Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Au Burkina Faso, les zones « non-loties », situées généralement en périphérie des centres urbains ne sont pas viabilisées. Les habitants rivalisent d’ingéniosité le soir venu pour trouver une source d’éclairage. Après l’époque des lampe-tempête, mini groupes électrogènes et autres batteries utilisés jadis, voici venue l’ère de la production d’électricité à grande échelle pour ces populations.
Il est 18h20mn en ce mercredi 6 février. Nous sommes au domicile de Dominique, situé au quartier « Zongo » de Ouagadougou, arrondissement de Boulmiougou à l’ouest de la capitale. A l’entrée, sur la gauche, une maisonnette en banco perforée par endroits. Une partie est noircie par la fumée. Sur un autre coté, quatre barriques disposées les unes sur les autres laissent penser au dispositif d’un moulin. Ce n’en est cependant pas un. Il s’agit plutôt du centre de production d’électricité de la zone. Un coup d’œil à l’intérieur de la maison. Quelques bidons emplies de carburant et voici la machine qui produit le précieux ‘’jus’’ pour les habitants dans un rayon d’environ 300 mètres.
De couleur verte, c’est un groupe électrogène monté sur quelques mètres prêt à démarrer. Il fonctionne au gasoil et les fenêtres sur les parois de la maisonnette permettent à l’air de refroidir le dispositif en cas de chaleur intense. « D’habitude je démarre à 19h mais comme aujourd’hui il y a le match (ndlr : demi-finale de la CAN 2013 entre le Burkina et le Ghana) je commence un peu plus tôt », précise le propriétaire Dominique. Un petit geste manuel et la machine démarre dans un vrombissement assourdissant accompagné d’un épais nuage de fumée. Les clients sont servis et il en est ainsi tous les soirs dans la zone n°7 de Zongo.
A l’aide de câbles de longueurs et de tailles variées Dominique achemine l’électricité sur une distance de plusieurs centaines de mètres. Depuis quatre ans, ce jeune homme d’une trentaine d’âge travaille à fournir, grâce à cette machine de l’électricité à une dizaine de familles, boutiques et vidéoclubs de son quartier. Cinq heures par jour soit de 19h à minuit, les populations bénéficient des prestations de Dominique moyennant une somme forfaitaire par mois. « C’est 7500 francs CFA par mois. Vous payez un mois d’avance et le matériel de connexion c’est vous qui les achetez », affirme ce dernier. Avec cette énergie, les clients de Dominique disent ne rien à envier aux populations des zones loties en matière de distraction.
Mieux, mise à part les pannes qui sont rares du fait du temps réduit de fonctionnement de la machine ils ne connaissent pas de coupures au même moment que le reste de la ville. Des chaines satellitaires radio-télé à Internet grâce au modem de connexion, ces populations semblent décidées à ne pas se résigner face à l’enclavement électrique de leur localité.
Voro KORAHIRE
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 14 février 2013 à 12:57 En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Et c’est ça qu’on appelle Burkina émergent ! même dans les zones loties (de 10 ans environs)on est pas capable de fournir l’électricité. l’exemple de Baang pooré dans l’arrondissement de Nongr maasom, quartier marcousis à sig noghin et j’en passe.....
Quelle drôle d’emergence !
2. Le 14 février 2013 à 16:53, par Verite est bonne à dire En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Hors mis les dangers inhérents aux installations rudimentaires, cette initiative est à saluer cela nous prouve encore que le Burkina ne sera développé que part nous même population et non par les gouvernants mange mil.
3. Le 14 février 2013 à 17:11, par avis personnel En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Que nos députés légifèrent sur la démonoplisation de la vente de l’énergie afin que les privés puissent nous satisfaire.
4. Le 14 février 2013 à 21:24, par Depuis la LUNE En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Vous Journaliste, vous avez gater gombo du gas la comme ca. La SONAVILAINE va tout faire pr kon arrete ce type la pour distribution illegale et non authorisee de courant.
Je suis entierement d’accord avec des personnes batante de ce genre mais le probleme c’est le FASO avec ces magouilles de gauche a droite rien que pour detruire son prochain.
Fallais pas donner le nom, la localite, le prix du service, et. bref tous les petis details.
Maintenant le sort de ce monsieur et de toute cette population est entre la mains de la SONBEL.
Elle fera installer son resau labas le plus vite possible ; faire payer cher pour le courant ; faire beaucoup de delestage ; et interdire a ce pauvre et brave geni (proprietaire du groupe electrogene) de vendre son courant.
JOURNALISTE VOUS GATEZ SOUVENT GOMBO DES GENS
5. Le 14 février 2013 à 22:09, par steven En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Ce sont des braves citoyens comme celui ci qu’on doit alouer du credit pour travailler et, il merite une decoration ; au lieu de ramasser nos medailles precieux, pour donner a des inconscients et incompetants qui sont assis dans les bureaux pour raquetter les citoyens laborieux.
6. Le 16 février 2013 à 02:41 En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
L’initiative est louable mais il ya un veritable probleme de securite lie aux installations rudimentaires et non protegees, au reglage de la tension et autres. Alors je crois que dans pareille circonstance la SONABEL devrait encadrer ces gens la pour leur donner une formation minimale qui leur permettra de securiser les installations et la population environnante etant donne qu’elle n’est pas a mesure de leur fournir du courant.
Le 4 mars 2013 à 14:29, par Patriote En réponse à : Electricité en zone non-lotie de Ouagadougou : Une ‘’Sonabel’’ aux couleurs locales
Tu penses que la SONABEL va faire quelque chose ? Tu parles de former ces gens là ; au contraire la SONABEL va aller les interdire de faire ces trucs. Comme quelqu’un l’a si bien dit : on va gater son gombo.