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Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

Publié le mercredi 20 février 2013 à 01h56min

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Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

« C’est la patrie ou la mort qui s’est exprimée ». C’est en substance l’analyse d’un ‘’spécialiste’’ de football international sur la chaîne de télévision « Africable » à l’issue des quarts de finale qui ont opposé les Etalons aux Eperviers du Togo. Comme lui, nombre d’analystes ont également attribué cette « percée » des Etalons à cette CAN à la détermination et à un sursaut d’orgueil patriotique. Rarement, une équipe, si minimisée, si snobée n’a autant fait parler d’elle et ne s’est fait craindre. Rien ne présageait pourtant cet excellent parcours du Onze national.

Partis de Ouagadougou sur la pointe des pieds, les poulains de Paul Put et de Sidi Napon (le sélectionneur et l’adjoint) rentrent au pays en fanfares et dans une mobilisation et ambiance dignes de leur engagement à porter plus haut le drapeau national. Déjouant ainsi même les thèses des « spécialistes » de football mondiaux qui avaient donné leur tête à couper… « On peut espérer compter sur le Burkina à partir, peut être, de 2015... », propos d’une ancienne gloire de football français analysant la poule du Burkina (groupe D) et pour qui, comme de nombreuses personnes d’ailleurs, les Etalons étaient les trois points à prendre par les trois autres (Nigeria, Zambie et Ethiopie).

Mais contre toute attente, les « tocards » sont-là. De la plus belle manière. Comme pour apprendre aux uns et aux autres qu’il n’y a plus d’équipe prédestinée à être championne ou à subir la suprématie des autres. Aucune équipe favorite annoncée dans cette CAN n’a survécu (le Nigeria ne bénéficiait pas de l’avantage des pronostics, pas plus que son image de pays de football).

Au-delà de cette belle leçon donnée par les Etalons au monde du football, une chose retient notre attention : la nécessité de nous rappeler, sans cesse, ce que sont la persévérance et la patience dans tout entreprise. Résumons la gloire des Etalons en ces deux termes. Malgré les difficultés traversées, tant individuellement que collectivement, ils n’ont pas démordu. Quels qualificatifs n’a-t-on pas attribué aux Etalons ? Mais loin de baisser les bras, ils ont persévéré. Même les autorités, le Président du Faso en tête, n’ont eu de cesse d’encaisser les durs propos de ces moments difficiles de notre football. Tous les acteurs auraient suspendu la participation des Etalons à des compétitions s’ils n’avaient pas cru aux valeurs de persévérance et de patience. Aujourd’hui, les Etalons sont une fierté nationale et sèment la joie dans le cœur des Burkinabè à travers le monde.

A cette dimension de patience et de persévérance dont ont su faire preuve tous les acteurs, et qui peut être considérée comme le fondamental, faut-il ajouter et souligner les forces de cohésion et de solidarité qui ont prévalu. Les Etalons ont fait preuve d’admiration sur ce plan qui manque à beaucoup d’équipes nationales. Même pendant des propos d’après-matchs, les joueurs ont toujours dédié leur performance et la victoire à l’ensemble du groupe.
La grandeur de l’équipe s’y est exprimée également. Bravo au vaillant Onze national et vivement, que cet engagement, cet état d’esprit patriotique, cette cohésion et cette solidarité de groupe, cette persévérance et cette patience puissent inspirer tout le peuple, surtout sa jeunesse et amener chaque Burkinabè à se les remémorer à chaque instant dans sa vie quotidienne.

Kader PALENFO (palenfokader@yahoo.fr)

Journal Le Progrès

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Vos commentaires

  • Le 20 février 2013 à 08:12, par Pokolé En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Merci pour l’article, nous avons vu un onze national soudé à cette CAN. Ils ont preuve de combativité et tout le Burkina est fier. Nous avons vu des patriotes jouer pour l’honneur même quand ce n’était pas évident pour eux. La sagesse, le dynamisme, le courage...ils ont tout donné jusqu’à la dernière seconde de cette CAN...l’esprit d’équipe a payé...
    Bravo à nos vaillants étalons.

