Les Etalons disputeront leur première finale d’une CAN de leur histoire. Après la CAN 98 au Burkina soldé par une bien mauvaise 4e place, les Etalons ont participé à cinq autres CAN sans succès. Chaque fois sortie dès le premier tour. Cette fois semble la bonne. Dimanche prochain Paul Put et ses garçons devront écrire une autre page de l’histoire du football burkinabè. La demi-finale disputée le mercredi dernier a mis en exergue toutes les qualités athlétiques et surtout l’esprit de groupe des Etalons. Aujourd’hui force est de constater que l’équipe burkinabè est un vrai groupe. Les ghanéens qui s’attendaient à faire d’une bouchée les Etalons l’ont appris à leurs dépens.

Malgré un arbitrage scandaleux et très décrié les Etalons sont restés maîtres d’eux-mêmes, maîtres de leur jeu et aussi du ballon. La domination burkinabè a été nette. Pendant les 120 minutes de jeu, ils ont su imprimer leur rythme au jeu. Ils ont su contenir les assauts répétés des ghanéens. Même menés au score, ils n’ont pas cédé à la panique. Ils vont égaliser après l’heure du jeu. Finalement avec les bénédictions de l’arbitre tunisien, comme s’il avait reçu des instructions d’éliminer les Etalons, les burkinabè se verront refusé un but tout fait avant de voir leur maître à jouer, Jonathan Pitroipa expulsé. Un scandale qui ne dit pas son nom. Les dirigeants doivent tout de suite saisir les instances du football continental afin de protester contre ce carton jaune de trop et demandé son retrait pur et simple.

Pour l’instant et avant dimanche pour la grande finale, les burkinabè fêtent cette qualification historique. A Ouaga comme à Bobo, le peuple a laissé éclater sa joie comme un seul homme. Débutée hier soir après le match, les burkinabè continent de manifester leur joie. Et cela va durer jusqu’au dimanche jour de la finale.

Les Etalons sur le toit de l’Afrique ?

Les Etalons sont à 90 minutes du bonheur. Pour la finale de cette 29e édition de la CAN, ils retrouveront les super eagles du Nigeria qu’ils avaient croisés en match de poule. Ce fut du reste le premier match des Etalons de la compétition le 21 janvier dernier. Chacun a fait son chemin pour se retrouver à nouveau et cette fois en finale. Si pour le Burkina c’est la première finale de son histoire en 8 participations, le Nigeria disputera sa 5e finale de CAN pour deux remportées. Mais les Etalons n’en auront cure. Ils ont gagné en confiance et se sont bonifiés au fil des matches. Les nigérians de Stephen Keshi savent à quoi s’en tenir. Même en l’absence des deux feux follets des Etalons (Alain Traoré et Jonathan Pitroipa), les Etalons sauront se transcender pour continuer de se faire plaisir. Dans l’enceinte du Soccer City de Johannesburg ce dimanche, le combat de titans entre les deux sera des plus féroces car au bout de la clé, le titre de champion d’Afrique de football. Pourvu que le jeu des arbitres soit correct débarrassé de toute frustration. Le football africain en sortira vainqueur.

Ibrahim BAYILI

L’express du Faso