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Compétitivité des produits oléagineux : La qualité des emballages, un facteur à prendre en compte

Publié le vendredi 24 décembre 2004 à 08h00min

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Sous l’égide du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion de l’entreprise, s’est tenu du 21 au 22 décembre derniers à Bobo-Dioulasso, un atelier de formation et de sensibilisation des acteurs intervenant dans la filière des oléagineux sur la qualité et l’emballage des produits.

L’objectif de cette rencontre est de donner à terme, un coup de pouce à la compétitivité des produits oléagineux sur le marché international.

"Les questions de gestion, de la qualité et de l’emballage pour la promotion des exportations des produits oléagineux du Burkina-Faso". C’est le thème majeur qui a réuni pendant 48 heures à Bobo-Dioulasso, une trentaine de participants nationaux intervenant dans la filière oléagineux . Cela sous l’impulsion conjointe de trois organismes internationaux, à savoir le Centre du commerce international (CCI), la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED), l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en collaboration avec le ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat.

A l’ouverture des travaux, le directeur régional du Commerce représentant le ministre de tutelle a précisé "que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Programme intégré conjoint d’assistance technique (JITAP) qui est à la phase II et particulièrement, des actions prioritaires identifiées pour la promotion des exportations des produits oléagineux du Burkina." La mise en œuvre de ce programme a été précédée d’une étude sur l’offre nationale et la demande internationale dénommée JITAP I portant sur quatre produits d’exportation (sésame, arachide, karité et noix de cajou) . A partir de cette étude, ont été conçus une stratégie et un plan marketing de promotion de ces produits en vue de leur développement.

Elle a eu également l’avantage de baliser le terrain et de dégager les forces et les faiblesses de la filière oléagineux. Le diagnostic a ressorti que ces produits suscités très prisés d’ailleurs sur le marché international, restent confrontés à des facteurs limitatifs qui freinent réellement son essor. Les spécifications techniques des produits à livrer ne sont pas toujours remplies. Les questions de normes, de qualité et d’emballage sont citées.

Le constat est que les produits sont pour la plupart du temps, exportés en vrac dans des emballages pas toujours adaptés. Cela constitue un véritable goulot d’étranglement dans la compétitivité de ces produits sur le marché international et face à des acheteurs de plus en plus exigeants. Du reste, des acheteurs dans la sous-région ont su profiter de cette défaillance en achetant nos produits oléagineux pour les reconditionner par la suite et de les revendre sur le marché international à des prix plus rémunérateurs . Pour dire que l’emballage est un élément décisif dans la fixation des prix et la compétitivité du produit. Le gros problème reste à ce niveau et pèse énormément sur la marge bénéficiaire des exportateurs des produits oléagineux.

Pourtant la qualité intrinsèque des produits oléagineux burkinabé reste une référence mais le dernier geste, à savoir l’emballage conséquent à l’exportation a souvent fait défaut. Ce qui ne permet pas aux intervenants de tirer suffisamment profit de leurs activités. La tenue de cet atelier par l’Office national du commerce extérieur(ONAC) vise donc à pallier cette insuffisance.

Deux jours durant, cette rencontre a permis aux entreprises de tirer des informations techniques et les publications relatives à la gestion et au contrôle de la qualité et de l’emballage à l’exportation, d’identifier les besoins en assistance technique des entreprises exportatrices du secteur concerné et enfin, de poser les sillons d’une collaboration et d’un partenariat entre les secteurs public et privé.

Au cours des travaux, les participants ont passé au peigne fin, les contraintes qui minent cette filière et fait des propositions de solutions. Etant donné que la qualité est un élément fondamental de la filière, les participants ont préconisé la formation et la sensibilisation des acteurs depuis le ramassage jusqu’à l’exportation. A ce sujet, les services chargés de la formation ont été interpellés sur la question. L’ONAC aussi n’a pas été en reste puisqu’il a été cité en vue de répercuter les difficultés de la filière auprès des décideurs et des partenaires pour susciter leur concours. Les participants ont évoqué également le manque d’information entre les acteurs. Pour ce faire, les acteurs ont été invités à travailler en synergie en vue d’un échange judicieux de leurs expériences.

La grande décision qui a certainement réjoui les acteurs est venue du directeur général de l’ONAC, M. Sékou Ba qui a annoncé tambour battant, la tenue prochaine de formations et d’actions de sensibilisation en vue toujours des renforcer les capacités des acteurs de la filière oléagineux, gage d’une meilleure compétitivité des produits oléagineux à l’exportation.

Frédéric OUEDRAOGO
sidwaya

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