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PRODUCTION DE FOURRAGE ET DE SEMENCES FOURRAGERES : La région du Sahel accueille un projet de formation

Publié le vendredi 1er février 2013 à 00h57min

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PRODUCTION DE FOURRAGE ET DE SEMENCES FOURRAGERES : 	La région du Sahel accueille un projet de formation

Le 28 janvier 2013, a été lancé à Dori dans la province du Séno, le projet de formation des jeunes en production de fourrage et de semences fourragères. Le Ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation avait à ses côtés, son collègue de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi.

Ce projet de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 3 du Programme Spécial de Création d’Emplois pour les Jeunes et les Femmes (PSCE/JF). Initiée par l’Institut de l’environnement et de recherches agricoles (INERA), la cérémonie de lancement du 28 janvier 2013, vise, à informer les jeunes, les autorités administratives, politiques et la population du Sahel en général sur les opportunités qu’offre le projet, aux jeunes et aux femmes en matière de formation.

Le projet compte assurer la formation de cent (100) jeunes par région en techniques de production de semences améliorées et de fourrage en vue de leur auto emploi en la matière dans leur région d’origine , multiplier la semence de base des espèces fourragères retenues et les mettre à la disposition des jeunes producteurs semenciers formés, assurer un appui technique en vue de l’inscription des meilleurs jeunes formés et expérimentés, sur la liste des membres de l’Union nationale des producteurs de semences du Burkina Faso. Il n’est un secret pour personne que l’économie de notre pays repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage dont le développement réel est intimement lié à la gestion durable des ressources naturelles.

Au cours des dernières décennies, l’élevage a été marqué par un accroissement des effectifs du cheptel (bovins, ovins, caprins, camelins, asins, équins etc.). Cet accroissement est surtout dû à la maitrise des grandes maladies animales, associée à l’explosion démographique, à l’amélioration des techniques d’élevage. Ce qui a entrainé une augmentation des besoins de l’élevage en fourrage. Une des solutions à cette situation s’est révélée être le développement des cultures fourragères. Cependant, pour y parvenir, il faut en amont une formation adaptée des producteurs en fonction des spécificités agro-écologiques du pays.

L’apport de l’expertise technique de la recherche agricole et environnementale nationale s’avère donc fondamentale, à ce niveau. Pour le ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation « ce projet constituera non seulement un des leviers de la création d’emplois au profit des jeunes ruraux, mais aussi une source de revenu contribuant ainsi à leur épanouissement et à les maintenir dans leur terroir ». Ce projet, en outre permettra de booster la promotion des activités de promotion agropastorale et à travers elle, le développement socioéconomique de nos populations rurales. Le ministre Gnissa Isaïe Konaté a tenu à rassurer les uns et les autres, que les structures de son département sont disposées à transférer les technologies au profit des jeunes.

En effet, le Département Productions Animales (DPA), un des quatre départements scientifiques de l’INERA, a mis au point une multitude de résultats scientifiques dans les domaines de la nutrition- alimentation, la génétique-reproduction, la santé animale et l’agrostologie-pastoralisme. A écouter le ministre de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, le présent portant sur la production de fourrages et de semences fourragères constitue un cadre indiqué de valorisation de ces résultats : « Vous les jeunes, ce projet est le vôtre. Vous ne devez par conséquent ménager aucun effort pour vous inscrire et suivre avec assiduité les sessions de formation qui seront bientôt organisées dans vos régions respectives » a lancé le ministre Konaté à la jeunesse accourue à l’occasion.

Il a invité par la même occasion les services techniques déconcentrés des ministères de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi, des Ressources Animales et Halieutiques, à apporter leur appui, notamment au niveau de l’identification des jeunes à former, leur suivi et leur encadrement après la formation. Quant au Gouverneur de la Région du Sahel, il a positivement apprécié le choix de sa région, zone d’élevage par excellence, pour le lancement d’un tel projet.

En effet confirmera-t-il, malgré l’importance du cheptel, cette région est la plus affectée par une dégradation accélérée de ses ressources naturelles notamment les ressources fourragères qui constituent la principale source d’alimentation de ce cheptel. « Toute action visant au renforcement de la sécurité fourragère de la région est alors très salutaire pour les laborieuses populations rurales dans leurs activités d’élevage » a indiqué le Gouverneur.

DCPM/MRSI

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