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Can 2013 : Les Bobolais ont soutenu jusqu’au bout

Publié le lundi 11 février 2013 à 23h13min

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Tout a commencé le 21 janvier 2013 à Nelspruit en Afrique du Sud pour la 29e Coupe d’Afrique des nations (CAN). Pour cette 8e participation, le onze national, sauf en 1998 où il a atteint les demi-finales, n’avait plus fait rêvé les Burkinabè comme cela l’a été en cette CAN depuis 15 ans. Jusqu’à la finale, c’était l’extase, l’euphorie totale qu’ont manifestées les Burkinabè. Ambiance à Bobo-Dioulasso, avant, pendant et après.

« L’année de notre année. Le jour de notre jour. L’heure de notre heure ! Découragement n’est pas burkinabè. Cette coupe, nous la remporterons… », c’était entre autres, des vocables pleins d’espoirs, d’encouragements, que les supporters des étalons employaient en tout temps et tout lieu. Ainsi, après la victoire de l’équipe nationale face au Ghana le dimanche 3 février, c’était comme de la folie pour les supporters, notamment à Bobo-Dioulasso. Les rues ont été envahies, les klaxons des engins, le son des vuvuzela, les pétards… un peu comme le passage à une nouvelle année. Cet entrain a duré toute la nuit. Il a été poursuivi le lendemain où beaucoup de Bobolais, parés des couleurs nationales sillonnaient les artères de la ville pour exprimer leur satisfaction, leur patriotisme et leur appartenance à la Nation. Les vendeurs de drapeaux et d’autres articles dont des cravates, des boucles d’oreilles, des chouchous, des bonnets, des chaussures, des boubous…, se sont bien frottés les mains.

A une certaine heure, c’était la pénurie. Plus de couleurs nationales. Une liesse qui va malheureusement faire un mort et de nombreux blessés admis au Centre hospitalier universitaire Souro Sanon (CHUSS). La fête va tout de même continuer jusqu’au dimanche 10 février, jour de la finale. Dès le matin, des groupuscules se sont formés dans des quartiers. Filles et garçons, enfants ou adultes, tous se teinteront en rouge, jaune et vert. Les drapeaux sont montés partout dans la ville : devant les boutiques, les services, les kiosques…, et les commentaires vont bon train. Même les profanes du ballon rond ne manquent pas de donner leurs appréciations sur la « chevauchée fantastique », des Etalons.

Dans le quartier Colma, un jeune homme bizarré aux couleurs nationales trouve refuge dans un caniveau, un chapelet en main, il implorait les dieux du ciel pour la victoire des étalons.

Dans la soirée, Bobo-Dioulasso change totalement de couleurs. Une parade de cheval aux couleurs nationales est organisée sur la place Tiéfo Amoro en guise de soutien pour les vaillants joueurs. Les plateaux d’animations mis en place par les sociétés de téléphonies manquent de place. « Je veux partager les moments de joie en groupe. Sinon d’habitude, je suis les matches à la maison », lance Yacouba Traoré, un enseignant de lycée. 18h 30, coup de sifflet marquant le début du match. Concentrés et très attentif, les mains sur le cœur, des chapelets en main, les supporters des Etalons ont soutenu jusqu’au bout leurs porte-flambeaux. Le but des Super aigles du Nigeria ne change en rien l’ambiance qui régnait sur les plateaux et partout ailleurs que les Bobolais avaient choisi pour suivre la finale. Jusqu’au coup du sifflet final, les espoirs ne se sont pas amenuisés.

Mais l’ambiance a diminué d’intensité. Plus de vuvuzela, plus de klaxons, plus de cris, plus de pétard…, les supporters des Etalons sont rentrés chez eux. Tout en se disant cependant que rien n’est perdu, car le meilleur est à venir. « Ils n’ont pas démérité, ils ont mouillé le maillot jusqu’au bout et nous sommes fiers d’eux », opinion d’un supporter.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso

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