FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
Habitués à vibrer au rythme du Festival panafricain et du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), les bobolais semblent être exclus de la 29 éme édition du cinéma africain. C’est du moins le constat fait auprès de quelques personnes.
Pas un seul commerçant sur la dizaine interviewée au grand marché de Bobo-Dioulasso n’a pu nous donner le thème, le titre d’un film en compétition, ou le nom d’un cinéaste burkinabè ayant gagné l’Etalon du Yennega. A l’Université catholique de l’Afrique de l’ouest (UCAO), seule une personne en occurrence l’étudiant Daouda Sakira a pu nous donner le thème de la 29 éme édition du Cinéma de Ouagadougou sur 8 personnes interviewées. Pour le reste, la majeure partie des bobolais interviewée disent vivre le Fespaco sur la télévision nationale burkinabè (TNB).
Ousséni Ouedraogo, fondateur d’un établissement primaire se pose même des questions sur l’utilité du Cinéma. Pour lui, le Fespaco est une des innombrables occasions qui permettent au gouvernement de détourner des fonds public. Il exprime son désarroi à travers ces mots : « Au moins on sait tous que les footballeurs défendent les couleurs nationales pendant les compétitions internationales. En ce qui me concerne je ne sais pas ce que le cinéma et les acteurs du cinéma apportent au Burkina Faso ».
Aida Barry, une passionnée du cinéma décrie quant à elle le déroulement de la 29éme édition du Fespaco. En attendant une probable programmation de films à diffuser, des cinéphiles ne manquent cependant pas de jeter un coup d’œil sur les affiches au ciné Sanyon.
Le Ciné Sanyon appartient à la CNSS
Après la disparition du Ciné Guimbi Ouattara et du Ciné Houet, le Ciné Sanyon pourrait disparaître dans les années à venir. En effet, rachetée par la Caisse nationale de sécurité sociale, l’enceinte du ciné Sanyon n’est plus exclusivement réservée au septième art. Selon Adama Traoré, du service engagements et équipements à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), depuis l’acquisition du ciné Sanyon, l’enceinte est mise en location pour 250.000 francs CFA/jour. Le coût exorbitant de la location expliquerait peut être la rareté des projections surtout de film africain dont les bobolais raffolent.
Le Fespaco en différé à Sya
Bobo-Dioulasso aura son Fespaco. Après Ouagadougou tout porte à croire que la ville de Sya vibrera à son tour au rythme du cinéma africain. Une fois de plus, l’ex ministre de la fonction public et actuelle président de l’assemblée nationale, Apolinaire Soungalo Ouattara est pressenti pour patronner le « mini fespaco » bobolais. Notons que l’évènement est prévu du 06 au 09 mars 2013 et que l’institut français de Bobo-Dioullasso et le Ciné Sanyon sont retenus pour les projections.
Ousséni BANCE
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 28 février 2013 à 21:31, par Karl En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
Je ne suis pas d’accord avec l’organisation d’un FESPACO à bobo. C’est bien le festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou car à ce que je sache un festival est toujours lié à une ville et non au pays tout entier. si on veut faire pareil à Bobo il faudra l’appelé FESPABD c’est-à-dire festival panafricain du cinéma et de la télévision de Bobo Dioulasso.
Le 1er mars 2013 à 07:42, par ELsolDAT En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
Voici qui bien dit ! Ne pouvons nous pas se poser la question si le Festival de Cannes est organisé dans deux villes ? Nous ne sommes pas tous à Ouagadougou mais même aux pôle Nord et Sud, nous savons tous que le FESPACO c’est à Ouagadougou donc pas de discours futiles la dessus.
Le 1er mars 2013 à 15:45 En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
entièrement d’accord avec vous ! quand eux, ils organisent leur histoire de danse traitionnel( genre bobo 90) il ne se passe rien à ouaga pende-ant leur festivité mais on s’en plaint pas. Alors pourquoi dénaturé le FESPACO ? c’est ....Panafricain du Cinema de "OUAGADOUGOU" ; alors à chacun ses festivités
2. Le 1er mars 2013 à 08:34, par Christo En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
Un festival est lié à une ville cher ami. De plus, il s’agit de la 23ème édition SVP. Assez de coquilles là ! veuillez revoir la copie au risque de tromper les mémoires.
3. Le 1er mars 2013 à 08:45, par wendwaoga En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
Mon frère apparemment tu n’as pas bien compris. il ne s’agit pas d’un second FESPACO a Bobo, mais tout simplement une projection en 2 ou 3 jours des films du FESPACO dans les salles de Bobo.
Le 1er mars 2013 à 17:44, par Karl En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
mon frère tu ne m’apprend rien je suis cinéaste et sait que toute personne qui veut voir les films du FESPACO doit se rendre là où le festival est organisé ; imaginé un instant le festival de canne à Paris, c’est totalement absurde. Il faut que tous les Burkinabè intègre cela dans leur mental. Donc à chaque édition du FESPACO on va attendre bonnement à Bobo pour dire "on va venir après nous projeter quelques films du Fespaco. Le mon d’ordre doit être tous à ouagadougou pour le fespaco et c’est que les burkinabè vont faire du tourisme dans leur propre pays.
4. Le 1er mars 2013 à 17:16, par ALBERTO En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
imaginez une minute si dans chaque province les gens réclament le FESPACO
5. Le 1er mars 2013 à 17:19, par Adams En réponse à : FESPACO 2013 : Bobo-Dioulasso ne « sent » pas l’évènement
L’auteur est tombé sur la tête ? éclairez moi !