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Chaines audiovisuelles publiques : Promouvoir l’intégration par la télévision dans l’espace UEMOA

Publié le lundi 25 février 2013 à 22h11min

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Chaines audiovisuelles publiques : Promouvoir l’intégration par la télévision dans l’espace UEMOA

Profitant de la tenue de la 23e édition du FESPACO, la RTB en collaboration avec le RAPAF ont organisé un déjeuner de presse le 25 janvier à Pacific Hôtel sous le thème : « positionnements des programmes des chaines audiovisuelles de service public des pays membres du RAPAF (zone UEMOA) : production, co-production, échange de programmes et promotion ».

Les télévisions publiques de l’espace UEMOA renforcent leur collaboration. Le déjeuner de presse co-organisé par le Réseau de l’audiovisuel public de l’Afrique francophone (RAPAF) et la Radiodiffusion-télévision du Burkina (RTB) est illustratif de cette volonté de partenariat. Présidée par le ministre de la communication, Alain Edouard Traoré, elle a connu la présence effective des directeurs généraux des radiodiffusion-télévisions de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Niger et du Burkina ainsi que le président et le secrétaire général du RAPAF, les représentant du CIRTEF, de la commission de l’UEMOA… Les échanges ont porté sur les questions de productions, co-production, préservation et valorisation du patrimoine audiovisuel, la promotion, le partenariat et les implications gouvernementales et institutionnelles.

L’exercice de ce 25 février a permis aux responsables de l’audiovisuel public de l’espace UEMOA de s’accorder sur un certain nombre d’engagements formels auxquels tous ont souscrit.

Sur la thématique de la production, la RTB s’est engagé à produire un magazine de 52 mn sur la ville de Ouagadougou. Les télévisions des autres pays membres de l’UEMOA devront chacune produire un magazine sur la capitale de son pays. A charge du RAPAF de porter la dynamique enclenchée. « Ces huit magazines de référence vont meubler nos programmes, et offrir huit possibilités de portes d’entrée de l’espace UEMOA. C’est des référentiels assez forts que les chaines ont décidé de porter », soutient Souleymane Ouédraogo, directeur général de la RTB.

« Eto’o, fils du Burkina »

Au-delà de la coloration de la grille de programme, il est indispensable pour les chaines publiques de se rapprocher et de travailler ensemble, afin de mutualiser leurs expertises et leurs moyens. Ce, à travers des co-productions. Dans ce sens, la RTB et la RTI se sont engagées à porter un projet intitulé « La noix de l’intégration », en référence à la noix de cola qui est un facteur de communication et de communion au sein et entre les communautés. A travers ce documentaire, il est question de promouvoir l’intégration.

Autre co-production en programme, c’est le documentaire « Eto’o, fils du Burkina » qui sera réalisée par la RTB en collaboration avec la CRTV. Certes, le Cameroun ne relève pas de l’espace UEMOA mais le DG de la CRTV est le président du RAPAF. Ce documentaire se justifie par le fait que le footballeur camerounais a de nombreux fans au Burkina. Mieux, il a inspiré des projets majeurs au niveau social au Burkina Faso. « Nous voulons que cette co-production RTB-CRTV fasse école et permette de porter les idéaux de l’intégration », souligne Souleymane Ouédraogo.

Echanges de programmes

En plus des collaborations sur la production et la co-production, il est question d’échanges de programmes. La RTB s’est déjà engagée à mettre cinq programmes dans ce panier commun. Il s’agit de : « Burkina Faso, terre de dialogue », « Identité culturelle » sur la culture Siamou, « réalités archéologiques des ruines de Lorpéni », « Zone présidentielle de tourisme cynégétique de Pama, une réserve pour l’exemple » en deux versions.

Les sept autres télévisions publiques devront également contribuer à la même hauteur. Toute chose qui permettra d’obtenir 40 productions majeures dans le panier. De quoi meubler les différents programmes.

Lors de cette rencontre, il était aussi question d’exploration des marchés de l’audiovisuel, mais aussi de la conservation et la valorisation des productions. C’est à ce niveau que l’appui des partenaires extérieurs est très attendus. Certains ont déjà pris des engagements pour porter les politiques publiques déclinées au sein de l’espace UEMOA.

Quant aux stratégies de promotion déclinées et portées par l’ensemble des membres, il est question, entre autres, de créer un site portail pour un partage optimal de l’information, mais aussi en termes de production et de possibilité de commercialisation des productions.

Télévisions de l’espace francophone : mêmes problèmes

Les télévisions publiques de l’espace francophone sont confrontées quasiment aux mêmes problèmes de production et de promotion des productions télévisuelles locales. « Il faut qu’on collabore parce qu’ensemble nous sommes plus forts », avoue Baba Dagamaïssa, le directeur général de l’office de radiodiffusion-télévision du Mali.

« Avec une volonté telle qu’elle s’est exprimée ce matin, nous allons pouvoir réussir à élever le niveau de nos productions pour nos télévisions publiques francophones. Et au-delà, contribuer à enrichir le contenu de programmes à travers des échanges que les différentes télévisions vont mettre en œuvre entre elles », lance Alain Edouard Traoré, le ministre burkinabè de la communication.

C’est donc dire qu’il était opportun de réunir les directeurs généraux des différentes télévisions publiques francophones de l’espace UEMOA afin de poser la question de production dans nos télévisions. Mais, au-delà de cette rencontre, des questions s’imposent pour les chaines de télévision de l’espace UEMOA : « qu’est-ce que nous allons faire au quotidien en terme d’échanges, en termes de changement de comportement, de redéploiement de nos perspectives pour pouvoir donner des résultats très concrets à nos actions », estime Alain Edouard Traoré.

Moussa Diallo

Faso-tic.net

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