  • Le 20 février 2013 à 09:12, par Yargui En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Nous disons merci à nos étalons. Il faut que la FBF se Prépare pour la CAN 2015 pour que ça soit pas comme la ZAMBIE qui est sorti au premier tour pourtant champion d’Afrique. Nous avons de bons joueurs. Le préparateur physique doit est à saluer et il doit rester. Merci aux Etalons.

  • Le 20 février 2013 à 09:53, par Ben En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    A M.PALENFO ET A TOUS ceux qui fustigent les analystes sportifs qui ont "soi-disant prédit une mauvaise prestation des Etalons à cette CAN :
    Il est tant de reconnaître que Rien de Rien ne présageait que notre équipe allait y faire bonne figure, surtout pas nos résultats antérieurs. Alors que, comme vous le savez, c’est sur le palmarès individuel et collectif, qui sont des faits concrets que l’on s’est toujours basé pour donner les pronostics. Maintenant, vous verrez que les positions des uns et des autres vont changer après cette can. Sinon, les Etalons n’ont pas donné de leçon au monde du football comme vous l’affirmez dans votre écrit. La leçon, ils l’ont donné à eux-même, aux dirigeants du football et au peuple burkinabé et celle-ci : Pour faire des résultats dans une grande compétition, il faut, au delà des aspects purement sportifs de la rigueur dans l’administration et la gestion, c’est ce que la fédé et le ministère ont réussi à faire cette année. L’amour de sa patrie, le courage, c’est belles vertus peuvent nous faire gagner un match, ou même deux ! Mais pour gagner une compétition comme la CAN, il faut du talent et professionnalisme aussi bien chez les joueurs et l’encadrement. C’est ce que, je l’espère, nous commençons à comprendre. Sinon, toute passion mise à part, avec nos différentes prestations avant la CAN, c’aurait été aventureux de nous voir en finale !

  • Le 20 février 2013 à 10:06, par Toukoumnogo En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Merci Kader PALENFO, très bel article plein de leçon ; en effet on est très fier de nos Etalons ;et jusqu’à présent quand j’y pense à cette chevauchée je ressens une joie si forte et une fierté, en effet chaque burkinabé doit en faire une leçon de vie ce que les Etalons ont fait ; comme vous l’avez si bien dit de la patience et de la persévérance , gage de réussite dans toute entreprise humaine ; que Dieu bénisse le Burkina Faso et tous les burkinabé où qu’ils soient.

  • Le 20 février 2013 à 10:45, par Bob, USA En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    PALENFO, tu es bon. C’est une très bonne réflexion à partager largement .
    Félicitations encore !

  • Le 20 février 2013 à 10:58, par gaoua En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    oui encore bravo aux etalons.que la FBF pensent a trouver des a present des remplacants au niveau de l’attaque,etres sage pour dire grand merci a Bance et Dagano.

  • Le 20 février 2013 à 11:02, par L’Intègre En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Belle analyse et belle conclusion

  • Le 20 février 2013 à 11:38, par pval En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Merci cher journaliste, tout à fait d’accord avec vous.

  • Le 20 février 2013 à 11:59, par Tiéfotiè En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Très bonne performance et bravo une fois encore aux Etalons. Mais, le plus dure reste à venir. Comment faire pour garder le cap et c’est là toute l’importance de la question. Il ne faut surtout pas dormir sur ses lauriers car nous serons maintenant attendus fermement sur tous les fronts. Donc revenons sur terre, et batissons une vraie politique de relève et de soutien en continuant des prospections pour amener dans les rangs des Etalons, de nouvelles perles de façon à créer l’émulation et surtout susciter la concurrence dans les différents postes de jeu pour que des joueurs ne se sentent pas indispensables que d’autres et ça, c’est une autre paire de manches qui reviendra aux dirigeants du foot burkinabè ainsi qu’à l’encadrement technique que je salue de passage pour leur exploit.

  • Le 20 février 2013 à 17:24, par filsdupaysan En réponse à : Cas sur Table… : Can 2013, leçon de patience et de persévérance

    Tout ce que je sais GARE à celui ou celle qui va les insulter après un échec

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