Les spécialistes le répètent souvent : le cinéma n’est pas neutre. Il véhicule des messages qui, bien souvent, reflètent le quotidien de l’environnement dans lequel il prend forme.

Ainsi en est-il de l’affaire Floriber Chebeya, du nom de ce défenseur des droits humains assassiné en 2010 en République démocratique du Congo (RDC) par des éléments de la Police.

Autour de ce documentaire particulièrement émouvant, ce sont les questions de bonne gouvernance qui se posent avec acuité. Un débat qui met en lumière d’autres aspects connexes tels que l’indépendance de la justice.

In fine, le constat qui s’impose, c’est celui d’une démocratie toujours en chantier et soumise à de fortes pressions endogènes.

Misères de l’image, images de la misère

Comme il fallait s’en douter, la question de l’immigration clandestine est revenue à l’écran dans les salles de projection. Aller en ‘’pirogue’’ de l’autre côté de l’atlantique pour fuir la misère, c’est cela aussi les défis auxquels sont confrontés les sociétés africaines dans leur évolution.

Enfin il y a la tradition et les tares culturelles, sans oublier la pauvreté, la famille, les relations inter-personnelles… tous sont également présents à ce Festival, avec leur lot de manifestations diverses et multiformes.

Ces thèmes, on le devine assez aisément, constituent des cadres d’interpellation citoyenne ; qui au-delà de la simple émotion, devrait susciter un engagement à la fois des pouvoirs publics et des populations.

Comme on peut le constater, Il s’agit-là d’un cinéma militant qui continue de fasciner les réalisateurs africains. Parce que sans doute, il est celui qui est le plus facile à reproduire, et sans doute à vendre.

Juvénal SOME

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