LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

Publié le vendredi 15 février 2013 à 00h07min

PARTAGER :                          
Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

Dans seulement trois jours, les électeurs de certaines circonscriptions électorales iront élire des conseillers municipaux dans le cadre des municipales complémentaires. Chaque parti politique en lice espère en avoir au maximum pour occuper le perchoir de telle ou telle Mairie. Mais l’activisme de ces partis ne se laisse pas encore voir au grand jour. Toutefois, certains d’entre eux que nous avons approchés ne cachent pas leurs ambitions. Ils disent compter sur la transparence promise par la CENI et sur des stratégies appropriées. Même si les moyens ne sont pas toujours à la hauteur des enjeux.

A la direction de l’ADF/RDA, c’est une équipe très réduite qui a été mise en place pour la coordination de la campagne au niveau national, le parti reprenant ces municipales dans 38 provinces. Toutefois, à la base, des équipes assez étoffées sont aux commandes. « Nous mettons plus l’accent dans les Communes où nous reprenons ; c’est au niveau de ces localités qu’il y a des équipes plus importantes », a confié Amadou Sibalo, Secrétaire national de campagne. Financièrement, « nous faisons avec les moyens de bord », a ajouté M. Sibalo.

Même son de cloche à l’UNIR/PS où la sensibilisation en vue d’avoir l’adhésion au programme du parti est privilégiée par rapport au déploiement de gros moyens, pour contrer « la corruption électorale ». Le parti a « toujours le même personnel engagé, déterminé à aller jusqu’au bout », à en croire Abdoul Moumouni Warma.

A l’UPC, l’on note qu’à la faveur du scrutin du décembre dernier, le noyau dur s’est considérablement accru, à en croire Simon Pierre Douamba, le chargé de communication. Et le parti tient financièrement assez bien le coup, grâce notamment aux contributions des élus et des militants.

Les stratégies ne sont pas celles des gros moyens

Globalement, c’est l’option de la campagne de proximité qui est partagée, même si d’un parti à un autre, d’autres stratégies s’y ajoutent. Pendant qu’à l’UNIR/PS Assemblées générales, séances de thé-débats et projections cinématographiques sont au programme, à l’ADF/RDA, ce sont des « rencontres avec les candidats pour leur donner quelques conseils, quelques orientations » qui prendront le dessus. « Nous avons décidé de faire cette campagne sans trompètes, ni tambours », a précisé Amadou Sibalo.

A l’UPC, en plus des assemblées générales à profusion et des séances de causerie du président du parti avec les militants à la base, « deux grands meetings dans les arrondissements 4 et 5 de Ouagadougou » sont au programme.

Les ambitions, avec quelques particularités par endroits et d’un parti à un autre, sont affichées

Dans les 43 provinces où l’UNIR/PS a des candidats pour ce scrutin du 17 février, toutes les communes sont au programme ; mais sont « particulièrement visées, les Mairies de Yao et de Téma-Bokin », a confié Abdoul Moumouni Warma.

A l’ADF/RDA, l’ambition majeure, c’est d’avoir « le maximum de conseillers ». « Nous n’avons aucune commune que nous convoitons plus que les autres », a indiqué Amadou Sibalo. Toutefois, on a conscience que « les enjeux majeurs, c’est à Ouagadougou, notamment au niveau des Arrondissements 4 et 10 » et où il faudra plus se concentrer.

Au siège de la deuxième force politique du pays, on note que « le travail est plus difficile cette fois-ci qu’à la première campagne, parce qu’il faut rentrer dans les secteurs, chercher les bureaux de vote pour identifier les inscrits à qui il faut apporter le message du parti » dans le cadre d’une « campagne ciblée ». Tout compte fait, « nous sommes confiants », a laissé entendre M. Douamba. Et de préciser, « notre ambition, c’est de montrer la force du lion. A priori, nous comptons récupérer toutes les Mairies où nous avons des candidats ; mais l’arrondissement 5 de Ouagadougou nous tient particulièrement à cœur ».

Halte à la fraude !

Tout en martelant qu’il faut que « les personnes qui fraudent arrêtent de frauder », on confie à la direction de l’UPC avoir « étalé toute une batterie de mesures pour contrecarrer les fraudes ».

Le parti dit également faire confiance à la CENI qui « a rassuré qu’elle va mettre les moyens et les hommes qu’il faut ». Déjà, on apprécie le fait que « les différents commissaires qui se trouvaient à l’intérieur du pays se sont rabattus sur Ouagadougou qui regorge du plus fort taux de reprise, pour aider la CENI et ses démembrements à mieux organiser le scrutin ». « Nous faisons confiance à la CENI, mais nous restons vigilants, surtout dans ce processus », a lancé M. Douamba.

A l’UNIR/PS, on invite tous les acteurs à s’y mettre pour que ces élections soient apaisées, transparentes, sans beaucoup de contestations, car « le monde entier a aujourd’hui le regard sur le Burkina compte tenu de la victoire des Etalons à la CAN ».

Au siège du PDS/Metba, rien n’a filé ; la séance du staff s’étant levée, emportant toute possibilité d’informer la presse. Il faut appeler le président du parti ou repasser le lendemain, nous a-t-on laissé entendre.

« Il vient de bouger », nous a-t-on répondu, lors que nous avons demandé à voir le chargé de communication au sein du CDP. Joint au téléphone, il promit nous rappeler pour qu’on se retrouve au siège de campagne du parti et échanger avec un autre responsable du parti qui serait mieux placé ; mais ce rappel se fait encore attendre.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette campagne ne mobilise pas, même au niveau des états-majors des formations politiques en lice.

Fulbert PARE

Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 15 février 2013 à 02:49 En réponse à : Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

    L’éléphant a bari hein, garçon. Viens au CDP, stp !

  • Le 15 février 2013 à 11:57, par c’est ça oui et puis quoi encore En réponse à : Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

    J’espère que vous n’avez pas laissé Zakaria avec les urnes là dèèh on ne va pas continuer à reprendre les élections là même si on dit que si tu veux que ton objet soit en lieu sûr de le confier au voleur

  • Le 15 février 2013 à 13:29, par Emerique En réponse à : Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

    Que fait le chargé de la communication au niveau de l’UPC.
    A quelques heures de la reprise des élections, c’est le silence total sur le site de l’UPC. C’est inadmissible pour un parti qui compte beaucoup d’intellectuels. Zeph, il faut revoir ta copie à ce niveau. Il faut une communication permanente avec les militants.

  • Le 16 février 2013 à 11:06, par Paroles de Sagesse. En réponse à : Elections municipales complémentaires du 17 février : que font les partis en lice ?

    Que voulez-vous ? La grande majorité des intellectuels de ce pays ont déserté le champ politique pour le laisser à un groupuscule de compatriotes sectaires qui ont une sacrée main-mise sur l’économie et la politique de notre pays. Jamais aucun burkinabè compétent ne pourra être nommé dans notre pays s’il n’est soutenu par les dignitaires du pouvoir qui se résume à au maximum trois personnes... Et vous les connaissez mieux que quiconque.... Quel dommage pour un si beau pays disposant d’autant de potentialités ?

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Municipales partielles : Les résultats provisoires proclamés
Municipales partielles : Le scrutin se déroule normalement