Autour de son podium dressé à l’entrée de la Maison du Peuple et sur lequel nous sommes tombé en cette soirée du mardi 26 février, l’ambiance était de mise, avec un public visiblement intéressé par ce qui s’y passe.

« Ici le show est cool. On s’amuse et on profite avoir des informations sur le SIDA », nous confie Soul (17 ans). « C’est ça, on est vraiment dans le show », renchérit son voisin Lass.

Les jeunes filles participent aussi au spectacle mais personne ne veut se prononcer. Pourtant certaines comme Kady ont le courage de monter sur le podium pour danser, histoire de glaner quelques gadgets.

Les risques encourus sans la protection

L’animation sur le podium est assurée par des animateurs de PROMACO. Derrière le podium est assis Abdoulaye Welgo. C’est lui qui supervise la manifestation. Et de nous expliquer les tenants et les aboutissants du spectacle : « Vous savez que des manifestations comme le FESPACO sont des moments de grands rassemblements des populations.

Et dans l’ambiance de la fête, certain(e)s, oubliant que le VIH/SIDA est toujours là, se livrent parfois à des comportements à risques. Notre travail, c’est de sensibiliser, c’est de rappeler aux uns et aux autres l’existence des risques encourus sans la protection.

Que chacun ou chacune pense à l’utilisation du condom. Et ceux ou celles qui ont des problèmes pour en payer à la boutique, peuvent s’en procurer ici en répondant à des questions relatives à la protection et à l’usage des préservatifs ».

VIH/SIDA, Planification familiale, Excision

« A PROMACO, nous avons trois programmes qui portent respectivement sur le VIH/SIDA, la planification familiale et sur l’excision », a-t-il ajouté.

Pour rappel, PROMACO a pour mission principale la distribution et la vulgarisation des condoms par le truchement du marketing social afin de contribuer à la réduction de la transmission du VIH/SIDA au Burkina Faso.

Pour ce faire, PROMACO développe des campagnes de communication pour le changement de comportement qui concourent à la réduction du taux de prévalence du VIH/SIDA au Faso estimé de nos jours à 1,2%.

Il y a quelques années, le taux de prévalence du virus dans des villes comme Ouagadougou et Bobo Dioulasso était estimé respectivement à 5,4% et à 3,8%. Avec les campagnes de sensibilisation menées çà et là par les différents acteurs de la lutte contre le SIDA dans notre pays, ces taux sont certainement en régression. Mais, les efforts doivent se poursuivre.

En aucun cas, l’on ne devrait baisser la garde face à la menace du VIH/SIDA.

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net