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Vision Express sur… : La riposte aux effets du changement climatique

Publié le vendredi 22 février 2013 à 04h54min

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Dans cette même rubrique de notre édition du 1er février 2013, sur « Les risques dans le monde », nous faisions échos d’une étude du Forum économique mondial qui classe « l’augmentation des émissions de gaz à effets de serre », au troisième rang des risques mondiaux les plus probables.

Le continent africain, qualifié de continent pauvre – ou plutôt continent des pauvres, car les ressources naturelles de l’Afrique sont immenses – est l’un des plus vulnérables. Quand bien même, il est celui qui émet le moins de gaz à effets de serre. Mais l’Afrique n’est pas seulement exposée aux conséquences du changement climatique, même si certains ont plus de possibilités d’adaptation. Cela signifie que le monde doit porter une attention particulière à la question et trouver des voies et moyens pour faire face au phénomène du changement climatique. Le sujet n’est certes pas nouveau. Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a urgence, mais les propositions de riposte ou d’adaptation achoppent toujours, du fait des intérêts parfois diamétralement opposés des parties.

Dans cette cacophonie, les dirigeants africains ont, une fois n’est pas coutume, su taire leurs divergences pour parler le même langage. C’est ainsi que la Commission de l’Union africaine avait été mandatée pour coordonner la position africaine en vue de la participation du continent au Sommet de Copenhague de décembre 2009 sur le changement climatique. Une position qui sera adoptée août 2009, à Addis-Abeba. La demande des Africains était à la hauteur de leurs craintes : 67 milliards de dollars américains par an, à partir de 2020, pour faire face à l’impact multiforme du changement climatique sur le continent.

La montagne va-t-elle accoucher d’une souris ? C’est un peu trop tôt pour y répondre de façon catégorique. Toujours est-il qu’il y a des signes encourageants. En effet, deux ans après, l’édition 2011 du Forum économique mondial sur l’Afrique, faisait de la mobilisation de ressources pour permettre à l’Afrique de se prémunir contre les effets néfastes du changement climatique. L’idée de la création d’un Fonds vert pour l’Afrique fera son chemin. Ce Fonds qui devrait être logé à la Banque africaine de développement (BAD) aurait pour ambition de favoriser le développement d’une économie à faible émission de carbone et une meilleure appropriation des projets par les pays africains. En un mot, mettre le continent africain sur les rails du développement durable. Et à ce Forum économique mondial sur l’Afrique, il était jugé impératif de mobiliser 22 à 31 milliards de dollars américains par an d’ici 2015.

Le moins qu’on puisse dire, est que les acteurs n’ont pas chômé. Pour preuve, l’annonce, en ce mois de février 2013, de l’opérationnalisation prochaine du Fonds spécial pour la lutte contre les changements climatiques (Clim-Dév-Afrique – FSCD) créé par la BAD, l’Union africaine et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies. Pour cela, une allocation de 20 millions d’euros est disponible, selon la lettre de confirmation remise le 11 février dernier à Dia Ibrahima, chef du secrétariat conjoint UA/BAD/CEA par Mahamed Ibn Chambas, Secrétaire général du groupe Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP).
Le compte n’y est peut être pas encore, mais les lignes bougent. Et c’est encourageant !

Aly KONATE
alykonat@yahoo.fr

L’Express du Faso

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