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Info@ : Ces « fous de Dieu » adorent pourtant, les nouvelles technologies

Publié le mercredi 23 janvier 2013 à 23h58min

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Info@ : Ces « fous de Dieu » adorent pourtant, les nouvelles technologies

Bintervention au Mali et la prise d’otages en Algérie viennent rappeler à quel point les fanatiques religieux sont prêts à tout pour imposer leur vision du monde. Ces « fous de Dieu » prétendent détester pratiquement, tout ce qui est modernité. Ils n’aiment ni le cinéma, ni la télévision, ils ne pratiquent pas le football, ils détestent l’habillement des Occidentaux, détruisent les mausolées, enferment les femmes, etc. Pourtant, ils adorent les TIC. En effet, ils ne manquent pas d’utiliser Internet pour accomplir, de temps en temps, leur basse besogne.

Les islamistes sont passés maîtres dans l’art de la communication à travers les réseaux sociaux. You Tube, Facebook, Twitter, tous les nouveaux médias sont mis à contribution pour lister froidement les dégâts infligés aux troupes ennemies. Avec les réseaux sociaux, les mouvements islamistes ont réussi à s’affranchir des médias classiques qui imposaient des filtres sur les images et les dates de diffusion. En plus de la propagande, les djihadistes utilisent ces canaux d’information pour reclamer les rançons, proférer des menaces contre leurs « ennemis » et recruter des jeunes prêts à mourir en martyrs, sans compter le vaste réseau de sympathisants qu’ils arrivent à susciter par ce biais.

La violence extrême des images comme la diffusion sur Internet en 2002, d’une vidéo montrant le journaliste Daniel Pearl égorgé et dépecé par des terroristes pakistanais, montre à quel point les terroristes peuvent se servir des médias sociaux pour choquer l’opinion publique.

Les terroristes ont compris et parfaitement intégré que la guerre idéologique passait aussi par la guerre des images. En 1998, à peu près la moitié des groupes officiellement définis comme terroristes par les autorités américaines disposaient d’un site Internet. En l’an 2000, ils en avaient quasiment tous un. Des centaines de sites aujourd’hui représentent ou soutiennent des groupes terroristes.

Loin des sables et des pistes maliennes, l’opération Serval de l’Armée française se joue aussi sur Internet. Samedi 12 janvier 2013, soit quelques heures après le déclenchement de la guerre, le site de la Dicod, la délégation à l’information et à la communication de la défense, a fait l’objet d’attaques informatiques, mais sans effet dommageable. L’origine des attaques n’est pas encore connue avec assurance, mais l’intervention française au Mali pourrait avoir déclenché l’attaque. Les pirates ont utilisé la technique du déni de service, qui consiste à saturer un site Internet de demandes d’accès pour provoquer sa fermeture. Celui de la Dicod, n’en était pas à sa première attaque. S’il a résisté, c’est parce que Prosodie, le prestataire qui l’héberge, avait particulièrement bien renforcé ses défenses.

La maîtrise des réseaux sociaux montre l’intelligence et la modernité de ces groupuscules. Même s’ils défendent des idées du passé, comme l’application de la charia, ils connaissent les outils du XXIe siècle. Toute chose qui relève d’une certaine incohérence dans leur démarche, quand on connait les valeurs que ces « gens » défendent.

Raphaël KAFANDO

Sidwaya

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