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Reprise des travaux sur des chantiers arrêtés à Bobo-Dioulasso : « Les promoteurs se sont mis en règle » dixit Ousséni Zoromé.

Publié le mardi 26 février 2013 à 21h39min

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Reprise des travaux sur des chantiers arrêtés à Bobo-Dioulasso : « Les promoteurs se sont mis en règle » dixit Ousséni Zoromé.

Suite à des écroulements d’immeubles notamment des R+ à Ouagadougou, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme à travers sa direction régionale des Hauts-Bassins avait arrêté les travaux sur des chantiers à Bobo-Dioulasso courant septembre 2012. Objectif : assurer une suivie plus rigoureuse des constructions. Après quelques mois, les travaux ont repris de plus belle sur certains chantiers. Nous avons rencontré Ousséni Zoromé, directeur régional du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme qui revient cette mesure initié pour sensibiliser les promoteurs.

Lefaso.net : Qu’est-ce qui avait motivé l’arrêt des travaux sur des chantiers à Bobo-Dioulasso ?

Ousséni ZOROME : Effectivement nous avions procédé à l’arrêt des travaux sur des chantiers courant le mois de septembre 2012 à Bobo-Dioulasso et à Banfora. Cela rentrait dans le cadre des activités de sensibilisation initiées par la direction générale du contrôle des opérations d’aménagement et de construction et de la direction régionale du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme des Hauts-Bassins.

Lefaso.net : On parlerait plus tôt de répressions au vu des sanctions infligées à certains promoteurs immobiliers ?

Ousséni ZOROME : C’était une campagne de sensibilisation des promoteurs pour expliquer aux uns et aux autres qu’il existe une règlementation en matière de construction dans notre pays depuis longtemps mais que les gens ne respectent pas pour diverses raison. Il fallait donc amener les constructeurs à respecter toutes les caractéristiques en matière de construction. C’est ce qui a motivé le ministère à travers ces deux directions à faire des campagnes de sensibilisation à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et à Banfora. Mais sensibiliser ne veut pas dire laisser faire ceux qui étaient déjà avancé dans leurs travaux.

Lefaso.net : Concrètement, à quoi consistaient ces sensibilisations ?

Les sensibilisations concernaient ceux qui avaient déjà commencé les travaux et que nous estimons qu’ils pouvaient toujours se mettre à jours vis-à-vis des procédures de construction. En mettant « Arrêt des travaux » on a obligé les promoteurs à venir vers nous. Cette sensibilisation était donc une manière pour nous de faire connaitre nos service et d’approcher les entrepreneurs afin de leurs expliquer ceux qu’ils gagnaient en respectant les procédures de constructions mais également les risques qu’ils encouraient en construisant de manière anarchique sans autorisation.

Lefaso.net : Quels ont été les résultats des campagnes de sensibilisation à Bobo-Dioulasso ?

Ousséni ZOROME : Il faut dire que juste après la campagne de sensibilisation nous avons été envahis par les différents promoteurs et les gens continuent à venir vers nous. La preuve en est qu’au niveau du CFAC le nombre de dossier pour construction a largement augmenté de septembre 2012 à nos jours. Il suffit pour cela de voire le taux d’évolution des dossiers introduit par les promoteurs pour l’obtention des permis de construction. Beaucoup de personnes nous ont fait savoir qu’ils n’étaient pas au courant de l’existence d’une quelconque règlementation en matière de construction. En réalité la sensibilisation est un travail permanent parce que nous effectuons régulièrement des sorties sur le terrain. De concert avec les services technique municipaux nous interpellons chaque fois les promoteurs si toute fois on soupçonne des insuffisances dans les constructions. Maintenant, il faut que tout cela se passe dans un cadre formel. C’est ainsi qu’au niveau du ministère on est en train d’envisager comment mettre en place les brigades de contrôles à travers des textes règlementaires. A partir de là on pourrait passer au contrôle toujours de concert avec les services municipaux mais aussi avec des policiers.

Lefaso.net : Est-ce à dire que ceux qui ont recommencé à travailler sur leurs chantiers sont désormais en phase avec les règlementations en vigueur ?

Ousséni ZOROME : Une fois que les personnes se sont mis à jours je pense que plus rien ne les empêche de construire. Je puisse vous assurer que ceux qui ont recommencé à travailler se sont mis en règle. Sinon l’arrêt des travaux demeurent encore sur d’autres chantiers.

Ousséni BANCE

Lefaso.net

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