres. Et c’est ce que nous avons fait », a indiqué Yssoufou Ouattara.

Autre lieu, même réalité. A l’hôtel l’Avenir, situé à Gounghin, sont logés les membres d’une délégation nigérienne. Au nombre de 22, ils occupent aussi la quasi-totalité des 38 chambres que compte l’hôtel. Même si les hôteliers voient leur marge de bénéfices se réduire avec les négociations du comité d’organisation pour baisser les prix des chambres, des gains sont tout de même engrangés. « Comme toutes les manifestations à envergure internationale qui se déroulent au Burkina, le FESPACO est une occasion pour les hôteliers de faire des bénéfices. Parce que plusieurs personnes viennent d’autres pays et sont logées pour la plupart dans des structures hotelières », a confirmé Basile Kiendrebéogo, secrétaire permanent de l’Association des Hôteliers et Restaurateurs du Burkina (AHRB). Il regrette par ailleurs que les autorités négocient la réduction des tarifs des chambres d’hôtels. « Ce qui se fait au Burkina est contraire à ce qui se passe dans d’autres pays. Ailleurs, à une semaine de la manifestation, les prix des chambres d’hôtel augmentent mais ici on nous demande de les réduire », a regretté le secrétaire permanent de l’AHRB. En attendant la prochaine édition qui pourrait, peut-être, changer les pratiques, chaque hôtelier cherche à amasser ce qu’il gagne.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net