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Premier salon régional des fournisseurs de services financiers aux opérateurs de la filière céréalière de l’Afrique de l’ouest : Clôture sur une note d’espoir

Publié le vendredi 25 janvier 2013 à 07h19min

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Premier salon régional des fournisseurs de services financiers aux opérateurs de la filière céréalière de l’Afrique de l’ouest : Clôture sur une note d’espoir

Débuté le 22 janvier à Ouagadougou, à l’initiative du Comité Interprofessionnel des Céréales et Niébé du Burkina, CIC-B, le premier salon régional des fournisseurs de services financiers aux opérateurs de la filière céréalière de l’Afrique de l’ouest, a clos ses portes le 23 janvier 2013. A l’issue de deux jours de rencontres et d’échanges jugés fructueux et constructifs, les participants se sont dits confiants en l’avenir. Notamment en ce qui concerne le financement rapide et adéquat de leur filière.

Il est à la fois confiant et songeur, El Hadj Soumaila Sanou, le Président du Comité Interprofessionnel des Céréales et Niébé du Burkina. En effet, pour le patron du CIC-B, il est incompréhensible que dans un pays comme le Burkina, majoritairement agricole, les producteurs ne puissent pas encore bénéficier de mécanismes de financements permanents, rapides et adaptés à leur domaine activités.

Cela aurait eu l’avantage, fait-il savoir, de professionnaliser davantage le secteur, tout en permettant d’accroître nettement la productivité et d’éviter les pertes de productions que l’on constate à longueur de campagne. Celles-ci se chiffrent, faut-il le rappeler, en centaines de millions de millions de FCFA par an.

S’appuyant sur l’exemple de l’Afrique centrale pour lequel il ne tarit visiblement pas d’éloges, il estime que le Burkina peut en faire autant. Surtout s’il parvenait à évoluer vers la mise en place progressive d’un système de certification voire de labellisation des récoltes.

Ce qui permettrait par la suite aux producteurs de disposer sur la base de leur ‘’certificat’’, de moyens financiers conséquents auprès de leurs banques et structures spécialisées. Toute chose qui les aiderait à développer leurs activités et à améliorer le warrantage au plan national.

Mais pour cela, il faut nécessairement un changement de mentalités à tous les niveaux. Afin que les producteurs soient mieux encadrés et outillés.

Dans la même logique, l’on attend des partenaires financiers qu’ils soient plus réceptifs à la demande et disposés à jouer le jeu de la collaboration. C’est de la responsabilité de l’Etat d’y veiller, martèle le dirigeant du CCI-B, pour qui, les pouvoirs publics ont vocation à se porter garants auprès des banques et institutions financières comme cela se fait ailleurs et de manière satisfaisante.

De manière globale et de l’avis général des organisateurs, l’objectif de ce premier salon est atteint. Rappelons qu’il était de créer un cadre permanent de promotion des relations de partenariats financiers et techniques entre les différents acteurs du domaine.

Il était également attendu la présentation d’un projet de répertoire des institutions financières intervenant dans le secteur agricole en Afrique de l’ouest. Ainsi qu’un appui aux opérateurs et aux organisations professionnelles à pouvoir se doter de plans d’affaires et bancables. Ceci sans oublier la création et l’animation d’espaces de négociations entre partenaires financiers et opérateurs intervenant directement dans la production et dans la transformation, de même que dans la commercialisation des produits céréaliers sur le marché ouest africain.

Pour El Hadj Soumaila Sanou, l’espoir est donc permis, au regard de la qualité des travaux et des intervenants. Pour lui, la réussite de ce premier salon à travers l’implication effective de l’Etat et du secteur privé dans les discussions, témoigne d’une volonté commune de travailler main dans la main vers des lendemains meilleurs pour tous.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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