Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Les conflits intercommunautaires ont pris des proportions inquiétantes ces dernières années au Burkina, occasionnant déplacés, blessés, dégâts matériels et même des pertes en vies humaines souvent. Pour contribuer à la prévention de ces types de conflits, un groupe de jeunes journalistes et communicateurs vient de créer un réseau dénommé « Vivre ensemble dans la paix ». L’assemblée générale constitutive dudit réseau a eu lieu le dimanche 10 février 2013 au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).
De Gaoua à Zabré en passant par Passankongo, Gogo… il ne se passe pas une année sans qu’un conflit intercommunautaire ne soit signalé dans une région du Burkina. Le dernier cas en date est celui survenu à Zabré et qui s’est soldé par un triste bilan de 7 morts. Pour la première fois de l’histoire, on en était arrivé à une fosse commune pour inhumer six des sept victimes, tous issus d’une même famille.
Plus jamais ça ! S’insurgent les fondateurs du réseau « Vivre ensemble dans la paix ». Ce regroupement se donne pour objectif de contribuer à la prévention des conflits intercommunautaires à travers des outils, stratégies, techniques et actions concrètes de communication.
Le bureau : un message de cohésion intercommunautaire
C’est un bureau de neuf membres composé de communicateurs, de journalistes et un juriste qui a été mis en place. La particularité de ce bureau, est qu’il compte en son sein des représentants des différentes communautés ayant été impliquées dans les conflits intercommunautaires de ces dernières années.
Pour le président du réseau « Vivre ensemble dans la paix », Idrissa Konditamdé, « ce mixage répond à un souci du réseau de donner à travers sa composition, un message de cohésion intercommunautaire à l’opinion nationale et internationale en vue d’impacter les mentalités pour un changement de comportement. »
Activités de sensibilisation et de plaidoyer
Mais comment le réseau compte-t-il s’y prendre pour résoudre une question aussi complexe et qui survient généralement en milieu rural ? Pour Idrissa Konditamdé, il s’agira de partir d’une approche basée sur les droits humains pour sensibiliser les populations sur des questions importantes telles que la loi sur le foncier dont la méconnaissance est à l’origine de nombreux conflits.
Cela se fera notamment à travers des activités de sensibilisation et de plaidoyer mais aussi la simplification et la traduction des textes en la matière pour les rendre accessibles aux populations. « Un adage bien connu dit qu’il vaut mieux prévenir que guérir et nous pensons qu’il ne faut plus attendre qu’il y ait un cadavre de plus pour agir », lance le président du réseau.
C’est pour cette raison que ces neufs messagers de la paix (membres du bureau) se sont mis immédiatement à la tâche. Un plan d’actions triennal est en cours d’élaboration à cet effet.
Dans les tous prochains jours, le réseau « Vivre ensemble dans la paix » compte prendre attache avec les différents ministères concernés par la question ainsi que les potentiels partenaires techniques et financiers pour un plaidoyer et une mobilisation sociale dans la perspective de la cérémonie de lancement des activités du réseau prévue dans la deuxième semaine du mois de mars, a indiqué Idrissa Konditamdé.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 13 février 2013 à 06:42, par Pathe Diallo En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
C’est sans doute une bonne initiative qu’il faut saluer et encourager. Sensibiliser et prévenir c’est bien mais moi je pense que cette Association pour être réellement efficace devra égtalement envisager d’ester en justice contre toute personnes ou groupe de personne qui sera impliquée dans des activités criminelles à l’encontre d’une communeauté. A chaque fois qu’il ya eu ce genre de tueries qui, il faut le dire dans la grande majorité des cas, a toujours visé la communeauté Peul, il y a eu par la suite des interventions du gouvernement, des chefs coutumiers et religieux non pas pour apporter justice mais pour calmer sensibiliser, réconcilier. Quelques semaines ou mois après, les familles des victimes impuissantes, cotoient les criminels qui se pavanent en toute impunité. Mais le dernier drame de Zabré a démontré que c’est unitile de parler de réconciliation sans justice. Il faut le noter aussi avec l’affaire de Zabré c’est la première fois qu’un ministre reconnait que des personnes sont tuées pour leur appartenance ethnique, un des criteres de la Covention Internatiole de 1948 sur la prévention du crime de génocide !
2. Le 13 février 2013 à 09:50, par Le visionnaire En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Je n’aime pas jeter des fleurs à une structure qui n’a pas encore fait ses preuves mais je ne peux pas m’empêcher de féliciter ces jeunes pour l’idée géniale de constituer un réseau représentatif des différentes communautés impliquées dans es conflits ces dernières année. Je suis d’accord avec le président que cette façon de faire est déjà un grand message qu’on envoie à l’opinion. Imaginez que les parents qui s’entretuent au village voient que leurs fils sans distinction de groupe ethnique ou je ne sais quoi dinent ensemble en toute amitié. ça peut faire tomber certains préjugés. Bon vent à vous !
3. Le 13 février 2013 à 09:54, par L’étalon En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Du courage à ces jeunes. C’est au pieds du mur qu’on connait le maçon dit-on. Donc vous êtes beaucoup attendus. Venez vite à Passakongo car après Zabré c’est laba qu’on risque de compter les prochaines victimes. Venez vite s’il vous plait, ça chauffe la bas hein
4. Le 13 février 2013 à 10:24, par Saaga En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Chaque génération a son défi. Ces jeunes semblent avoir compris le leur. Chapeau !
5. Le 13 février 2013 à 11:20, par gouani En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
On a toujours crut que la parenté à plaisanterie suffirait pour faire la cohésion entre les différentes communautés mais les conflits de plus en plus récurrents ont montré le contraire. Ce réseau est une bonne initiative. Je vous souhaite beaucoup de courage et d’avoir des idées originales dans l’accomplissement ce noble objectif que vous vous êtes donné. Bon vent.
6. Le 13 février 2013 à 11:47, par Revue Quart Monde En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Bravo à ces jeunes pour cette initiative.
Nous souhaitons entrer en contact avec le groupe, pour pouvoir publier, dans notre revue, un exposé de leur initiative.
7. Le 13 février 2013 à 13:23, par Saaga En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
Profitant de l’exploit extraordinaire des étalons, j’ai une proposition à faire à ce réseau : Celle de prendre le général Bako (Bakary Koné)comme ambassadeur national. Vu qu’il a été meilleur joueur fair-play de la CAN et que les étalons ont le vent en poupe en ce moment l’association de son image peut beaucoup aider à marquer les esprits et provoquer des changements importants dans les mentalités. Juste une suggestion
8. Le 13 février 2013 à 13:55, par nikr@ph En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
j’encourage ses jeunes d’avoir eu cette initiative
bon Vent !!
9. Le 13 février 2013 à 14:02, par Observateur En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
C’est une bonne initiative merci
10. Le 20 février 2013 à 10:47, par Abdoul Karim GUIGMA En réponse à : Réseau « Vivre ensemble dans la paix » : Communiquer pour prévenir les conflits intercommunautaires
c’est une tres bonne initiative à saluer et encourager . bon vent les amis